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Lors d'un mariage, l'homélie n'est pas facultative ! Ce qui veut dire que le mot prononcé par le célébrant après la lecture de l'évangile doit être une homélie, et non un éloge des mariés. Evidemment, c'est mieux si l'homélie est en lien avec la personnalité des mariés, mais elle ne doit pas être remplacée par un discours. La Parole de Dieu est prioritaire, et le temps de l'homélie permet d'actualiser les textes choisis par les mariés. Profitons de cette rare occasion pour parler de Dieu à une assemblée souvent éloignée de la pratique religieuse.

Voici quelques homélies prononcées à l'occasion de mariages.
Prêtres, diacres, n'hésitez pas à proposer les vôtres !

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Homélie n°1
Textes choisis par les mariés :

Ep 5, 21-33  ;  Psaume 33(34)  ;  Mt 19, 3-6

 « Vous, les hommes, aimez votre femme à l’exemple du Christ, qui a aimé l’Eglise »
Céline, Laurent, ce texte que nous a lu Nicole, c’est vous qui l’avez choisi. C’est dire la hauteur à laquelle vous avez mis la barre ! Aimer sa femme comme le Christ aime l’Eglise ! Rien que ça ! Qu’est-ce que ça veut dire ? Le Christ a aimé l’Eglise, c’est à dire l’humanité, jusqu’au bout, jusqu’à donner sa vie pour elle, jusqu’à mourir pour elle. Le projet de mariage de Laurent, c’est d’aimer Céline jusqu’à donner sa vie pour elle. Le projet de mariage de Céline, c’est d’aimer Laurent jusqu’à donner sa vie pour lui. Si ça, ce n’est pas une preuve d’amour ! Dans cette société où l’amour a souvent perdu sa grandeur, où il est souvent réduit à un sentiment, au plaisir que je peux éprouver par l’autre, souhaiter donner sa vie à l’autre, donner sa vie pour l’autre, voilà un programme tout de même plus enthousiasmant, vous ne trouvez pas ?
Au cours de votre parcours de préparation au mariage, Céline et Laurent, vous avez pu échanger avec d’autres fiancés, autour de questions qui concernent tous les couples : Pourquoi je t’aime ? que voulons-nous vivre, ensemble ? comment pouvons-nous mieux communiquer pour mieux entrer dans le mystère de l’autre, pour faire grandir l’autre, pour faire grandir l’amour qui nous unit ? Que souhaitons-nous pour notre couple ? pour la famille que nous allons fonder, en mettant au monde des enfants ? Ces questions, et bien d’autres, vous ont permis de prendre du temps, de prendre du recul, et de confirmer votre désir de continuer ensemble, pour la vie, ce chemin commencé il y a quelques années. Au cours de cette préparation, vous avez aussi pu découvrir un peu mieux qui est ce Dieu qui est la source de votre amour. Ce Dieu qui a le bon goût de l’amour, parce qu’il est l’amour. Comme l’écrivait, il y a près de 3000 ans, le psalmiste du psaume 33 que nous a lu Colette : « Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur ! Heureux qui trouve en lui son refuge ! » Oui, la bonté de Dieu a du goût. Ceux qui s’aiment peuvent en percevoir la saveur, c’est celle qu’ils éprouvent à être ensemble, à vouloir le bonheur de l’autre, comme Dieu veut le bonheur de chaque homme et de chaque femme. Et le texte d’Evangile choisi par Céline et Laurent nous le rappelle : « voilà pourquoi  l’homme quittera son père et sa mère, et tous deux ne feront plus qu’un. A cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul. »
Le souhait de ne faire plus qu’un, c’est ce qui transparaît dans le projet de vie de Céline comme dans celui de Laurent. Ne faire plus qu’un, car le premier enfant du couple, c’est le couple lui-même !
Céline et Laurent, vous êtes tous les deux bien conscients que ce mariage, que vous allez concrétiser dans quelques instants, n’est pas gagné d’avance. Vous l’avez écrit, il vous faudra le construire chaque jour, malgré et à travers les difficultés. Vous avez émis le désir de vieillir ensemble, car « aimer, être fidèle, c’est aimer l’autre tel qu’il est et tel qu’il sera » a même écrit Céline ! C’est tout de même un sacré pari ! En effet, aujourd’hui, c’est relativement facile de s’aimer : vous êtes tous les deux jeunes, beaux et en bonne santé. Mais que savez-vous de ce que vous serez dans 20 ans, dans 30 ans, dans 50 ans ? Mais vous savez que ce pari, vous pouvez le tenir, parce qu’avec vous, vous avez le Christ qui vous accompagne, et son Esprit Saint qui vous donne la force et la volonté. « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. » C’est donc bien Dieu qui vous unit, aujourd’hui, mais aussi chaque jour de votre vie. Il a été présent dans votre rencontre, il a été présent dans votre cheminement, il est présent dans votre engagement, et il sera présent encore chaque jour pour vous tenir la main. Gardez donc confiance en lui, n’hésitez pas à lui demander les ressources nécessaires, quand la vie se fera plus difficile. Ainsi, votre vie sera pleine de joie, et vous serez les témoins de cette joie auprès de ceux qui vous entourent.
Frères et sœurs, vous tous qui êtes venus ce matin accompagner Céline et Laurent, regardez comme ils s’aiment, et aidez-les, par votre présence aimante, à faire grandir cet amour tout au long de leur vie, pour qu’il porte du fruit !

Amen !

D
aniel BICHET, diacre permanent

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Homélie n°2

Textes choisis par les mariés :
Ct 2, 8-10, 14-16a ; 8,6-7a  ;  Psaume 32(33)  ;  Mt 5, 13-16
« L’amour est fort comme  la mort, ses flammes sont des flammes brûlantes, c’est un feu divin ! »
L’amour, l’amour !… Que ne met-on pas aujourd’hui derrière ce mot qui, à force d’être utilisé à toutes les sauces, a fini par perdre sa vraie saveur. « L’amour est fort comme la mort » nous dit ce passage de la Bible, tiré du Cantique des Cantiques qu’Anne-Claire vient de nous lire. En effet, quoi de plus fort que la mort ? Qui peut vaincre la mort ? Eh bien l’amour, celui dont parle la Bible, c’est ce qui est plus fort que tout. Michel et Nathalie ont choisi de nous faire entendre ce texte qui parle de cet amour-là avec tant de poésie, de sensualité, de passion, et qui se termine par « ses flammes sont des flammes brûlantes, c’est un feu divin ! » Divin, car l’amour vient de Dieu, et de Dieu seul. Si l’Eglise s’intéresse tant à l’amour des couples, si elle s’investit aujourd’hui dans l’union de Michel et Nathalie, c’est parce qu’ils sont, ensemble, par leur union, signes de Dieu. Rien que ça ! Quoi de plus fort que l’amour qui les unit ?
Quoi de plus mystérieux aussi ? Au cours de leur parcours d’accompagnement, lors des rencontres de préparation au mariage, nous avons eu l’occasion de réfléchir à la question : « Pourquoi je t’aime ? pourquoi tu m’aimes ? » Qui peut répondre par un raisonnement logique à cette question ? Qui peut expliquer rationnellement ce qui fait que, pour Nathalie, c’est Michel et pas un autre, et en même temps, pour Michel, c’est Nathalie et pas une autre ? Oui, quel mystère que l’amour ! Prendre le temps, aujourd’hui, de méditer sur l’amour de Michel et Nathalie, c’est ouvrir les yeux sur la grandeur encore plus incroyable de l’amour de Dieu pour les Hommes. Oui, Dieu aime les Hommes, l’Humanité tout entière est aimée de Dieu, qui l’a créée par amour. La plus belle image, la plus concrète, la plus visible, de cet amour est celle que nous donne aujourd’hui ces deux mariés. Bien sûr, ils ne sont pas parfaits, vous connaissez leurs défauts, ils les connaissent eux aussi mieux que quiconque ! Bien sûr, leur amour non-plus n’est pas parfait. Il a connu et il connaîtra encore des tensions. L’amour de Dieu, lui est parfait. Jésus nous a montré de quel amour Dieu est capable : il a donné jusqu’à sa vie pour nous.

