Mc 3, 22-30
Temps Ordinaire
5ème semaineLundi 28 janvier 2019Année impaire
« Bonne nouvelle ! »
Bonne nouvelle : Jésus est plus fort que Satan ! Ouf !
En fait, nous le savions déjà, nous qui sommes chrétiens. Mais ce n’est
pas le cas de beaucoup de nos contemporains, parfois de nos proches, de
nos amis, de nos collègues de travail. Pour beaucoup en effet, évoquer
le combat de Jésus contre Satan renvoie à de vieilles images fantasmées
opposant un « dieu du Bien » qui serait notre Dieu, le « bon » Dieu, et
un « dieu du Mal » qui serait Satan, qu’on appelle aussi le Diable,
Lucifer, Belzébuth ou Béelzéboul, …
Mais la Bible nous apprend, tout au long de ses pages, qu’il n’y a pas
de dieu du mal ! Il n’y a qu’un seul Dieu, c’est même le fondement de
notre foi, le début de notre Credo : « je crois en un seul Dieu, le
Père tout puissant… » Celui dont parle Jésus dans cet épisode, ce
Satan, n’est pas un dieu. C’est une simple créature comme les autres,
mais qui refuse de se reconnaître comme telle et veut s’affranchir de
la puissance de Dieu, pour devenir Dieu lui-même, justement.
Dire qu’il n’y a pas de dieu du mal ne signifie pas nier l’existence du
mal ni celle de Satan. Au contraire, c’est le remettre à sa juste
place, qui n’est que la dernière. Il est remarquable que dans les deux
principales prières que connaissent les chrétiens, les derniers mots
sont « mal » pour le Notre Père et « mort » pour le Je vous salue
Marie. « Délivre nous du mal » et « maintenant et à l’heure de notre
mort ».
Cette dernière place de Satan lui permet sans doute de se faire
oublier. C’est là tout le drame de notre humanité : en oubliant Satan,
l’enfer, en niant le mal, on relativise le bien. Si le mal n’existe
plus, alors le bien est relatif, et finalement, tout est bien, tout se
vaut, tout est possible. Je ne sais plus qui disait que la plus grande
ruse de Satan est de faire croire qu’il n’existe pas. Ainsi, la porte
est grande ouverte au relativisme qui mesure toute chose au seul désir
individuel : « C’est bien puisque j’en ai envie ». Après Dieu tout
puissant, place à l’homme tout puissant ! C’est exactement le projet de
Satan : tout faire pour que l’homme oublie Dieu et croie pouvoir se
passer de Lui.
Mais Jésus nous redit aujourd’hui qu’il est plus fort que le mal. Il
expulse les démons non pas parce qu’il est des leurs, mais au contraire
parce qu’il est Dieu. Et parce que Dieu veut le bien de tous. Jésus
expulse les démons hier, aujourd’hui et demain, et le combat final est
celui du don de sa vie sur une croix pour ressusciter à la vie en Dieu.
Ce combat est aussi le nôtre et il connaîtra la même fin : la mort est
vaincue et l’enfer dévasté. Nous sommes victorieux avec le Christ.
Bonne journée à vous.
Daniel BICHET, diacre permanent
Commentaire diffusé sur Radio Fidélité, radio chrétienne de Nantes.
retour vers l'accueilretour vers l'index des commentaires