Lc 4, 14-22

Temps de Noël   
Jeudi 06 Janvier 2011 
Année A

« Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge. » On imagine les habitants de la Galilée, pas toujours bien considérés qui reçoivent ce Rabbi qui vient parler un langage nouveau. Dieu était devenu inaccessible à cause de toutes les obligations de la Loi, obligations ajoutées par les scribes et les prêtres, siècles après siècles. Et ce charpentier de Nazareth, de chez eux, vient leur parler d’amour, de paix, de pardon, avec un discours neuf et accessible à tous. Alors lorsqu’il revient chez lui, à Nazareth, il y a sûrement foule à la synagogue pour venir l’écouter.
 Alors après que Jésus ait reposé le livre on imagine le grand silence : tout le monde est prêt à entendre ce langage nouveau :
« Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. » C’est le commentaire de Jésus.
C’est tout ! aurions nous envie de dire ! A la Messe le dimanche l’homélie est un peu plus longue !
Mais c’est peut être que le message est dans la lecture du texte d’Isaïe que Jésus a choisi de lire ce jour là.
On y parle de pauvres, de  prisonniers libres, d’aveugles qui voient et d’opprimés libérés. Mais dans la synagogue, parmi ceux qui écoutent, peu de pauvres, pas de prisonniers, peu d’aveugles ni d’opprimés ; ou alors tout au fond là où ils ne seront pas remarqués.
Et nous en 2011 sommes nous aveugles, prisonniers, opprimés ?
Pour certains des auditeurs, c’est vrai dans le sens premier de ces mots. Et pour les autres, Quelle est la Bonne Nouvelle ?
Nous vivons dans un monde qui n’a pas beaucoup d’espérance, dans une société où l’on nous fait croire que le bonheur c’est d’avoir de l’avoir plein nos armoires, comme le dit la chanson d’Alain Souchon.
Ce n’est pas très réjouissant !
Mais à l’époque de Jésus ce n’étais pas très différent : un pays occupé, des galiléens considérés comme peu importants. Alors le message de Jésus il faut peut être l’entendre ainsi : Ne vous résignez pas au malheur ! Dieu vous aime et il veut votre bonheur ! Et c’est possible ! Mais il faut changer sa manière de faire. Ne pas rester prisonniers du carcan de la Loi, ne pas rester aveuglés par le pouvoir et l’argent qui font envie, apprendre à résister à l’oppression parfois silencieuse et invisible, car chacun a du prix aux yeux de Dieu ! Redresser la tête ! Il est là celui qui restaurera la justice, AUJOURD’HUI, devant vous. La Bonne nouvelle s’accomplit pour vous !
Jésus, viens me libérer de mes fausses idées ! Viens ouvrir mes yeux sur ceux qui m’entourent et que je ne regarde pas avec tes yeux. Ils ont besoin de moi !
Aides moi à remarquer toutes les richesses qui m’entourent, matérielles, culturelles, affectives, pour que je puisse les partager !

Allons ! Et bonne journée à chacun.


Philippe ARRIVÉ, diacre permanent.

Commentaire radiophonique enregistré pour Fidélité, Nantes.

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