Michel, Nathalie, vous nous proposez aussi l’évangile de St Matthieu, où Jésus nous dit « vous êtes le sel de la terre, la lumière du monde ». Dans votre entourage, m’avez-vous confié, des personnes ont été pour vous des lumières pour éclairer votre route ; des personnes sont  pour vous le sel qui donne saveur à votre vie. Mais cela, chacun de nous doit pouvoir aussi le dire : Nous connaissons certainement nous aussi des  personnes qui éclairent notre vie et lui donnent sa saveur. Et tout comme vous, Michel et Nathalie, accueillons l’appel du Christ pour devenir, à notre tour, sel et lumière pour ceux qui nous entourent. Car cette lumière n’est pas faite pour être mise sous le boisseau, mais pour briller aux yeux du monde. Ainsi cet amour que vous manifestez l’un pour l’autre, cet amour qui vous fait vous engager pour la vie devant Dieu, auprès duquel vous venez chercher cette force d’aimer, ici, aujourd’hui, dans cette église, cet amour qui vient de Dieu, qu’il soit contagieux, qu’il soit signe visible de cet amour si grand que Dieu a pour chacun de nous, et que ceux qui croiseront votre route puissent s’émerveiller de voir en vous l’œuvre de Dieu, de voir à travers vous l’action de Dieu.

Nous aussi, frères et sœurs, tournons-nous vers Dieu, venons chercher auprès de lui, par les sacrements qu’il nous propose par son Eglise, cette force de l’amour qu’il ne refuse jamais de nous donner. Comme le disait tout-à-l’heure le psaume que nous a lu Sandrine, « la joie de notre cœur vient de Dieu. Que ton amour, Seigneur, soit sur nous, comme notre espoir est en toi ! »
Amen !


Daniel BICHET, diacre permanent

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Homélie n°3

Textes choisis par les mariés :
He 13, 1...6  ;  Psaume 111 (112)  ;  Mt 19, 3-6

 « Le Seigneur est mon secours, je n’ai rien à craindre ! » c’est ainsi que se termine le passage de la Lettre aux Hébreux que vient de nous lire Gabriel. Voilà une belle profession de foi ! C’est sous le signe de la confiance que Thomas et Nadège ont choisi de placer leur mariage.
Confiance en Dieu, qu’on appelle aussi la foi, et confiance mutuelle, l’un envers l’autre. Au cours de nos échanges, pendant le parcours de préparation à leur mariage, j’ai pu être témoin de cette confiance mutuelle. Nadège décrit sa confiance en Thomas, son amour pour lui, par une belle image : celle d’une flamme. D’abord étincelle, puis petite flamme qui a grandi au fil du temps, et qui restera à jamais allumée pour éclairer leur chemin. L’amour dans la confiance en l’autre. Mais que serait une confiance qui enfermerait un couple sur lui-même ? Au contraire, Nadège et Thomas s’appuient sur cette confiance pour s’ouvrir aux autres. A travers leur implication dans la vie de leur village ; à travers l’engagement dans l’association des parents d’élèves de l’école, pour Nadège. La confiance qu’ils ont l’un envers l’autre est une force qui les pousse et les aide à avancer, ensemble, en direction des autres. Et ce passage de la Bible qu’ils ont choisi de nous faire entendre dit bien les valeurs auxquelles ils tiennent. J’en cite quelques passages :
« n’oubliez pas l’hospitalité » ; « souvenez-vous de ceux qui sont maltraités » ou encore : « que votre vie ne soit pas menée par l’amour de l’argent » «  que le mariage soit respecté par tous », etc… on retrouve aussi ces valeurs de générosité récompensée dans le psaume 111 que Marie-Jo nous a lu, et que nous avons accompagné par le chant.

Nadège, Thomas, vous nous proposez aussi un passage de l’évangile de St Matthieu, qui nous dit que l’homme et la femme que Dieu a unis, forment un couple inséparable, couple image de Dieu. Quitter son père et sa mère pour s’unir à un autre, à une autre, et ainsi ne faire plus qu’un, ça peut sembler tout naturel. Depuis des millénaires c’est ainsi que la vie se transmet, partout sur la terre. C’est en effet tout naturel, et pourtant, c’est une étape décisive, et faire le pas n’est pas toujours aussi facile. Aujourd’hui comme hier, s’engager c’est toujours courir un risque. C’est lâcher des sécurités, quitter un certain confort pour se lancer dans une aventure. Un risque, certes, mais quelle preuve d’amour ! Quelle marque de confiance, une fois encore, que de se promettre mutuellement fidélité tout au long de la vie qui nous attend ! Thomas, Nadège, par cet engagement que vous prenez aujourd’hui, vous nous montrez un chemin que beaucoup de nos contemporains, hélas, ont oublié. Combien de couples aujourd’hui hésitent à franchir cette limite, ou refusent de le faire, et préfèrent rester dans une situation de non-engagement, se croyant ainsi plus en sécurité, mais se refusant du même coup à ancrer leur couple dans un désir d’éternité, désir qui est pourtant le lien le plus solide pour un amour durable, fécond et libérateur.
« Que le mariage soit respecté de tous, que l’union conjugale ne soit pas profanée » avons-nous entendu tout à l’heure. Car cette union est sacrée. C’est pourquoi vous êtes venus ici dans cette église, ce matin. En remettant à Dieu votre confiance – et Thomas l’a d’ailleurs écrit dans son projet de vie – vous êtes ici « pour que Dieu soit le témoin de (votre) union, et aussi un soutien pour les moments plus difficiles ». Et vous avez raison d’avoir confiance en lui, car  «  Dieu lui-même l’a dit : jamais je ne te lâcherai, jamais je ne t’abandonnerai. »  «  Le Seigneur est mon secours, je n’ai rien à craindre ! »

Nous tous ici présents qui sommes venus accompagner leur engagement, prions pour Thomas et Nadège, afin que chacun d’eux trouve, dans la confiance en l’autre, un amour chaque jour plus solide, et qu’ils trouvent en nous-mêmes des soutiens et une amitié durables pour les aider à entretenir ce désir d’éternité que Dieu a mis dans leur cœur.
Amen !

