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Ce
site regroupe des homélies proposées par des diacres dans le but
d'aider à préparer des homélies. Prêtres et diacres y trouveront une
aide précieuse, sans que cela les dispense d'un nécessaire travail
d'adaptation. Les réalités locales, l'actualité, vont inévitablement
colorer chaque homélie.
"une bonne
homélie se prépare avec la Bible dans une main et le journal dans
l'autre "
J'invite les diacres et les prêtres* qui le jugent utile à enrichir cette base de données. Pour cela, il suffit de se rendre sur cette page pour que je puisse mettre en ligne leurs homélies, leurs commentaires, leurs réflexions, leurs méditations... Ainsi, par la diversité de nos personnalités, de nos ministères, de nos sensibilités, des éclairages différents pourront étre apportés aux mêmes textes de la liturgie. Vous pouvez également me contacter directement. Si vous connaissez des sites qui peuvent étre intéressants sur le sujet, merci de m'en faire part pour enrichir la page de liens externes. ------------------ (*) le prêtre est d'abord un diacre, il reste diacre une fois ordonné prêtre ! |
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Retrouvez toutes mes homélies dans ce livre paru en 2013 aux éditions Croix du Salut Vous pouvez aussi vous le procurer au format liseuse numérique directement chez l'auteur |
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Essai
de définition : Une
homélie est un commentaire de circonstance, prononcé par le prêtre ou
le diacre lors de la messe ou au cours d'une célébration.
Lorsqu'elle
est située dans le cadre d'une messe, l'homélie est prononcée
juste après la lecture des textes bibliques
du jour : première lecture, extraite de l'Ancien Testament, suivie d'un
psaume lu ou psalmodié, puis d'une seconde lecture extraite du Nouveau
Testament, puis enfin de la lecture de l'Evangile par un prêtre ou un
diacre. Elle clôt la liturgie de la Parole.
Un petit mot du Cardinal
André Vingt-Trois sur la spécificité de l'homélie (39 secondes) :
Ce qu'en dit l'Eglise : La Constitution sur la sainte liturgie (Concile œcuménique Vatican II, Paris, éd. du Centurion, 1968, pp. 173-174) précise que l'homélie consiste, en suivant le développement de l'année liturgique, à expliquer à partir du texte sacré les mystères de la foi et les normes de la vie chrétienne. Elle est fortement recommandée comme faisant partie de la liturgie elle-méme ; bien plus, aux messes célébrées avec le concours du peuple les dimanches et jours de fête de précepte, on ne l'omettra que pour un motif grave.
Le pape Benoît XVI, dans l'exhortation apostolique Post-Synodale Sacramentum Caritatis dit à propos de l'homélie (n°46) :
En
relation avec l'importance de la Parole de Dieu, il est
nécessaire d'améliorer la qualité de l'homélie. En effet, elle
fait
partie de l'action liturgique (139) elle a pour fonction de
favoriser une compréhension plus large et plus efficace de la Parole de
Dieu dans la vie des fidéles. C'est pourquoi les
ministres ordonnés
doivent préparer l'homélie avec soin, en se basant sur une
connaissance appropriée de la Sainte écriture. (140) On
évitera les
homélies générales et abstraites. Je demande en particulier aux
ministres de faire en sorte que l'homélie mette la Parole de Dieu
proclamée en étroite relation avec la célébration sacramentelle (141)
et avec la vie de la communauté, en sorte que la Parole de Dieu soit
réellement soutien et vie de l'église. (142) Que l'on garde donc
présent à l'esprit le
but catéchétique et exhortatif de l'homélie. Il
paraît opportun, à partir du lectionnaire triennal, de proposer aux
fidèles, avec discernement, des homélies thématiques qui, tout au long
de l'année liturgique, traiteront les grands thèmes de la foi
chrétienne, puisant à ce qui est proposé avec autorité par le Magistére
dans les quatre piliers du Catéchisme de l'église
catholique et
