Nativité de Marie


retour vers l'accueil




CROIX  GENTE

En ce 8 Septembre nous célébrons la fête de la Nativité de Marie c’est-à-dire le jour de l’anniversaire de la naissance de Marie. Même si nous n’en savons pas la date exacte cette fête est importante car elle nous parle de l’enracinement de Jésus dans l’humanité
Mais c’est aussi aujourd’hui la fête du pèlerinage de Croix Gente, cette fête traditionnelle qui marque la rentrée, et le début de l’année là où recommencent les activités diverses de l’école, des associations, et de notre paroisse. Nous célébrons donc aujourd’hui la fête de Notre Dame de pitié ou Notre Dame des douleurs car la représentation que nous en avons ici à Croix Gente est Marie qui porte son Fils mort dans ses bras.
Marie est la mère douloureuse qui a vécu la mort de son Fils, dans la tristesse mais aussi dans l’Espérance, et la confiance
Marie est Mère de Dieu, mais elle est aussi notre Mère, et c’est dans ce double rôle de mère que nous la connaissons tous, et que nous l’aimons tous, chacun à notre manière.  
Regardons ensemble Marie car elle a vécu comme Vous, une vie de femme et de mère. Et c’est justement cela qui nous fascine : Marie est une femme ordinaire, une fille d’Israël qui a vécu ses deux vocation  : Fille de Dieu et Mère de Dieu.
Marie a été proclamée Mère de Dieu par le concile d’Ephese en 431. Tous les chrétiens du monde, qu’ils soient protestants, orthodoxes, ou catholiques proclament Marie mère de Dieu, ceci n’est pas d’abord un sujet de gloire pour elle-même ; mais une reconnaissance de la divinité de Jésus ; que le plus grand concile de l’antiquité chrétienne a proclamé.
C’est parce que Marie a dit   Oui   tout simplement à l’envoyé de Dieu le jour de l’annonciation qu’elle est devenue la mère de Jésus sans trop savoir tout ce qui l’attendais  ; mais quelle mère aujourd’hui sait d’avance ce que sera son enfant ?
Marie a fait confiance en l’avenir en se disant que si Dieu voulait qu’elle soit mère, elle l’accepte pour que le projet de Dieu se réalise.
Pour comprendre Marie, il faut lire l’évangile et accepter de comprendre tout ce que nous en disent les apôtres : d’abord Luc bien sûr mais aussi Matthieu… Jean et Paul.
Pour mettre Marie à sa juste place et vraiment à sa bonne place il faut accepter tout l’Evangile et rien que l’évangile. Il y a beaucoup de littérature qui parle de Marie, mais le plus important c’est l’Evangile là où elle est présentée comme femme, comme épouse, puis comme mère.
Marie est une femme ordinaire dont l’évangile parle peu ; et qui elle-même à peu parlé
Nous la voyons à l’Annonciation ou, après quelques explications élémentaires et indispensables, elle dit Oui à Dieu
Pendant des années elle joue son rôle de mère attentive qui éduque son enfant, elle l’élève pour faire de l’enfant Jésus un adulte ; comme chacune d’entre vous, avez fait avec vos enfants. Elle lui apprend à lire, elle lui apprend à prier, elle lui apprend à écouter les besoins et les désirs des autres, bref elle lui apprend la vie. Comme Joseph qui lui a appris le métier de charpentier.
Au début de la vie publique de Jésus, on voit Marie aux noces de Cana attentive à ses amis, et disant aux serviteurs la même chose que ce qu’elle nous dit aujourd’hui : « faites tout ce qu’il vous dira » il me semble que c’est une des phrases les plus importante de Marie quand elle nous dit en parlant de Jésus « faites tout ce qu’il vous dira ». C’est dans le miracle de Jésus à Cana que l’on voit pour la première fois Marie qui intervient en demandant à Jésus de faire ce qu’il peut pour aider ses amis : Marie ne fait pas de miracle, elle intervient seulement pour demander et intercéder  et Jésus obéit à sa Mère.
Le dogme de l’Assomption date de 1950 en cette année ou Pie 12 en accord avec tous les évêques du monde et aussi avec les Orthodoxes a proclamé que la croyance des chrétiens était une certitude. Oui l’Assomption nous dit que Marie après sa mort est montée au ciel rejoindre son Fils Jésus. Ce privilège spécial est un « cadeau » de Jésus à sa mère. …..Les Orthodoxes appellent cette fête la Dormition de Marie
L’Assomption est l’accomplissement logique d’une vie toute donnée à son Fils Jésus.
Mais cela veut nous dire aussi à nous, que nous sommes, nous aussi appelés à monter au ciel lors de la résurrection générale : Jésus à l’Ascension, puis Marie à l’Assomption nous ont précédé, mais pour nous montrer le chemin vers lequel nous allons tous.
C’est cela croire en la Résurrection des morts comme dit le credo ou la Résurrection de la chair : nous sommes tous appelés à nous retrouver au ciel en famille avec Jésus avec Marie avec nos parents et nos ancêtres, avec nos amis disparus ou tous ensemble nous chanterons la gloire de Dieu.
Marie mère de Jésus est devenue notre mère au Calvaire quand Jésus lui dit sur la Croix dans ses dernières paroles : femme voici ton fils en montrant l’apôtre Jean,
Puis il dit à Jean Voici ta mère. L’apôtre Jean nous représentent nous tous.
Disons quelques mots pour mieux comprendre cet évangile en 2 parties : nous venons d’entendre d’abord une longue liste de personnages plus ou moins connus dans l’Ancien Testament : cela nous prouve que Jésus est bien dans la ligne humaine des générations qui se suivent. Jésus est Fils de Dieu mais il est aussi Fils de l’homme comme il le dit lui-même c’est-à-dire Fils de l’humanité dans ce qu’elle a de plus naturelle. Ces personnages ne sont pas tous des saints : il y a des prostitués, des bandits, des gens de toutes conditions, un roi et des serviteurs, des gens qui ont trichés gravement ou trahis ; mais Jésus se veut solidaire jusqu’au bout de notre humanité, pour la relever. Enfin St. Matthieu nous parle de Joseph qui accepte d’être le père adoptif de Jésus
Joseph et Marie furent ensemble de simples parents responsables, qui ont voulu faire de leur fils un homme ; celui qui sauvera le monde .
Marie est une femme croyante, une juive pieuse, une femme sauvée par son fils Jésus ; elle bénéficie avant l’heure de la rédemption que Jésus propose à l’humanité entière. Jésus est le seul sauveur. Marie est l’icône parfaite des croyants ;
Marie est le symbole de l’Eglise qui enfante l’humanité.
Et puis c’est dans ce si beau poème du Magnificat, que Marie chante sa Foi dans le Seigneur Dieu, et sa joie dans le service : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles ».

Bruno PALLUAT, diacre permanent
8 Septembre 2012



retour vers l'accueil