Daniel BICHET, diacre permanent

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Homélie n°4

Textes choisis par les mariés :
1 Jn 4, 7-12  ;   Mt 19, 3-6

« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. »
Mickaël, Florence, vous nous proposez un passage de l’évangile de St Matthieu, qui nous dit que l’homme et la femme que Dieu a unis, forment un couple inséparable. Il dit même « tous deux ne feront plus qu’un ». C’est dire la force du lien qui unit l’homme et la femme !
Ce lien qui vous unit, Florence et Mickaël, il a déjà été soumis à rude épreuve, avec la répétition de problèmes de santé, et des épreuves pour la vie de votre couple. Vous dites que ces difficultés auraient pu vous éloigner l’un de l’autre, mais, comme Florence l’a écrit dans son projet de mariage, elles vous ont au contraire rapprochés, et vous ont rapprochés de Dieu. Quand on a passé ensemble par-dessus les épreuves, c’est vrai, on est plus fort. Le lien est plus fort. Mais rien n’est jamais acquis définitivement. C’est chaque jour qu’il faut se re-choisir comme époux et épouse.
C’est dans ce choix perpétuel, renouvelé jour après jour, que l’on peut dire que le couple humain, homme et femme, est à l’image de Dieu. Dans le passage d’évangile que nous venons d’entendre, il est dit « au commencement, le Créateur les fit homme et femme ». Il les fit à sa ressemblance, c’est-à-dire que l’image la plus juste que l’on peut avoir de Dieu, celle qui est la plus approchée, c’est celle d’un couple, un homme uni à une femme. Cette complémentarité parfaite, et cette relaion d’amour qui s’établit entre eux, nous révèle de quel amour Dieu aime chacun de nous : comme un homme peut aimer son épouse, comme une femme peut aimer son mari, voilà comment Dieu nous aime, et même plus encore. En vous regardant vivre, Mickaël et Florence, vous n’en avez sans doute pas conscience, mais on peut avoir un aperçu de l’amour dont Dieu nous aime. C’est pour cette raison que le mariage est si important pour les chrétiens ! Vous êtes, par le mariage, image de Dieu ! Et tout amour vient de Dieu, qui nous a aimé le premier. C’est ce que nous disait St Jean dans sa première lettre, que Jacqueline vient de nous lire.
Mais cette image de l’amour de Dieu à travers le couple humain est imparfaite, car nous sommes imparfaits. Chacun de vous, Mickaël et Florence, connaît très bien les limites et les défauts de l’autre ! Mais Son amour à lui, Dieu, est encore plus grand que cela. C’est un amour total, un amour parfait. Il l’a prouvé bien des fois, on peut en lire de nombreux récits dans la Bible. Il l’a prouvé jusqu’au bout, en acceptant de donner sa vie pour nous, crucifié comme un malfaiteur, par amour pour chacun de nous.
Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, Mickaël et Florence, vous allez vous engager devant nous et devant Dieu. On peut dire aussi : avec nous et avec Dieu. Et c’est pour la vie ! Cette alliance que vous scellez ici – et l’anneau, l’alliance, que vous porterez au doigt sera là pour vous le rappeler chaque jour – est une alliance pour toute votre vie, dans la fidélité, comme vous allez le déclarer dans un instant. Quelle prise de risque ! Mais surtout, quelle preuve d’amour ! Quelle marque de confiance l’un envers l’autre, que de se promettre mutuellement fidélité tout au long de la vie qui nous attend !
Mickaël, Florence, par cet engagement que vous prenez aujourd’hui, vous nous montrez un chemin que beaucoup de nos contemporains, hélas, ont oublié. Combien de couples aujourd’hui hésitent à franchir cette limite, ou refusent de le faire, et préfèrent rester dans une situation de non-engagement, se croyant ainsi plus en sécurité, mais se refusant du même coup à ancrer leur couple dans un désir d’éternité, désir qui est pourtant le lien le plus solide pour un amour durable, fécond et libérateur. Comment une femme peut-elle être sûre de l’amour d’un homme qui n’ose pas lui promettre l’éternité ?
Nous tous ici présents qui sommes venus accompagner leur engagement, prions pour Mickaël et Florence, afin que chacun trouve en l’autre un amour chaque jour plus solide, et qu’ils trouvent en nous-mêmes des soutiens et une amitié durables pour les aider à entretenir ce désir d’éternité.

Amen !


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Homélie n°5


Textes choisis par les mariés :
Ph 4, 4-9 ; Ps111 ; Jn 15, 12-16

« Soyez toujours dans la joie du Seigneur » nous dit ce passage de la lettre aux Philippiens que vient de nous lire .............
Pour cela, pour rester toujours dans la joie, St Paul nous révèle le moyen : « Tout ce qui est juste et pur, tout ce qui s’appelle vertu, tout ce que vous avez appris et reçu, mettez-le en pratique ». Et le psaume 111, que ......... nous a lu, dit la même chose : « l’homme de bien a pitié, il partage ; à pleines mains, il donne aux pauvres ; cet homme jamais ne tombera ». Ces textes nous rappellent que le bonheur s’obtient en faisant le bien, en aimant. Même si la société actuelle nous incite plutôt à croire que le bonheur est une affaire personnelle, une question de bien-être individuel, la Bible nous rappelle cette évidence pour ceux qui le vivent : le vrai bonheur, c’est d’aimer. C’est d’être en lien, en relation d’amour avec d’autres. Relation d’amour que l’on peut trouver en couple, comme nous le montrent Mathieu et Soazic aujourd’hui, c’est vrai, mais on peut aussi vivre des liens d’amour avec les autres, avec ses proches, avec ceux que nous rencontrons. Mais de quel amour s’agit- il ?
Eh bien, Jésus nous le rappelle dans l’évangile de St Jean, que nous venons d’entendre : « Aimez-vous les uns les autres, COMME je vous ai aimés. » Il ne s’agit pas d’aimer les autres comme on aime le chocolat, ou comme on aime la musique. Quand Jésus nous dit « comme je vous ai aimés », il fait allusion à tous les gestes qu’il a faits, toutes les paroles qu’il a dites, et surtout à sa vie qu’il a donné pour tous, pour chacun de nous. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » L’amour, ce n’est pas un sentiment qui nous tombe dessus, et qui évolue plus ou moins selon les circonstances. Quand on dit à quelqu’un « je t’aime », on se trompe parfois soi-même, car on peut seulement aimer le plaisir qu’il nous donne. Et quand ce plaisir cessera, on cessera aussi d’aimer. Aimer, au sens où Jésus nous aime, ce n’est pas ça. Aimer, c’est vouloir que l’autre grandisse, c’est vouloir le bonheur de l’autre, c’est tout faire pour que la personne aimée se réalise, s’épanouisse pleinement. Quitte à sacrifier un peu de soi-même, ou beaucoup de soi-même. Quitte à donner sa vie pour l’autre. Voilà ce que c’est qu’aimer.
Mathieu et Soazic, l’amour que vous avez l’un pour l’autre est de cet ordre. C’est pourquoi vous êtes ici aujourd’hui. Vous allez, l’un et l’autre, vous promettre fidélité tout au long de votre vie, et vous savez que la vie est longue ! Or, les sentiments ne durent pas toute une vie. Alors, vous allez vous engager pour permettre à cet amour qui vous unit de durer. On ne se marie pas parce qu’on s’aime, on se marie pour aimer. L’amour n’est pas la cause, mais le but du mariage. C’est pourquoi cet engagement ne peut être que pour la vie. C’est pourquoi aussi votre amour, l’amour qui unit un homme et une femme, est à l’image de l’amour de Dieu pour chacun de nous. C’est ce que nous célébrons ici, à l’occasion du mariage de Mathieu et Soazic : l’amour de Dieu pour tous. S’il ne s’agissait que de célébrer l’amour de Mathieu pour Soazic, nous n’aurions pas besoin de venir dans une église !