dans le récent Abrégé: la profession de foi, la célébration du mystère
chrétien, la vie dans le Christ, la prière chrétienne. (143)
Plus récemment, le
pape François consacre tout un
sous-chapitre de son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (la joie de l'Evangile) à
l'homélie, et un autre à sa préparation ! Voici ce qu'il écrit au point
158 :
"Paul VI disait
déjà que les fidèles « attendent beaucoup de cette prédication et de
fait en reçoivent beaucoup de fruits, pourvu qu’elle soit simple, claire, directe, adaptée
». La simplicité a à voir avec le langage utilisé. Il doit être le
langage que les destinataires comprennent pour ne pas courir le risque
de parler dans le vide. Il arrive fréquemment que les prédicateurs se
servent de paroles qu’ils ont apprises durant leurs études et dans des
milieux déterminés, mais qui ne font pas partie du langage commun des
personnes qui les écoutent. Ce sont des paroles propres à la théologie
ou à la catéchèse, dont la signification n’est pas compréhensible pour
la majorité des chrétiens. Le plus grand risque pour un prédicateur est
de s’habituer à son propre langage et de penser que tous les autres
l’utilisent et le comprennent spontanément. Si l’on veut s’adapter au
langage des autres pour pouvoir les atteindre avec la Parole, on doit
écouter beaucoup, il faut partager la vie des gens et y prêter
volontiers attention. La simplicité et la clarté sont deux choses
différentes. Le langage peut être très simple, mais la prédication peut
être peu claire. Elle peut devenir incompréhensible à cause de son
désordre, par manque de logique, ou parce qu’elle traite en même temps
différents thèmes. Par conséquent une autre tâche nécessaire est de
faire en sorte que la prédication ait une unité thématique, un ordre
clair et des liens entre les phrases, pour que les personnes puissent
suivre facilement le prédicateur et recueillir la logique de ce qu’il
dit." (La joie de l'Evangile, 158)
Ce
que je peux en dire : Pour
ma part, et en tenant compte de tout ce qui est écrit plus haut,
j'essaie d'être particulièrement attentif à intégrer dans l'homélie
tous les textes qui viennent d'être lus, y compris le psaume. De quel
droit passer sous silence une partie de ce que l'Eglise nous propose ?
Et qui suis-je pour censurer ou omettre un élément de la liturgie ?
J'essaie aussi, autant que possible, de faire place dans l'homélie à un
événement local, religieux ou non. Le but est de faire entrer cet
événement et ceux qui le vivent dans la liturgie elle-même, et de
montrer que ce que vivent les gens auxquels je m'adresse est important
pour l'Eglise, important aux yeux de Dieu, et que la vie "laïque" n'est
pas distincte de la vie "religieuse".
Pour autant, l'homélie
n'est
pas une tribune pour qu'un prédicateur puisse y faire passer ses idées,
ses opinions. Comme écrit plus haut, elle fait partie intégrante de la
liturgie. Elle n'est donc pas au service d'un homme ou d'une opinion.
Même si la personnalité du prédicateur, son histoire, sa sensibilité,
va inévitablement colorer le contenu de son homélie, il est important
de garder toujours en tête que "l'homélie a pour fonction de
favoriser une compréhension plus large et plus efficace de la Parole de
Dieu dans la vie des fidèles."
Pour en savoir plus sur le Diaconat
Permanent,
vous pouvez lire le dossier réalisé par le diocèse de Nantes
Quelques éléments pour bâtir une homélie :
Sur le fond :
Personnellement,
je commence par lire tous les textes dans leur traduction liturgique.
On peut les trouver par exemple sur le site AELF
(Association Épiscopale Liturgique Francophone), ou dans la série de
livres "l'intelligence
des Ecritures"
de Marie-Noëlle Thabut, éditions
Socéval. Cette série est très riche pour bien situer le contexte de
chacune des lectures du jour. Je porte ensuite ces textes dans la
prière, puis dans la méditation, et
je laisse passer quelques jours avant de commencer l'écriture
proprement
dite de l'homélie.
