Mc 12, 28b-34Carême
3ème semaineVendredi 1 avril 2011 Année ASituons
cette péricope de saint Marc afin de mieux comprendre la portée
spirituelle du texte : Jésus est à Jérusalem avec ses disciples, il est
au Temple pour enseigner en paraboles aux chefs des prêtres, aux
scribes et aux anciens. Qu’ils soient pharisiens, hérodiens ou encore
sadducéens, tous cherchent à déstabiliser Jésus afin d’obtenir un motif
de condamnation valable.
Mais voici qu’un scribe vient interroger Jésus sur les commandements de
Dieu reçus par Moïse et particulièrement le premier d’entre eux : “
Quel est le premier de tous les commandements ? ” (Mc 12, 28b). La
réponse de Jésus est directe et claire en s’appuyant sur l’Écriture : “
Voici le premier : ‹ Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est
l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de
toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. › (Dt 6, 4-5)
Voici le second : ‹ Tu aimeras ton prochain comme toi-même. › (Lv 19,
18b) Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. ”
La réflexion du scribe faisant suite à cette réponse de Jésus est sans
ambiguïté, le scribe reconnaît immédiatement la supériorité de Jésus en
l’appelant Maître et poursuit en allant dans son sens “ … tu as raison
de dire que Dieu est l’Unique … ” (Mc 12, 32). Ce scribe est
indéniablement imprégné par la grâce du Seigneur, il affirme que
l’amour pour Dieu et pour son prochain se situe au-delà de toutes
espèces d’offrandes ou sacrifices.
Nous y voilà à la grandeur spirituelle de cet extrait de l’Évangile
selon saint Marc : nous nous approchons du Royaume de Dieu par l’amour
que nous manifestons envers nos frères et sœurs, et par notre don et
notre confiance absolus en Dieu. Jésus achève le dialogue en affirmant
au scribe : “ Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu. ” (Mc 12, 34). La
dernière phrase de l’évangéliste révèle la splendeur et l’autorité
spirituelle de Jésus : “ Et personne n’osait plus l’interroger. ” Nous
avons ainsi de quoi alimenter en ce temps du carême notre esprit et
notre cœur.
Sœur Bénédicte de la Croix dit magnifiquement : “ La Bonne Nouvelle du
salut n’est ni une doctrine, ni une somme d’idées à acquérir pour
conforter nos connaissances. C’est une manière d’être en relation avec
Dieu et avec les autres. En adoptant le style du rabbi de Nazareth, ses
disciples deviennent en vérité verbe de Vie pour ceux dont ils
s’approchent, présence offerte du tout-miséricordieux. Belle leçon
d’humanité, apprise à l’école de l’Incarnation ! ”
David-Marie GESTALDER, catéchumène.
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