Pour la fête des Rameaux, vous êtes venus nombreux
dans cette Eglise faire bénir vos rameaux que vous ramènerez dans vos
maisons. Vous êtes venus aussi acclamer Jésus comme la foule de
Jérusalem, puis écouter le récit de la Passion et croiser le chemin de
Jésus qui monte vers le Golgotha. Dieu a tant aimé le monde qu’il nous
a donné son Fils. Comme nous le dit Saint Paul dans l’épitre : « Le
Christ Jésus s’est dépouillé lui-même prenant la condition de
serviteur… Il s’est abaissé lui-même… jusqu’à mourir, et à mourir sur
une croix ». Nous sommes là au cœur de la Foi Chrétienne symbolisée par
cette croix bien visible dans notre Eglise. Mais au-delà de la mort et
de la croix il y a la résurrection que nous fêterons le jour de Pâques
et qui donne sens à ce tragique chemin de croix.
Regardons quelques acteurs qui participent, de près ou de loin, à cette montée au Golgotha.
Simon de Cyrène. Il n’a pas choisi d’aider Jésus à
porter sa croix. Il est réquisitionné. Cet évènement s’impose à lui.
Mais il devient l’aide et le serviteur de Jésus souffrant… Nous aussi,
nous ne choisissons pas toujours ce qui nous arrive ou ce qui arrive à
nos proches : Quelle est notre attitude devant la Croix ? Quand elle
vient vers nous cette croix qui peut prendre le visage de blessures, de
l'abandon, de la solitude, du chômage, de la maladie, de la vieillesse,
du deuil, ou de la mort… sommes-nous le serviteur qui accompagne
l’homme ou la femme en détresse, à l’image de Simon de Cyrène ? Et si
le mal nous atteint personnellement, comment portons-nous notre
croix, à la suite de Jésus ?
Les femmes. Elles suivent la montée au calvaire, un
peu à distance. On imagine la souffrance de ces femmes qui tiennent bon
à contre courant de la foule qui vocifère, l’épreuve de ces femmes qui
accompagnent Jésus au calvaire et au-delà, jusqu’au tombeau. Ce sont
elles, les premières, qui trouveront le tombeau vide et annonceront la
résurrection du Seigneur aux apôtres. Tenir bon dans l’épreuve et
espérer, voilà le témoignage qu’elles nous laissent : En définitive, la
mort et le mal sont vaincus et la lumière de Pâques jaillit. Parmi ces
femmes, il y a Marie, la mère de Jésus. Elle est témoin, avec Jean, des
« dernières paroles de pardon qui jaillissent des lèvres de Jésus. Le
pardon suprême offert à ceux qui l’ont crucifié, montre jusqu’où peut
aller la miséricorde de Dieu. » Pape François : « Père pardonne-leur,
ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Jésus vit sa passion et sa mort, parfaitement
conscient, qu’en prenant sur lui la haine des hommes qui le condamnent
et le péché du monde, il accomplit le grand mystère de l’amour de Dieu
pour les hommes. Tout au long de son chemin de croix, malgré l’épreuve,
Jésus reste disponible et attentifs à ceux et celles qu’ils trouvent
sur son chemin : ses disciples, les femmes de Jérusalem, les
bourreaux, le malfaiteur crucifié avec lui, qui reconnaît ses fautes et
à qui Jésus promet le paradis. Dans ses gestes et ses paroles ultimes,
Jésus manifeste la tendresse et la bonté de Dieu pour les hommes. Le
Christ en croix, nous révèle l’Amour et la Miséricorde infinie de Dieu.
Yves Michonneau,
diacre permanent
Paroisse St Léger-Ste Bernadette d’Orvault
20 mars 2016