Mt 4, 12-17.23-25Temps de Noël Lundi 07 Janvier 2013 Année CHier
nous avons fêté la solennité de l’Epiphanie : c'est-à-dire la
révélation de la présence de Dieu parmi les hommes et pour le monde
entier.
Et aujourd’hui l’Eglise nous fait entrer par ce texte dans la mission
de Jésus. Comme nous disent les journalistes : « sans transition
».
Mais nous sommes vraiment plongés dans la réalité de tous les jours :
Jésus qui débute sa vie publique après le Baptême par Jean a été tenté
au désert et Saint Mathieu situe l’épisode qu’il nous relate juste
après cette tentation.
Je dirais que cela représente une quatrième tentation pour Jésus : la
tentation du découragement: La Mort de Jean Baptiste, la Mort du
précurseur, la mort de son cousin aurait pu le découragé : à quoi bon
continuer dans ce monde ou seule la loi du plus fort règne ! Cela en
vaut il la peine et Jésus retourne chez lui en Galilée. Ce temps de
marche, environ 100 km lui ont-ils permis de s’apaiser, de se dire que
cette mission ne devait pas s’arrêter ?
Alors Jésus repart pour Capharnaüm, vers cette région, croisée des
routes commerciales et des brassages de populations pour redire qu’il
fallait ouvrir les yeux : « une lumière s’est levée sur ceux qui
habitaient dans le pays de l'ombre et de la mort, « Convertissez-vous,
car le Royaume des cieux est tout proche. »
Son Message d’amour est discret, il circule à pied, pas de radio, de
télé ou de twitter, mais en quelques lignes Mathieu nous dit que sa
renommée se répand partout et que des foules accourent de tout le pays
et même de la Syrie voisine.
« Le pays de l'ombre et de la mort » pour certains d’entre nous ce
n’est pas seulement la Galilée et le monde romain d’il y a 2000 ans :
c’est ici et aujourd’hui.
Pourtant la réponse de Jésus ce n’est pas de dire : secouez vous,
prenez vous en main, ou bien qui veut peux, au risque de sortir de la
crise à la force des bras tout seul. Jésus nous dit «
Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. »
C'est-à-dire changez de regard, la mondialisation économique que l’on
propose tous les jours et les raisons rationnelles de ne rien faire ne
sont que le brouillard de « l’ombre et de la mort ».
Derrière on trouvera amour, partage, et solidarité : ce n’est pas la
même mondialisation : elle fait moins de bruit mais plus d’heureux, il
y a moins de pertes collatérales et plus d’enrichissement car le vrai
bonheur se construit avec les autres.
« Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues,
proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et
toute infirmité dans le peuple. »
Ne nous y trompons pas c’est Jésus qui fait le chemin d’abord vers
chacun des villages de la Galilée, vers chacune de nos maisons. Les
maladies étaient parfois celles du corps mais il y a des paralysies,
des aveuglements qui sont ceux du cœur.
Les mages qui cherchaient Jésus nouveau né sont venus par un chemin
bien réfléchi qui les a fait passer par Jérusalem et le palais d’Hérode
mais après avoir rencontré l’enfant de Bethléem ils sont repartis par
un autre chemin.
Et nous, avons nous rencontré Jésus ?
Avons-nous vraiment changé de chemin sans être détourné par les
mauvaises nouvelles ou les découragements : « on lui amena tous
ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes
sortes : […] ; et il les guérit. »
Alors en route et bonne journée à chacun !
Philippe ARRIVÉ, diacre permanent
Commentaire radiophonique enregistré pour Fidélité, Nantes.retour vers l'accueilretour vers l'index des commentaires