On peut ensuite consulter les outils proposés par les revues
liturgiques telles que signes
d'aujourd'hui et les fiches
dominicales,
qui proposent quelques pistes que l'on peut retenir ou non. Citons
également le site infocatho
qui propose des médiatations assez complètes de tous les textes
du jour. Il peut être enrichissant de le consulter.
Essayer
de tenir compte des événements locaux ou
d'actualité afin d'y faire allusion, quand il est possible de trouver
un lien assez crédible avec les textes de la liturgie. Eviter toutefois
que l'événement supplante les textes liturgiques, ce n'est pas le but
d'une homélie.
Sur la forme :
- La durée de l'homélie doit permettre de ne pas laisser l'auditeur
décrocher. Il est pour cela nécesaire de se limiter à 7 ou 8 minutes
maximum, au-delà, il y a grand risque de lasser. Personnellement,
lorsque j'écris, j'essaie de rester aux alentours de 1200 mots.
- Il est bon d'être attentif aussi au style de discours : éviter le
"vous" me paraît être une règle absolue, préférer le "nous" ou le "je",
surtout lorsqu'il s'agit d'interpeller sur un comportement. Le "vous"
pourrait alors sonner comme un reproche, en désolidarisant l'orateur de
ceux à qui il s'adresse. Or, l'homélie n'est pas... un sermon !
- Il me semble également utile de veiller à structurer l'ensemble selon
l'habituel "introduction-développement-conclusion", avec une
introduction qui pose la problématique ou la question qui va être
traitée ; le développement de cette problématique ; une conclusion sur
cette problématique, qui peut avantageusement rester ouverte : il ne
s'agit pas de donner "la bonne réponse" mais d'éclairer et de susciter
la réflexion.
- Lorsqu'on peut trouver une accroche dès le début, c'est toujours
mieux, mais ce n'est pas toujours facile ! De même pour la conclusion,
qui peut être terminée par une phrase facilement mémorisable, un peu
comme un slogan.
- S'astreindre à faire des phrases courtes. N'oublions pas que
l'auditeur n'a pas la possibilité de relire le début de la phrase si
elle est trop compliquée.
- Le message que l'on veut transmettre sera mieux retenu s'il est
simple, court et sans trop faire appel à des connaissances extérieures
: éviter les termes de "jargon catho" si on ne les explique pas.
Qu'est-ce qu'un diacre permanent ?
(Pour en savoir plus sur le Diaconat Permanent, vous pouvez lire le dossier réalisé par le diocèse de Nantes)
Depuis les origines, l'Eglise a su mettre en place les ministères dont elle
avait besoin :
•
L'Evêque a la charge de l'évangélisation, de la communion et de la
sanctification des hommes,
• Le prêtre partage avec l'Evêque
cette charge pastorale au niveau d'une communauté plus restreinte,
•
Le diacre est le signe du Christ-Serviteur : "Le Fils de
l'homme
est venu, non pour être servi mais pour servir" (Mt 20, 28)
Ces
trois ministères ont à vivre dans la complémentarité et l'harmonie
pour que soit rendue visible l'action de salut du Ressuscité.
Le
diaconat permanent a été restauré par le Concile Vatican II, à la
suite d'une réflexion sur les besoins de l'évangélisation et de
l'animation de l'Eglise.
On parle de diaconat permanent, car les hommes ordonnés pour cette charge ne sont pas appelés à devenir prêtres par la suite. Le plus souvent, ils sont mariés et pères de famille ; ils exercent également une profession dans la société.
Les axes du ministère diaconal
aujourd'hui sont :
• le service de la
charité, notamment auprés des plus pauvres et de
tous ceux qui ne sont pas facilement rejoints par le message d'amour et
d'espérance apporté par Jésus,
• le service de la
Parole : témoignage dans le milieu de vie et annonce
plus explicite de la Bonne Nouvelle du Christ, par l'homélie, la
catéchèse, la préparation aux sacrements, etc.,
•
le service de la
liturgie : le diacre assiste le prêtre, proclame l
'Evangile, distribue la communion ; il peut aussi présider la
célébration du baptême, du mariage, des
funérailles.