Mathieu, Soazic, par cet engagement que vous prenez aujourd’hui, vous nous montrez un chemin que beaucoup de nos contemporains, hélas, ont oublié. Combien de couples aujourd’hui hésitent à franchir ce pas, ou refusent de le faire, et préfèrent rester dans une situation de non-engagement, se croyant ainsi plus en sécurité, mais se refusant du même coup à ancrer leur couple dans un désir d’éternité, désir qui est pourtant le lien le plus solide pour un amour durable, fécond et libérateur. Comment une femme peut-elle être sûre de l’amour d’un homme qui n’ose pas lui promettre l’éternité ?
Nous tous ici présents qui sommes venus accompagner leur engagement, prions pour Mathieu et Soazic, afin que chacun trouve en l’autre un amour chaque jour plus solide, et qu’ils trouvent en nous-mêmes des soutiens et une amitié durables pour les aider à entretenir ce désir d’éternité que Dieu a mis dans leurs cœurs.

Amen !

Daniel BICHET, diacre permanent

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Homélie n°6


Textes choisis par les mariés : 
Gn 2, 18-24 
(Genèse, au commencement... ) et Mc 10, 6-9 (Jésus : l’homme quittera…)

Angélo, Amandine,         
Dans quelques instants, vous allez échanger vos consentements.
Cet acte que vous allez poser est si profond, que les mots humains ne peuvent vraiment le dire…
C’est vous qui vous adressez une parole, une promesse, déjà :
-    à travers votre présence ici,
-    à travers la fête à laquelle vous avez invité ceux que vous aimez, votre parenté, vos amis,
-    et aussi à travers les textes que vous avez choisis, et que nous venons d’entendre,
-    mais surtout, à travers l’engagement que vous allez prendre l’un envers l’autre….
Ce qui est merveilleux, c’est que cette parole que vous allez vous dire, elle est pour nous aussi, émerveillement, espérance, et révélation…
Il y a l’émerveillement de votre rencontre.
Cette rencontre qui s’est produite un beau jour, d’une façon qui se répand de plus en plus de nos jours, et que vous qualifiez vous-mêmes de « moderne »
Les circonstances d’une rencontre sont toujours spéciales, alors certain parleront de destin.
Moi je dirai plus volontiers que c’est  Dieu qui voulait vous réunir, et que cette belle aventure ne fait que commencer ;
de même que votre amour ne fait que commencer.
Vous n’aurez jamais fini de vous découvrir de vous émerveiller l’un de l’autre.
Il y a toujours un rêve qui veille, disait le poète,
un désir à combler ; une faim à satisfaire ; un cœur généreux,
une main ouverte ; des yeux attentifs ; une vie…la vie à se partager…
    Angélo, Amandine, vous allez aussi prononcer une parole d’espérance…
Et de l’espérance, il vous en faudra,
Car rien, et surtout pas ce qu’il y a de plus important, de plus beau dans la vie…rien, même pas l’amour, ne se réalise comme çà, tout à coup, parfaitement.
Il y a dans la vie des moments où la nuit se mêle au jour,
où le dialogue est plus difficile,
où la peine est plus forte que la joie,
où les rêves semblent s’évanouir…
Mais lorsque, dans son cœur on possède l’espérance,  
Amandine, Angélo, même ces moments-là sont parfois des moments précieux, des moments de complicité où le véritable amour s’éprouve, se renforce, où la fidélité devient un acte d’espérance  qui accepte la patience du temps.
 « La nuit n’est jamais complète
il y a toujours, au bout du chagrin, une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée. »……….
La parole que vous allez échanger est aussi révélation.
La révélation que nous ont apporté les textes de Saint Marc
Ainsi que celui tiré de la Genèse que vous avez choisis,
et que l’on pourraient résumer ainsi :
Sachez qu’à l’origine de votre rencontre, et sur le chemin de la vie que vous prenez ensemble, Il y a quelqu’un.
Quelqu’un qui est au cœur de votre amour mais que seule la foi peut reconnaître ;
Quelqu’un qui s’engage avec vous, et ne vous lâchera pas, si vous lui faites confiance ;
Quelqu’un, qui nous dit à tous que le désir de Dieu, c’est que tous les hommes trouvent le vrai bonheur.
Ce quelqu’un, vous l’avez compris c’est Jésus, lui  qui nous aiment jusqu’à donner sa vie pour nous.
Aujourd’hui, il vous encourage dans votre démarche :
Vous l’avez entendus:
«  L’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme et tous les deux ne feront plus qu’un !
À cause de cela ils ne seront plus deux, mais un seul »
Et saint Paul ajoutera plus tard:
« Par-dessus tout, qu’il y ait l’amour,
c’est lui qui fait l’unité dans la perfection,
et que dans vos cœurs règne la paix du Christ pour former en lui un seul corps ! »
Voilà le sens de la parole que vous allez vous donner  maintenant l’un à l’autre: parole d’émerveillement, d’espérance, de révélation.
Aujourd’hui vous  la partagez avec nous dans la joie et la fête,
Mais vous aurez à la partager jour après jour autour de vous.
Dans notre monde où il y a tant de mal-aimés,
dans ce monde où pour tant de personnes,  la faim et la soif profondes c’est tout simplement de découvrir que, la rencontre, l’amitié, l’amour sont possibles avec l’aide de Dieu.   
 Amen.

