Mt 2, 1-12
Noël
EpiphanieDimanche 8 janvier 2017 Année impaire
Epiphanie ! nous fêtons aujourd’hui la visite des mages à l’enfant
Jésus qui vient de naître. Certains disent que nous fêtons la visite
des rois-mages (et tout le monde sait qu’ils étaient trois !) d’autres
disent simplement que nous fêtons « les rois ». C’est
curieux, la tradition de l’épiphanie a retenu des rois, et les mages
ont disparu ! On mange la galette des rois, pas la galette des mages,
et celui qui aura la fève recevra une couronne de roi. C’est curieux,
puisque le seul texte canonique qui nous raconte cet épisode,
l’évangile de Matthieu, ne fait jamais allusion à des rois, mais
seulement à des mages. Et il ne nous dit jamais qu’ils étaient trois !
Peut-être étaient-ils cinq ou six, pourquoi pas une dizaine ? Rien
n’empêche de le supposer. Les seuls rois dont il est question, ce sont
le roi Hérode, et Jésus lui-même, désigné par « roi des
juifs » par les mages. Et pourquoi trois « roi-mages » ?
trois, c’est le nombre de présents qu’ils offrent à Jésus : l’or,
l’encens et la myrrhe. Alors on a pensé qu’ils lui offraient chacun un
présent.
Pourquoi pas. Finalement, ça n’a pas vraiment d’importance. Saint
Matthieu nous livre ce récit non-pas comme un fait historique, mais un
fait symbolique. Et des symboles, il n’en manque pas, dans ce passage
que nous venons d’entendre !
Epiphanie, c’est un mot grec qui signifie manifestation aux alentours,
à l’extérieur. Il s’agit donc de la manifestation de la royauté de
Jésus (pas des mages !) à l’extérieur du monde juif. Matthieu met donc
en scène des mages venus d’orient, des savants étrangers, non-juifs,
qui ont lu des signes dans le ciel. « Des signes dans le
ciel », comprenons : des signes dans le monde divin, des signes
qui viennent de Dieu. Comme si Matthieu voulait nous dire que Dieu ne
fait pas que des signes à destination des croyants, mais qu’il
s’adresse aussi aux étrangers, aux non-croyants. Il nous rappelle
l’universalité du Dieu que Jésus, dès sa naissance, nous révèle. La
suite de son Evangile confirmera cette universalité. Jésus ne cessera
de montrer, par ses paroles et ses gestes, sa vie et jusqu’à sa mort et
sa résurrection, que tout homme est sauvé par Lui. C’est ça, la Bonne
Nouvelle !
Alors, une bonne nouvelle, ça ne se garde pas pour soi ! Nous qui avons
la chance de l’avoir entendue, partageons-la autour de nous ! Dans
notre monde où la Bonne Nouvelle est si peu connue, si peu entendue,
faisons de chaque jour une épiphanie !
Daniel Bichet, diacre permanent
Commentaire radiophonique enregistré pour Fidélité, Nantes.
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