Le diacre permanent, " homme du
seuil "
• Par sa
vie familiale, son activité professionnelle, son insertion
dans la vie sociale, associative et éventuellement politique, le diacre
est " en prise " avec le monde d'aujourd'hui.
• Par son
ordination, il est pleinement partie-prenante de la vie et de la
mission de l'Eglise.
• Il est alors bien
placé pour dire à l'Eglise les attentes et les
besoins des hommes et femmes de notre temps ; il
peut aussi faire
connaître à ceux et à celles qu'il rencontre dans la société le message
de l'Evangile et la parole de l'Eglise, au-delà des clichés véhiculés
par les médias.
Deux
questions souvent
posées :
• le
diacre va-t-il remplacer le prêtre ?
Les
prêtres sont irremplaçables : "Sans eux, on ne peut parler
d'Eglise" (St
Ignace d 'Antioche). Eux seuls peuvent célébrer l'Eucharistie, "source et sommet de la vie
chrétienne"
et exercent véritablement une charge pastorale. Les diacres permanents
peuvent cependant aider les prêtres dans certaines tâches de leur
ministère.
• le
diacre empêche-t-il les laïcs de prendre leur place ?
Il
est
vrai que tous les baptisés sont appelés au service, à la suite
du Christ. Mais pour que tous puissent vivre cette dimension de leur
vie chrétienne, il est bon que certains soient ordonnés à cette
fonction, et deviennent signes de ce que tous doivent faire :
car le
service n'est pas " facultatif ", il est essentiel !
A ce jour, 26 diacres permanents du Diocèse de Nantes ont contribué à alimenter ce site. Par ordre alphabétique : | |||
Philippe
ARRIVÉ Christophe BERTE Daniel BICHET Jean-Pierre BIRAUD Jean-Jacques BOURGOIS François BRONNEC Xavier BRUNIER Patrick CHAHLA Pierre COLAS François CORBINEAU Patrick DOUEZ Pierre FALALA Patrick JAVANAUD LoÏc LAÎNÉ Jean-Claude LE MAUFF Joël MACARIO Yves MICHONNEAU Jean-François NEAU Hubert PLOQUIN Gérald PRIVÉ Alain PRIN Olivier RABILLOUD André ROUL Grégoire ROUSSELEAU Guy ROUSSELEAU Dominique VORKAUFER |
Ajoutons à cette liste des diacres d'autres diocèses (par ordre d'arrivée) :
Depuis décembre 2010, des prêtres aussi nous proposent leurs homélies :
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Daniel
BICHET, diacre permanent du diocèse de Nantes. Je réside à Clisson (44) sur la paroisse Ste Marie du Val de Sèvre. (visitez mon site personnel !) |
J'ai été ordonné par Monseigneur Georges SOUBRIER, évêque de Nantes (44), à l'occasion de la célébration du 25ème anniversaire de la premiére ordination diaconale dans le diocèse. Cette célébration eut lieu le 14 octobre 2006, en la cathédrale St Pierre-St Paul. Deux nouveaux diacres ont été ordonnés à cette occasion, Philippe ARRIVÉ et moi-même, portant à 38 le nombre de diacres permanents présents sur le diocèse à cette date. Depuis, le nombre n'a cessé d'augmenter. Nombre
de diacres permanents dans le diocèse à ce jour : 70. Dernières
ordinations diaconale par Mgr CHARRIER, évêque émérite de Tulle (en raison de la vacance d'évêque à Nantes) : le samedi 15 février 2020 : Vincent BONNET, paroisse Ste Vincent des Vignes
Xavier de MASSOL, paroisse Ste Anne-Françoise en Retz Antoine PLATEAUX, paroisse St Donatien Olivier RABILLOUD, paroisse Mère Teresa en Sud-Loire en la cathédrale St Pierre et St
Paul de Nantes
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merci à Michel HOUYOUX pour ses précieux conseils et pour le partage de son expérience.