Mc 6, 53-56Temps Ordinaire Lundi 10 février 2014 Année A
La maladie et la souffrance peuvent parfois
bouleverser nos vies ou celles de nos proches: pour nous encourager à
donner de notre temps, soutenir les malades, être attentif à leurs
besoins, une journée mondiale des malades, créée en 1992 par le Pape
Jean-Paul II, est célébrée chaque année, le 11 février, jour de la fête
de Notre-Dame de Lourdes c'est-à-dire demain.
Aujourd’hui l’Evangile de Marc nous entraine à suivre Jésus à
Génésareth où Il va rencontrer et guérir, les malades et personnes avec
handicap qui ont besoin de sa présence.
A l’époque de Jésus comme
aujourd’hui, les malades se sentent très rapidement mis à part de la
vie des bien portants, c'est pourquoi les liens de solidarité, et tout
ce qui permet aux personnes atteintes de maladie de se sentir écoutées,
reconnues est extrêmement important.
Dans l’Evangile on voit bien que tous ces gens qui ont besoin de
guérison ne viennent pas seuls : c’est leur famille, leurs voisins,
leurs amis qui se mettent à plusieurs pour aller à la rencontre de
Jésus. Mais aujourd’hui, Jésus n’est plus visible et c’est nous, ses
disciples, qu’Il envoie dans le monde pour être ses mains qui refont
ces gestes de douceur et de tendresse.
Le Pape François, dans le message
qu’il a donné pour cette journée nous redit ceci : « Nous devons, nous
aussi, donner notre vie pour nos frères’ » (1 Jn 3,16), je m’adresse
tout particulièrement aux personnes malades et à toutes celles qui les
assistent et qui les soignent. L’Église reconnaît en vous, chers
malades, une présence spéciale du Christ souffrant. […]
Le Fils de Dieu fait homme n’a
pas supprimé de l’expérience humaine la maladie et la souffrance, mais
en les assumant lui-même, il les a transformées et leur a donné une
nouvelle dimension. […]
Par le baptême et la
Confirmation, nous sommes appelés à nous conformer au Christ, le Bon
samaritain de tous ceux qui souffrent. […] Quand le dévouement généreux
envers les autres devient le style de nos actions, nous donnons de la
place au Cœur du Christ et nous sommes réchauffés, offrant ainsi notre
contribution à l’avènement du Royaume de Dieu.
Pour grandir dans la tendresse et
dans la charité respectueuse et délicate, nous avons un modèle chrétien
vers qui diriger notre regard en toute assurance. C’est la Mère de
Jésus et notre Mère, attentive à la voix de Dieu et aux besoins et
difficultés de ses enfants. […] Elle sait, elle, comment marcher sur ce
chemin [de souffrance] et c’est pour cela qu’elle est la Mère de tous
les malades et souffrants. […]Elle est la mère du Crucifié ressuscité ;
elle reste auprès de nos croix et nous accompagne sur le chemin qui
mène à la résurrection et à la vie en plénitude.
Saint Jean, le disciple qui se tenait avec Marie au pied de la Croix,
nous ramène aux sources de la foi et de la charité, au cœur de Dieu qui
« est amour » (1 Jn 4,8.16) et nous rappelle que nous ne pouvons pas
aimer Dieu si nous n’aimons pas nos frères. Celui qui se tient sous la
Croix avec Marie apprend à aimer comme Jésus.
Avec le Pape François qui nous y
encourage, là où nous vivons, élargissons notre regard aux malades
invisibles, immobilisés dans leurs chambres, dans leur maison de
retraites, dans les hôpitaux et allons leur redire que c’est pour eux
que Jésus est venu pour exprimer la tendresse de son Père à chacun.
Alors en route et bonne journée à chacun !
Philippe ARRIVÉ, diacre permanent
Commentaire diffusé sur Fidélité, radio chrétienne de Nantes
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