Michel BILTHAUER, diacre permanent (diocèse de Metz).


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Homélie n°7


Texte choisi par les mariés : 
 Mc 10, 6-9 (Jésus : l’homme quittera…)

C’est une des phrases des plus connues en terme de mariage.
Mais  essayons d’aller plus loin pour comprendre la profondeur de ces quelques mots.
Profondeur au sens humain – psychologique et spirituel.
Car ces quelques mots sont un condensé, un résumé de l’Amour de Dieu, du projet de Dieu pour 2 êtres qui commencent à s’aimer, qui commencent à construire.
Il est dit de : quitter, s’attacher et devenir
Quitter c’est humain – s’attacher c’est psychologique et devenir c’est spirituel.
Alors est-il possible de quitter ses parents, sans souffrir, sans renier ?
Que vais-je trouver en quittant père et  mère ?
Vous allez me dire je sors d’une dépendance pour entrer dans une autre… !
Comme si Jésus avait institué 6 sacrements et un 7ème que nous appelons un piège !
Quitter c’est une rupture salutaire qui nous permet de mieux nous trouver.
Quitter c’est la fin d’un épisode et c’est le début d’une autre vie avec un nouveau décor.
Ils deviendront une seule chair. C’est l’image de l’intimité matrimoniale, de l’acte d’amour, qui ne doit en aucun cas impliquer une autre personne, que celle choisie aujourd’hui.
Il s’attachera….c’est à dire qu’il va adhérer à….. qu’il va rester attaché à …c’est l’union unique de 2 personnes en une seule entité.
C’est à dire qu’on ne se quitte pas quand les choses vont mal….
Il s’attachera.. c’est construire sur du roc, et ce roc c’est Dieu. C’est ce que vous les jeunes vous avez choisi. Parce qu'on ne peut pas construire tout seul. Dieu seul peut vous aider, il vous donnera force, sagesse, patience, humilité et surtout la volonté de pardonner.
Se dire pardon c’est aimer, si je n’aime pas je ne peux pas pardonner. Et c’est en pardonnant que l’on aime.
Un conseil d’un vieux couple d’agriculteurs :
«  Si vous voulez vous débarrasser des défauts de l’autre, il faut les lui pardonner.. »
Le mariage c’est une vocation, comme le sont les vocations religieuses, sacerdotales.
Vous les jeunes entretenez l’émerveillement, cet émerveillement peut devenir prière devant la beauté de la création.
Emerveillement en se disant que nous aurions pu ne pas exister, que nous aurions pu ne pas nous rencontrer, que nous aurions pu ne pas avoir la capacité de connaître l’origine de notre amour.
L’émerveillement c’est de dire merci à Dieu.
Conclusion : Puissiez-vous, vous les jeunes mariés trouver vous-mêmes et faire découvrir à ceux qui vous entourent la fierté et la joie de la promesse que vous allez faire aujourd’hui et ce pour l’éternité.
Alors vous les jeunes, soyez dissidents du monde du 21° siècle, soyez témoins de votre amour naissant, n’ayez pas peur de dire au monde que l’Amour véritable existe, que l’Amour dans le mariage devant et avec Dieu existe.

Jean CARLES, diacre permanant, diocèse de Rennes.

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Homélie n°8


Texte choisi par les mariés : 
 Ph 4,4-9 – Mt 19,3-6

Chère Laetitia, cher Cédric,

    « L’amour a fait les premiers pas » dans vos cœurs  encore adolescents il y a quinze ans à OBERHASLACH où Laetitia était venue en vacances chez ses grands-parents paternels. Puis Laetitia repart en Bretagne tandis que Cédric reste ici.   Ce furent ce qu’on nomme habituellement des amourettes de vacances qui pouvaient alors sembler éphémères. Mais malgré l’éloignement et la distance, le contact est gardé.

Quelques années plus tard, Cédric, grand sportif,  s’engage pour 5 ans dans l’armée au 3e régiment d’infanterie de Marine à Vannes. Il se rapproche donc géographiquement de Laetitia. Et dès lors, le contact est repris. L’amour a fait de nouveaux pas jusqu’à conduire nos deux amoureux à Carnac pour se fiancer. Puis de décider d’unir leurs vies dans le mariage.
Chers Laetitia et Cédric, vous venez de célébrer votre mariage civil en la mairie d’Oberhaslach.

    Vous avez décidé de sceller votre amour en demandant qu’il soit consacré par le Seigneur dans le sacrement de mariage que vous allez vous donner. Vous avez voulu que la force de son amour infini fortifie les liens qui vous unissent. Vous avez souhaité que « la paix de Dieu qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer garde votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus ».  Dieu « aime ceux qui s’aiment ».
 
    Au long de ces dernières années vous vous êtes apprivoisés. Vous avez appris à deviner ce qui habite l’autre, à déchiffrer ce qui n’est pas toujours exprimé en paroles. Vous avez appris à lire dans le regard de l’autre. Vous avez commencé à construire des projets communs. Vous avez compris sans doute qu’aimer ce n’est pas simplement se  regarder l’un l’autre mais « regarder ensemble dans la même direction » comme l’a si bien exprimé Antoine de Saint Exupéry.

    Cédric et Laetitia, vous avez choisi l’évangile où Jésus, répondant aux pharisiens qui voulaient le coller, cite un passage du livre de la Genèse qui parle des liens unissant l’homme et la femme : « tous deux ne feront plus qu’un ». L’arithmétique biblique et nuptiale met à mal l’arithmétique classique puisque 1 + 1 égale 1. C’est l’unité dans la complémentarité.

    Avec votre famille et vos amis ici présents dans cette chapelle saint Florent que pouvons-nous vous souhaiter en ce grand et beau jour de votre mariage ? Que puis-je vous souhaiter au nom de l’Eglise et en mon nom personnel sur la route où vous cheminez depuis quelques années et dont l’étape d’aujourd’hui est si importante ?

    Le sacrement de l’amour que vous allez vous donner, le bonheur et la joie de vivre qui vous habitent, le Christ vous donne mission de les diffuser autour de vous. Que la porte de votre cœur soit ouverte à celles et ceux qui auront besoin de vous. Que l’amour qui vous unit nourrisse les enfants qui vous viendront. Que la table de votre tendresse soit dressée pour apaiser la faim de ceux qui cherchent un peu d’amitié. Que votre dynamisme et votre bonne humeur soit invitation à la fête.

