Commentaire d'évangile

Évangile selon St Marc

Mc 4, 26-34

Temps Ordinaire
Semaine 3
Vendredi 1er février 2019
Année  impaire


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        En 1922, lors de fouilles dans le tombeau de Toutenkhamon, l’égyptologue Howard Carter et son équipe découvrent une urne contenant des grains de blé. Récupérés comme d’autres pièces archéologiques, ces grains de blé sont ensuite mis en terre dans un laboratoire. On raconte que ces grains auraient germé, après avoir séjourné 3000 ans dans le tombeau du pharaon. Ils auraient même donné une récolte assez abondante.
        Que cette légende soit véridique ou non, elle vient illustrer la parabole que Jésus nous propose aujourd’hui.
        Nos connaissances actuelles nous permettent de comprendre des milliers de choses sur les phénomènes du vivant, mais nous ne sommes pas plus capables aujourd’hui qu’au temps de Jésus d’expliquer vraiment le processus du développement de la vie. Dès qu’une graine est jetée en terre, commence dans le secret un fantastique processus, une merveilleuse alchimie. Que l’homme s’en préoccupe ou non, la graine va germer, se développer, sortir de terre pour devenir une plante qui portera des fleurs, puis des fruits qui réjouiront le cœur de l’homme.
        On touche là à un des plus beaux mystères de la création. Dieu est maître de la vie. Il nous la confie, mais c’est lui seul qui fait le travail. Une fois que l’homme a enfoui la graine, « nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment ».

        Parfois, nous avons l’impression que Dieu est absent. Quand nous sommes dans la détresse, dans l’incertitude ou quand nous nous éloignons de lui. Mais cette parabole nous redit que, même dans l’invisible, l’action de Dieu est présente. Ce n’est que plus tard, lorsque la plante sortira de terre, que nous pourrons dire : « Dieu, tu étais là et je ne le savais pas ! » Je ne te voyais pas, la graine était enfouie, mais elle a germé sans que je fasse quoi que ce soit, et une plante sort à présent de terre. Peut-être qu’elle grandira encore, et qu’elle deviendra une belle plante, peut-être même un arbre, et les oiseaux du ciel viendront y faire leur nid. C’est l’œuvre de Dieu, faisons-lui confiance.
        L’homme n’a pas prise sur la croissance de la vie.
        Mais la fin de la parabole nous rappelle que la vie est tournée vers une finalité : vient le temps de la moisson, et la plante est coupée car elle arrive à maturité. Cette vie a une fin, ce n’est pas un éternel recommencement. Notre vie est orientée, elle est tendue vers Dieu qui nous attend au moment de la récolte, quand l’heure sera venue. Lui seul connaît ce moment, lui qui agit depuis le début dans nos vies et jusqu’à l’ultime instant, car c’est lui le maître de la vie.


        Bonne journée à vous. 

        Daniel BICHET, diacre permanent
        Commentaire radiophonique enregistré pour Radio Fidélité, Nantes.



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