Mt 6, 1-6. 16-18
Temps du Carême
Mercredi des Cendres
Mercredi 13 février 2013
Année C
Nous y voilà ! Avec ce texte qui nous rappelle le sens de l’aumône, du jeûne et de la prière, nous entrons de plain pied dans le carême. Jésus nous dit clairement ce qu’il est bon de faire « si nous voulons vivre comme des justes ». Les justes, ce ne sont pas les justiciers, mais ceux qui sont ajustés à la volonté de Dieu. Ce carême qui commence aujourd’hui, Jésus nous en explique le « mode d’emploi ». On remarque déjà qu’il consiste en trois attitudes fondamentales : l’aumône, le jeûne et la prière. Le tout dans la plus grande discrétion : il ne s’agit pas de respecter des prescriptions dans le but de se faire remarquer, mais au contraire de redécouvrir, personnellement, intimement, le sens de ces gestes fondamentaux qu’il nous est demandé de mettre en pratique ou d’approfondir dans nos vies quotidiennes.
On peut remarquer dans le texte de St Matthieu la structure bien parallèle des trois recommandations de Jésus. Trois fois, reviennent comme une ritournelle ces suites de mots : « quand vous faites ceci, ne faites pas comme ceux-là… Amen, je vous le déclare, ils ont déjà leur récompense… mais toi, quand tu fais ceci… ton Père voit ce que tu fais dans le secret, il te le revaudra. » Cette façon de répéter les choses selon le même rythme, avec des mots identiques, est une vieille technique pédagogique facilitant l’apprentissage, comme les plus anciens d’entre-nous l’ont connu avec le chant – ou plutôt la psalmodie – des tables de multiplication, ou la mise en vers de la formule du carré de l’hypoténuse (qui est égal, si je ne m’abuse, à la somme des carrés des deux autres côtés). Que ce soit Jésus lui-même ou l’auteur de l’Évangile de Matthieu qui soit à l’origine de cette structure, peu importe : Ce dont on peut être sûr, c’est que le contenu est très important, et que les personnes à qui s’adressent ces recommandations doivent pouvoir les retenir facilement.
De quoi s’agit-il ? En nous expliquant comment faire l’aumône, comment prier et comment jeûner, Jésus veut nous rappeler les trois attitudes fondamentales de tout chrétien : le chrétien est quelqu’un qui se reconnaît fils de Dieu. Puisqu’il est fils, il entretient sa relation filiale par la prière, en conversation spirituelle avec son père. Puisqu’il est fils, il est aussi frère de tous les hommes, et l’aumône concrétise cette relation. Puisqu’il est fils, il attend tout du Père, et le jeûne, en creusant le manque, marque cette confiance en la bonté du Père qui sait ce dont ses enfants ont besoin. Trois attitudes, on le voit, qui font écho aux trois vertus théologales que sont la foi, l’espérance et la charité. La charité se rend visible par l’aumône, la foi nourrit et permet la prière, et le jeûne nous permet d’éprouver le manque qui nous conduit à l’espérance. Alors, chers amis, prions dans la joie, partageons dans la joie et jeûnons dans la joie !
Je vous souhaite à tous un très joyeux carême !
Daniel BICHET, diacre permanent.
Commentaire diffusé sur Fidélité, radio chrétienne de Nantes.
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Temps du Carême
Mercredi des Cendres
Mercredi 13 février 2013
Année C
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Nous y voilà ! Avec ce texte qui nous rappelle le sens de l’aumône, du jeûne et de la prière, nous entrons de plain pied dans le carême. Jésus nous dit clairement ce qu’il est bon de faire « si nous voulons vivre comme des justes ». Les justes, ce ne sont pas les justiciers, mais ceux qui sont ajustés à la volonté de Dieu. Ce carême qui commence aujourd’hui, Jésus nous en explique le « mode d’emploi ». On remarque déjà qu’il consiste en trois attitudes fondamentales : l’aumône, le jeûne et la prière. Le tout dans la plus grande discrétion : il ne s’agit pas de respecter des prescriptions dans le but de se faire remarquer, mais au contraire de redécouvrir, personnellement, intimement, le sens de ces gestes fondamentaux qu’il nous est demandé de mettre en pratique ou d’approfondir dans nos vies quotidiennes.
On peut remarquer dans le texte de St Matthieu la structure bien parallèle des trois recommandations de Jésus. Trois fois, reviennent comme une ritournelle ces suites de mots : « quand vous faites ceci, ne faites pas comme ceux-là… Amen, je vous le déclare, ils ont déjà leur récompense… mais toi, quand tu fais ceci… ton Père voit ce que tu fais dans le secret, il te le revaudra. » Cette façon de répéter les choses selon le même rythme, avec des mots identiques, est une vieille technique pédagogique facilitant l’apprentissage, comme les plus anciens d’entre-nous l’ont connu avec le chant – ou plutôt la psalmodie – des tables de multiplication, ou la mise en vers de la formule du carré de l’hypoténuse (qui est égal, si je ne m’abuse, à la somme des carrés des deux autres côtés). Que ce soit Jésus lui-même ou l’auteur de l’Évangile de Matthieu qui soit à l’origine de cette structure, peu importe : Ce dont on peut être sûr, c’est que le contenu est très important, et que les personnes à qui s’adressent ces recommandations doivent pouvoir les retenir facilement.
De quoi s’agit-il ? En nous expliquant comment faire l’aumône, comment prier et comment jeûner, Jésus veut nous rappeler les trois attitudes fondamentales de tout chrétien : le chrétien est quelqu’un qui se reconnaît fils de Dieu. Puisqu’il est fils, il entretient sa relation filiale par la prière, en conversation spirituelle avec son père. Puisqu’il est fils, il est aussi frère de tous les hommes, et l’aumône concrétise cette relation. Puisqu’il est fils, il attend tout du Père, et le jeûne, en creusant le manque, marque cette confiance en la bonté du Père qui sait ce dont ses enfants ont besoin. Trois attitudes, on le voit, qui font écho aux trois vertus théologales que sont la foi, l’espérance et la charité. La charité se rend visible par l’aumône, la foi nourrit et permet la prière, et le jeûne nous permet d’éprouver le manque qui nous conduit à l’espérance. Alors, chers amis, prions dans la joie, partageons dans la joie et jeûnons dans la joie !
Je vous souhaite à tous un très joyeux carême !
Daniel BICHET, diacre permanent.
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