    « Le temps est un vieux magicien et l’amour est son grand secret » écrivait mon ami Jean SULIVAN. Je vous souhaite de découvrir, jour après jour les secrets de votre amour. Mais ce n’est pas un vieux célibataire comme moi qui va vous administrer des conseils choisis pour jeunes couples et jouer au conseiller conjugal. C’est vous qui allez tracer votre propre route. Ce que je sais, ce que je peux vous affirmer avec force,  c’est que les matins rient deux fois plus fort lorsqu’on aime et qu’on est aimé. Chers Laetitia et Cédric, votre aventure commune, débutée il y a quinze ans, prend aujourd’hui une nouvelle dimension. Même si vous n’êtes pas forts en grammaire, je vous souhaite de conjuguer le verbe « aimer » à tous les temps de la femme et de l’homme : au passé, au futur et surtout au présent. Et n’oubliez jamais que le Christ, verbe de Dieu, conjugue le verbe « aimer » en toute saison de notre humanité !

    Sur le chemin du bonheur, chacun se met au diapason de l’autre pour jouer une musique nuptiale harmonieuse. Sur ce chemin parfois rocailleux, aux jours de lassitude comme aux matins éclatants de lumière, étanchez vos soifs à la source d’eau vive, auprès du Maître du bonheur : Jésus, votre compagnon de route. Aux jours d’orage, rappelez-vous que l’arc-en-ciel multicolore de l’amour vous unit, tous les deux, comme il allie le ciel et la terre !

    Dans la langue celtique, « Cédric » signifie « combat royal ». Dans la langue latine, « Laetitia » signifie « joie ».  Laetitia et Cédric je vous souhaite à tous deux de mener ensemble le combat royal de la joie au pays merveilleux de l’amour. 
   
    AMEN

Arsène BUCHHOLZER, diacre permanant, diocèse de Strasbourg.

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Homélie n°9


Homélie mariage de Virginie et Sébastien
Samedi 5 août 2017 à WISCHES
Philippiens 4,4-9 - Matthieu 5,13-16

Chers Virginie et Sébastien,
Laissez-moi d’abord exprimer ma joie de célébrer votre mariage religieux en cette église St Michel de WISCHES, entourés de l’affection de vos familles et de vos amis. Oui, aujourd’hui « chantons la vie, chantons l’amour » comme nous le fredonnerons tout à l’heure.

    La rencontre entre vous Sébastien et vous Virginie s’est faite grâce à un ami. L’aventure de votre vie commune a, en fait,  commencé il y a bien des années. Le bonheur d’être ensemble s’est enrichi avec l’arrivée dans votre foyer de vos enfants Léa et Lina.

    En 13 années de vie commune vous avez appris à vous apprivoiser l’un l’autre. Vous avez appris à construire ensemble des projets pour votre couple, assumé votre responsabilité de parents. Vous avez assumé vos responsabilités professionnelles dans la coiffure ou la SNCF ou accepté des responsabilités paroissiales. Vous avez appris à ouvrir sans réserve et dans la clarté votre cœur à l’autre. Pendant toutes ces années vous avez eu le loisir de choisir, jour après jour, les ingrédients qui composent un mariage heureux et qui s’appellent la franchise avec l’autre, le respect envers l’autre, l’ouverture à l’autre.

    Dans l’évangile que vous avez choisi pour votre mariage, nous retrouvons deux ingrédients nécessaires au bonheur d’un couple : le sel et la lumière. Cet évangile suit directement l’évangile des béatitudes, qui est en quelque sorte une feuille de route pour trouver le vrai bonheur. Heureux êtes-vous, Virginie et Sébastien, si vous êtes sel de la terre et lumière du monde.

    Si le sel met en valeur  la saveur d’un aliment celles et ceux qui ont un régime sans sel savent que trop de sel nuit à la santé et dénature le goût des aliments ! Le sel de votre amour ce sont, vous le savez, d’humbles petits gestes quotidiens et prévenants d’attention à l’autre. Le sel de votre amour ce sont des paroles de confiance et de tendresse. C’est accepter l’autre dans ses qualités mais aussi avec ses fragilités.  C’est une proximité, une complicité amoureuse dans les jours d’épreuves et de doutes.

    Pour nous, chrétiens, Jésus est le sel de notre vie. Il vous invite, il nous invite, frères et sœurs, à donner une saveur d’évangile à nos rencontres. Le bonheur de votre amour conjugal doit se répandre sur vos enfants et sur toutes celles et ceux que vous rencontrerez ! Dans un monde souvent indifférent ou fataliste, dans un quotidien souvent englué dans la banalité, Dieu vous donne mission de révéler à vos prochains le prix et la saveur de leur vie, car chacune de nos vies a du prix aux yeux de Dieu.

    Jésus est la lumière qui éclaire nos chemins, lumière ô combien rassurante aux jours de ténèbres. Il vous appelle à être lumière du monde : à mettre en valeur la beauté de la création (comme c’est si bien exprimé dans le psaume de la création que nous avons chanté tout à l’heure). C’est poser un regard d’amour (à la manière du Christ) sur les êtres et les choses. Pas besoin d’être diplômé en théologie pour cela ! Il suffit d’aimer. C’est votre présence aimante, Sébastien et Virginie, et la vôtre, sœurs et frères dans le Christ, qui mettra en lumière le miracle de ce qu’il y a de meilleur sur la terre.
 
    Dieu vous bénit et vous aime. Car il aime ceux qui s’aiment. A travers mon humble personne, c’est sa bénédiction qui vous allez recevoir tout à l’heure. C’est devant lui que vous allez sceller votre alliance et vous donner le sacrement du mariage. C’est au brasier de son amour que vous pouvez vous réchauffer, c’est au brasier de son amour que vous pourrez, vous aussi, allumer des petites étoiles d’espérance dans l’obscurité de la nuit...

    Virginie et Sébastien, soyez toujours dans la joie et la sérénité, car l’amour de Dieu est apaisant et fait des miracles dans votre vie. Je vous souhaite de conjuguer le verbe aimer à tous les temps de l’homme et de la femme. Je souhaite que la mesure de votre tendresse l’un pour l’autre soit sans mesure.

    Que la musique de votre amour remplisse le cœur de celles et ceux qui vous entourent aujourd’hui. Que le bonheur entre à profusion par les fenêtres de vos cœurs. Dans le vitrail de vos yeux brillent les couleurs de la tendresse. Puissiez-vous composer ensemble une belle partition harmonieuse.

    Je n’oublie pas de féliciter, chaleureusement, au nom de vous tous, Agnès et Ernest, les parents de Virginie, qui fêtent aujourd’hui même leur 51ème anniversaire de mariage. Agnès et Ernest,  nos meilleurs vœux pour vos noces de camélia.
 
