Célébration de la Parole, EHPAD hôpital Delaroche

Jr 20, 10-13 ; Ps 17, 2-7 ; Jn 10, 31-42

Nous avons entendu dans la première lecture : 

« Seigneur de l’univers, toi qui scrutes l’homme juste, toi qui vois les reins et les cœurs, fais-moi voir la revanche que tu infligeras à mes persécuteurs » et dans le psaume 17 : « Seigneur, mon roc, ma forteresse, Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire ! »

Ces deux textes nous redisent avec force combien la vie est parfois un combat, et en même temps combien Dieu est avec nous pour nous défendre et nous sauver. D’ailleurs, dans l’évangile, Jésus lui-même est menacé de mort, parce qu’il nous révèle qu’il est Dieu. Et nous savons bien que ces menaces de mort ne sont pas restées vaines : elles vont aboutir à son exécution. Il sera en effet martyrisé puis crucifié. Il nous faut donc bien comprendre que si Dieu, oui, vraiment, est notre bouclier, notre roc, notre forteresse, notre arme de victoire, la victoire dont il s’agit n’évite pas la mort. La victoire passe par la mort, mais elle nous la fait franchir victorieusement. La victoire apportée par Dieu signifie que la mort n’est plus un échec. La mort devient le passage qui nous conduit à la Vie, la vie avec Dieu, la vie en Dieu. Ce passage —c’est l’origine du mot « Pâques » — a été inauguré par Jésus, qui est mort, bel et bien mort, mais que Dieu a ressuscité. Il est le premier ressuscité, et ainsi il nous ouvre un passage ; suivre le Christ nous conduit à emprunter à notre tour ce passage, de la vie à la mort, et de la mort à la Vie. C’est cela dont nous faisons mémoire, à chaque carême, à chaque semaine sainte, à chaque fête de Pâques. 

Notre espérance, c’est la vie ! Au-delà de la mort, c’est la vie qui nous attend !

Ces fêtes de Pâques qui approchent nous le rappellent : l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, tout d’abord, le dimanche des rameaux ; c’est une préfiguration de notre propre entrée dans la vie de Dieu ; le Jeudi Saint, Jésus nous montre un chemin pour une vie belle : honorer Dieu par l’eucharistie, et honorer nos frères et soeurs par le lavement des pieds ; puis le Vendredi Saint, le sacrifice ultime, le don de sa propre vie. Et bien-sûr le jour de Pâques, où la vie triomphe définitivement de la mort.

Frères et soeurs, je vous encourage à vivre pleinement les jours saints qui arrivent, en faisant mémoire de ces événements, que Jésus a vécus justement pour guider nos vies dans cette grande espérance : au-delà de notre mort, c’est la vie en Dieu qui nous attend !

Amen !

Daniel BICHET, diacre permanent

EHPAD Pierre Delaroche, Clisson

11 avril 2025