Commentaire d'évangile

Évangile selon St Luc
Lc 2, 16-21

Noël
semaine 1

Lundi 1 janvier 2018 ; SAINTE MARIE, MÈRE DE DIEU
Année paire

Chers frères et sœurs,
L’empressement des bergers, dans ce passage, est un acte précieux qui nous entraîne, nous aussi, à la rencontre personnelle du Messie présent parmi nous. La hâte des bergers en direction de Bethléem, aussitôt après le message de l’Ange, est semblable au grand élan de Marie en direction de la montagne de Judée aussitôt après l’Annonciation, pour visiter Elisabeth.
Cela nous apprend que l’accueil de l’Evangile provoque un mouvement, dans la vivacité de la puissance de l’Esprit qui couvre Marie de son ombre. La Bonne Nouvelle du salut qui retentit déjà dans la nuit de Noël [« Aujourd’hui vous est né un sauveur » (Lc 2,11)] ne peut nous laisser indifférents, sauf si nous le l’avons pas entendue ou accueillie. Et de notre rencontre avec le Seigneur résulte l’implication de notre existence dans l’annonce du Message : « Après avoir vu, les bergers racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant » (Lc 2,17). L’engagement des bergers dans ce témoignage permet à leurs auditeurs d’être tirés de l’indifférence, et de s’émerveiller de l’action de Dieu, de contempler ses hauts faits : « Tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers » (Lc 2,18).
Nous pouvons également comprendre que l’empressement des bergers, comme celui de Marie, est comme une réponse pratique à l’appel fondamental que constitue la Bonne Nouvelle, à se tourner vers le Royaume de Dieu. A l’instar des bergers, nous sommes invités à manifester notre attachement à tout ce qui concerne le Royaume de Dieu. « Quels sont les chrétiens qui se hâtent aujourd’hui, quand il s’agit des affaires de Dieu ? Si quelque chose mérite la hâte… ce sont justement les choses de Dieu », nous dit Joseph Ratzinger – Pape Benoît XVI (L’enfance de Jésus, éd. Flammarion 2012, p. 112).
Le mystère de Noël vient nous tirer de l’indifférence, de la lenteur voire de l’inertie d’un monde étranger au mystère du salut de Dieu, pour nous introduire dans le dynamisme missionnaire que provoque la joie de l’Evangile. Nous devenons des vecteurs de la joie de l’Evangile, comme Marie à Elisabeth. Puissions-nous ordonner nos énergies et notre temps aux œuvres de Dieu avec un zèle et un empressement pareils à ceux des bergers, les premiers auditeurs du message de Noël, afin que l’humanité s’empresse à la rencontre du Messie pour découvrir en Lui son unique Sauveur, Celui qui donne la Paix véritable.

Abbé Tanguy SOGLO, Curé de Ste Anne de Bopa   


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