    Sébastien et Virginie, que notre Dieu, qui a fait alliance avec l’humanité, veille sur l’alliance que vous allez sceller. Comme Dieu est fidèle à ceux qui mettent leur confiance en lui, soyez fidèles l’un à l’autre.  Laissez-vous accompagner par le Christ, le Maître du bonheur, sur le chemin merveilleux sur lequel vous vous êtes engagés il y a bien des années. Qu’il soit le compagnon sur votre route pleine de promesses.
AMEN
 
Arsène BUCHHOLZER, diacre

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Homélie n°10

5 octobre 2019 à 14 h 30 - Mariage de Nicole UWINEZA et Joffrey PENCOLE
Eglise Saint Léger d’Orvault (44)
Paroisse Sainte Bernadette et Saint Léger


Genèse 2, 18-24 : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul »
Psaume 32 (33) : « Le Seigneur est plein d’amour »
Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean 15, 9-13 : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime »


Chère Nicole, cher Joffrey,
La Genèse, c’est le premier des soixante-douze livres de la Bible. Sous une forme imagée, le chapitre 2 raconte comment Dieu a créé l’homme avec la poussière du sol en lui insufflant la vie par les narines. Puis il l’installe dans un jardin merveilleux, un paradis terrestre. Constatant que l’homme n’est pas fait pour rester seul, Dieu crée les animaux. Mais cette compagnie ne suffit pas à l’homme. Dieu crée alors la femme, et, presque aussitôt, nous avons la première description de la constitution du couple : « L’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme et tous deux ne feront plus qu’un. » Cette histoire est un conte pour les enfants. Elle est invraisemblable et relève de la science-fiction ! Pourtant elle nous transmet plusieurs messages :
1.    Dieu est l’origine de toute vie.
2.    L’homme est fondamentalement un être de relation.
3.    La femme et l’homme sont de même nature.
4.    Le couple se construit par étapes.
Sans revenir cet après-midi sur les trois premiers messages que vous pourrez toujours approfondir plus tard, je voudrais d’abord m’attarder sur la construction du couple par étapes.
Selon la Bible, le couple se construit sur une triple décision :
D’abord quitter père et mère. Bien sûr, il ne s’agit pas seulement de quitter le domicile de ses parents, ni même de s’affranchir de leur tutelle financière ou matérielle. Il s’agit vraiment de prendre son autonomie d’adulte, libre et responsable. Sans nécessairement rompre la relation avec eux, mais en prenant une certaine distance, indispensable à la construction d’un nouveau foyer. Cela ne se passe pas toujours sans douleurs ou sans heurts. On a tous entendu parler de belles-mères, parfois un peu trop présentes. Parfois aussi, il est plus confortable de conserver ce lien de dépendance qui donne un sentiment de sécurité matérielle, financière ou affective....
Si j’ai bien compris, ce préalable à la fondation de votre couple, Nicole et Joffrey, c’est une étape que vous avez déjà franchie…  Peut-être faut-il pourtant veiller à ce que votre relation reste toujours prioritaire sur tous les précieux liens d’affection et d’amitié que vous avez avec vos parents et vos proches.
La deuxième décision, c’est de s’attacher à son conjoint, c’est à dire de créer des liens avec lui, de faire acte d’alliance avec lui. Et si l’on veut que ces liens soient solides, il vaut sans doute mieux qu’ils passent dans les deux sens, l’accueil et le don. Il vaut mieux que l’alliance soit fondée sur l’échange entre recevoir et donner.
Te recevoir, tel que tu es, et non pas tel que je voudrais que tu sois. Sans l’intention plus ou moins consciente de faire de toi le mari [ou la femme] idéal[e] que tu n’es pas encore, mais que tu deviendras certainement grâce à moi...
Me donner à toi tel que je suis, sans te cacher les aspects de ma personne que je n’accepte pas et que je prétends peut-être faire disparaître tout seul, à force de volonté...
Ne rêvons pas... Cet accueil inconditionnel de ta personne, ce don total de ma personne ne seront pas évidents tous jours. Il y aura des accrocs, il y aura des coups et des blessures. Et ces jours-là, il sera bien utile de resserrer nos liens, de nous réconcilier...
S’attacher à son conjoint, c’est donc non seulement te recevoir et me donner chaque jour, dans les gestes les plus modestes de la vie quotidienne. C’est aussi instaurer dès maintenant le pardon au cœur de nos échanges, celui qui nous guérit et permet les nouveaux départs...
La troisième décision, c’est de devenir un.
Physiquement bien sûr. Mais ce n’est pas le plus difficile. Aujourd’hui d’ailleurs, beaucoup de jeunes couples commencent par cette troisième étape...
Mais devenir un, ce n’est pas simplement cela. C’est, à partir de nos deux personnes, à partir de nos deux histoires, créer une entité nouvelle, entièrement distincte, qui n’est ni toi, ni moi, mais NOUS. Un nous où chacun trouve sa place à égalité, sans fusion ni confusion, dans une relation claire, confiante et permanente. Cette réalité nouvelle se traduit notamment face à des décisions communes à prendre face aux enfants, au travail, au logement, aux loisirs, à tous les petits problèmes de la vie ordinaire. Je ne décide plus seul, je ne te laisse pas décider seul non plus. Notre choix commun ne sera peut-être pas celui que tu aurais fait, ni celui que j’aurais fait. Il révèle l’existence de notre couple, dont l’unité ne peut se fonder que sur la confiance mutuelle, sur un acte de foi en l’autre, sans cesse à renouveler.
C’est ainsi que la Bible, le livre où Dieu s’exprime à partir de l’expérience humaine, présente la construction du couple. Pourtant, vous l’aurez sans doute remarqué : il n’est pas du tout question d’amour !

Joffrey, Nicole, je vous soupçonne de l’avoir remarqué ! Puisque vous avez ensuite choisi deux autres textes qui, eux, nous parlent beaucoup de l’amour.
Le psaume tout d’abord « Toute la terre Seigneur est remplie de ton amour ». Regardez les mots : Heureux… Espoir… Vie… Appui… Joie… Confiance… Et Amour…
L’évangile ensuite. Avant de quitter ses disciples, Jésus leur parle d’amour. C’est un peu son testament. Il parle de l’amour reçu et de l’amour donné. Seul l’amour qui demeure procure une joie véritable. Cet amour n’est pas réservé au couple marié. Il s’adresse à tous, parents, enfants, célibataires, prêtres, religieuses, sans distinction d’âge, de nationalité, d’origine sociale ou de culture. Mais, évidemment, il a toute sa place au cœur du couple. Mais il ne s’agit pas de n’importe quel amour... l’amour à la manière de Jésus. C'est le "Comme je vous ai aimés" qui mérite toute notre attention car Jésus a aimé jusqu'à donner sa vie... Il la donne dans tous les sens du terme :
- d'abord, il donne son temps, ses activités, et toute son énergie pour écouter les hommes, les femmes et les enfants qu'il rencontre, qu'ils soient riches ou pauvres, malades, bien-portants ou infirmes, juifs ou étrangers. Il passe sa vie à lutter contre le mal sous toutes ses formes, à faire la volonté de celui qu'il appelle son "Père".
- Ensuite, cet amour qui dérange les bien-pensants de l'époque parce qu'il déroge parfois à la loi religieuse, le conduit jusqu'à la mort.
- Sa résurrection inexplicable détruit la mort. Elle nous ouvre les portes d'une vie définitive pour un bonheur que nous ne pouvons pas imaginer mais auquel nous aspirons tous.
- Aujourd'hui encore, par le don de l'Eucharistie, Jésus nous communique sa vie chaque fois que nous communions à son corps et à son sang.
Peut-on imaginer une plus grande preuve d'amour que de se donner ainsi, corps et âme, à ceux que l'on aime, ou que l'on décide d'aimer ?

