Mt 11, 25-30
Temps Ordinaire
Vendredi 19 juin 2020
Sacré-Coeur de Jésus
Année paire
Pas facile de suivre le Christ. En début de semaine, Jésus nous demandait de ne pas riposter à ceux qui nous frappent. Ensuite, il nous demandait d’aller jusqu’à aimer nos ennemis. Difficile d’entendre de telles recommandations, qui peuvent nous paraître inaccessibles, nous en avons parlé. C’est dur d’être disciple de Jésus !
Et voilà qu’aujourd’hui, dans la parole de ce jour, Jésus nous dit « mais non, en fait, c’est facile de me suivre ! prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples ! Mon joug est facile à porter et mon fardeau léger ! ». Comme l’évangile est déroutant !
Mais finalement, c’est plutôt une bonne nouvelle !
« Vous trouverez le repos de votre âme »… Cette drôle d’année 2020 ne nous a pourtant pas beaucoup donné d’occasions de reposer notre âme. Entre les révélations des agissements scandaleux de certains responsables dans l’Église, les attaques contre notre foi, le peu de considération des besoins de nos communautés, de la part du gouvernement, au sortir du confinement ; et puis cette crise sanitaire mondiale qui n’en finit pas, ces dizaines de milliers de morts, ces centaines de milliers de personnes qui se retrouvent dans l’incertitude du lendemain, ou même déjà dans des situations dramatiques… Quelle épreuve pour notre foi ! comment ne pas douter dans ce contexte ? Comment comprendre les paroles de Jésus, et rendre compte de notre foi face à nos contemporains qui nous interrogent, ou parfois même nous provoquent, quand la bonté de Dieu semble si peu évidente dans notre actualité ? « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ». Ce monde qui se veut sage et savant, sûr de lui, ne voit pas l’action de la Providence Divine qui pourtant saute aux yeux des humbles et des petits qui se confient en Dieu. Et pour cette raison, Jésus proclame la louange de Dieu. Oui, Père, je te bénis ! Car la connaissance de Dieu est accessible à tous. Non pas sa connaissance par les livres ou par l’intelligence, mais par la disposition du cœur. L’intelligence du cœur, qui rend toute personne capable de vivre avec cette espérance sans faille que procure la foi. Contre vents et marrées, contre les épreuves et les difficultés qui surviennent, suivre le Christ, porter son joug qui est facile son fardeau qui est léger, donne à notre fragilité toute sa raison d’être : permettre à Dieu de révéler sa force, sa grandeur, sa puissance qui est celle de l’amour. « Ma puissance se déploie dans ta faiblesse » dira-t-il à St Paul qui se lamente sur sa propre impuissance.
Oui, faisons confiance à Celui qui nous assure de sa bienveillance, Celui qui ne vient pas pour supprimer nos souffrances, mais pour les habiter par sa présence aimante. Il demeure ainsi notre compagnon de route, il nous tient par la main, il nous tient dans sa main. Cela, les sages et les savants ne pourront sans doute jamais le comprendre, mais notre Dieu l’a révélé aux tout-petits.
Daniel BICHET, diacre permanent.
Commentaire diffusé sur Radio Fidélité, radio chrétienne de Nantes.
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Vendredi 19 juin 2020
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Pas facile de suivre le Christ. En début de semaine, Jésus nous demandait de ne pas riposter à ceux qui nous frappent. Ensuite, il nous demandait d’aller jusqu’à aimer nos ennemis. Difficile d’entendre de telles recommandations, qui peuvent nous paraître inaccessibles, nous en avons parlé. C’est dur d’être disciple de Jésus !
Et voilà qu’aujourd’hui, dans la parole de ce jour, Jésus nous dit « mais non, en fait, c’est facile de me suivre ! prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples ! Mon joug est facile à porter et mon fardeau léger ! ». Comme l’évangile est déroutant !
Mais finalement, c’est plutôt une bonne nouvelle !
« Vous trouverez le repos de votre âme »… Cette drôle d’année 2020 ne nous a pourtant pas beaucoup donné d’occasions de reposer notre âme. Entre les révélations des agissements scandaleux de certains responsables dans l’Église, les attaques contre notre foi, le peu de considération des besoins de nos communautés, de la part du gouvernement, au sortir du confinement ; et puis cette crise sanitaire mondiale qui n’en finit pas, ces dizaines de milliers de morts, ces centaines de milliers de personnes qui se retrouvent dans l’incertitude du lendemain, ou même déjà dans des situations dramatiques… Quelle épreuve pour notre foi ! comment ne pas douter dans ce contexte ? Comment comprendre les paroles de Jésus, et rendre compte de notre foi face à nos contemporains qui nous interrogent, ou parfois même nous provoquent, quand la bonté de Dieu semble si peu évidente dans notre actualité ? « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ». Ce monde qui se veut sage et savant, sûr de lui, ne voit pas l’action de la Providence Divine qui pourtant saute aux yeux des humbles et des petits qui se confient en Dieu. Et pour cette raison, Jésus proclame la louange de Dieu. Oui, Père, je te bénis ! Car la connaissance de Dieu est accessible à tous. Non pas sa connaissance par les livres ou par l’intelligence, mais par la disposition du cœur. L’intelligence du cœur, qui rend toute personne capable de vivre avec cette espérance sans faille que procure la foi. Contre vents et marrées, contre les épreuves et les difficultés qui surviennent, suivre le Christ, porter son joug qui est facile son fardeau qui est léger, donne à notre fragilité toute sa raison d’être : permettre à Dieu de révéler sa force, sa grandeur, sa puissance qui est celle de l’amour. « Ma puissance se déploie dans ta faiblesse » dira-t-il à St Paul qui se lamente sur sa propre impuissance.
Oui, faisons confiance à Celui qui nous assure de sa bienveillance, Celui qui ne vient pas pour supprimer nos souffrances, mais pour les habiter par sa présence aimante. Il demeure ainsi notre compagnon de route, il nous tient par la main, il nous tient dans sa main. Cela, les sages et les savants ne pourront sans doute jamais le comprendre, mais notre Dieu l’a révélé aux tout-petits.
Daniel BICHET, diacre permanent.
Commentaire diffusé sur Radio Fidélité, radio chrétienne de Nantes.
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