Eh bien voilà comment vous êtes invités à aimer, Nicole et Joffrey. Chacun de vous est invité à donner sa vie à l’autre par amour. Ensemble vous êtes invités à donner vie à ceux qui vous entourent. Alors, Nicole et Joffrey, nous vous souhaitons bonne chance sur cette route de l'amour et de la joie à la suite du Christ.

Hubert PLOQUIN, diacre permanent
5 octobre 2019
Eglise Saint Léger d’Orvault (44)
Paroisse Sainte Bernadette et Saint Léger


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Homélie n°11

Homélie mariage entre Marc & Victoria

livre du Cantique des cantiques 2,8-10.14-16a ;8,6-7a – St Jean 2,1-11

(textes choisis par les mariés)

 

 

         Aujourd’hui nous sommes les invités et les témoins d’un couronnement : le couronnement de l’amour entre la princesse Victoria et le prince Marc ! Aujourd’hui, chère Victoria et cher Marc, c’est jour de fête, jour mémorable dans votre histoire commune. Après avoir officialisé votre union à la mairie, vous allez vous donner le sacrement de mariage devant notre Dieu qui « aime ceux qui s’aiment ». En présence de vos familles, de vos témoins, de vos amis. C’est avec une grande joie que je vais recueillir tout à l’heure vos consentements.

 

         Victoria et Marc votre rencontre se situe il y a bien des années, lors d’une soirée entre amis, suivie de ralations à distance, si j’ai bien compris. L’arc-en-ciel de l’amour a relié vos deux êtres et donné de nouvelles couleurs à vos vies. A l’image du couple dans le livre du Cantique des Cantiques, vous avez scellé l’alliance de vos deux existences.

 

         Victoria, la voix de votre bien-aimé a retenti dans votre cœur. Marc, le visage de votre bien-aimée s’est imprimé dans vos yeux. Depuis toutes ces années, vous avez eu le temps de vous découvrir l’un l’autre, de vous apprivoiser, de découvrir vos qualités et même vos petits défauts.  Marc, en Victoria, vous avez trouvé et apprécié quelqu’un de drôle, disponible au partage, toujours à l’écoute. Victoria, en Marc vous avez découvert « un mec bien », gentil et qui vous fait rire. Vous avez su trouver l’harmonie de votre vie commune, en respectant la liberté de l’autre et sa différence. L’alchimie de l’amour fera le reste et la présence bienveillante de Dieu :  « Ubi caritas et amor, Deus ibi est - Là où sont la Charité et l’Amour Dieu est présent ».

 

         Créés à l’image de Dieu, nous sommes appelés à devenir nous-mêmes des créateurs. Marc et Victoria, vous êtes appelés aujourd’hui à créer un foyer, une famille, un lieu de partage et d’accueil. Dieu vous invite aujourd’hui à « mettre de l’amour au monde », dans un monde qui manque de chaleur.

         Le miracle de l’amour c’est qu’il est contagieux : il attise de vives flammes dans le cœur de celles et ceux qui croisent le chemin des amoureux. Il produit du bon vin, ce vin qui réjouit le palais et le cœur des invités à la noce. Victoria et Marc, si nous sommes venus célébrer vos noces aujourd’hui dans cette collégiale c’est qu’à la table de votre amour, parmi vos chers invités, vous avez un invité de marque : c’est Jésus, le Christ, lui qui aime partager les moments merveilleux de nos fêtes ! Oui, il est là « dans la musique de nos fêtes », dans les pas de nos danses et aux réjouissances de vos noces !

 

         Le trésor inestimable de nos vies c’est d’être aimé, de se laisser aimer et d’aimer à notre tour. Marc et Victoria, si aujourd’hui vous vous donnez l’un à l’autre sans réserve, c’est parce que vos parents vous ont prodigué tout leur amour. Si aujourd’hui, comme chrétiens, vous prenez le beau risque de l’amour, en vous promettant fidélité et amour, c’est parce que vous avez accueilli l’amour de Dieu qui bénit en ce jour vos vies et votre amour !

 

         Sur les sentiers de vos randonnées, à pied ou à vélo, la passion pour l’autre dans vos sacs à dos, vous pourrez faire chanter le quotidien de vos vies et aussi des lendemains  pleins de rêves et de projets, j’en suis sûr. Sur les chemins du pays des amoureux, je vous souahite, Marc et Victoria, de trouver le bonheur, un bonheur durable. C’est le pays de nos vies ordinaires devenues extraordinaires grâce au miracle de l’amour. C’est un pays où l’exigence est reine, car les paroles n’y suffisent pas, si elles ne se concrétisent en actes et en ces précieux petits gestes d’attention à l’autre.

 

         Que le Seigneur Jésus reste votre guide et compagnon de route car les ornières et obstacles ne manquent pas sur les chemins de ce pays. A chaque étape de votre vie, restez fidèle à l’autre, même quand les flammes de la passion auront perdu de leur intensité et que votre complicité amoureuse changera de nature et deviendra davantage tendresse ou complicité amoureuse.

 

         Chers Victoria et Marc, dans le quotidien de vos vies, conjuguez le verbe aimer à tous les temps de la femme et de l’homme, surtout au présent et au futur. (Nul besoin d’être fort en grammaire pour cela !). Sur le cahier de vos vies, avec tous ceux que vous aimez,  calligraphiez en lettres multicolores et lumineuses  votre bonheur de vivre et d’aimer. Que montent de vos cœurs de joyeuses musiques pour entamer des pas de danse. Que s’élèvent dans vos vies des psaumes de louange, au son de l’orgue, de la harpe, de la flûte ou de la guitare pour remercier Celui qui est « le chemin, la vérité et la vie ».

 

         A votre repas de noces, je suis sûr que le bon vin ne manquera pas ! L’eau n’aura pas besoin d’être changée en vin pour faire la joie de vos convives. Que le Seigneur Jésus-Christ reste l’invité éminent et permanent de votre foyer. Mettez chaque jour votre confiance en Lui : alors Il accomplira, par vous et en vous, le miracle merveilleux d’une union durable. Que la couronne de l’amour reste posée sur vos cœurs.

 

Arsène BUCHHOLZER, diacre permanent

Samedi 6 mai 2023 - NIEDERHASLACH


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