Commentaire d'évangile

Évangile selon St Luc
Lc 2, 16-21

Noël
semaine 1

Lundi 1 janvier 2018 ; SAINTE MARIE, MÈRE DE DIEU
Année paire

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    Bethléem, les bergers, Marie, Joseph, un nouveau-né dans une mangeoire… l’essentiel y est, nous voici devant la crèche.

    Les bergers ont vu ; ils ont glorifié Dieu, ils l’ont loué, heureux de voir la Promesse se réaliser. Et puis ils sont repartis pour raconter cette histoire extraordinaire. Noël, Emmanuel, Dieu avec nous ! Ils l’ont vu, les bergers ! Ils s’étaient dépêchés pour se rendre à Bethléem, et ce qu’ils y ont vu, ce qu’ils y ont entendu, cette Bonne Nouvelle, ils ne l’ont pas gardée pour eux ! Ils sont devenus quelque chose comme les premiers missionnaires, avant que le Salut ne se réalise pleinement par la Passion de Jésus. Disons plutôt alors qu’ils sont devenus les premiers prophètes de l’Evangile, annonçant le Salut qui vient, bientôt, très bientôt… Cette naissance, cet enfant né dans le plus grand dénuement, dans la précarité, pour qui la providence a dû trouver un abri de fortune, un peu de paille pour lui tenir chaud, et une mangeoire pour recueillir son tout petit corps, si fragile, si vulnérable, si faible… cette naissance est Bonne Nouvelle. Bonne Nouvelle de ce Dieu qui vient, qui se fait proche de nous, de chacun de nous ; qui se fait tout petit, le plus petit qui soit : un bébé, nouveau-né. Comment se faire plus vulnérable ? Plus dépendant ? Est-ce possible ? Oui. En se faisant nouveau-né dans une mangeoire. Une mangeoire, pour nous rappeler, pour nous avertir, que son message sera celui d’un Dieu qui se donne à manger, qui se laisse manger. Par amour. Car l’amour ne force pas, n’oblige pas, ne contraint pas. L’amour est don total. La Toute-Puissance de Dieu se laisse manger par ses créatures, pauvres pécheurs que nous sommes. La Toute-Puissance de Dieu se fait Toute Faiblesse. Quel scandale pour ceux qui attendaient un Messie chef de guerre qui exterminerait les méchants, chasserait l’occupant  pour libérer son peuple !

    Marie retenait tous ces événement et les méditait dans son coeur. Pouvait-elle lire dans les yeux de son enfant tout ce mystère d’un Dieu aussi désarmant ? Pouvait-elle imaginer que ce tout-petit qu’elle serre contre elle pour l’allaiter, pour lui donner la vie, sera Celui qui se donnera à son tour en nourriture, pour nous donner la vie, à nous tous, mais aussi à elle, sa propre mère, qui sera la première à sa suite, sur le chemin du Salut ?

    Méditons avec Marie, Mère de Dieu, ce grand mystère, cet amour inouï qui nous dépasse, qui nous emporte, qui nous transforme, qui nous envoie.


Daniel BICHET, diacre permanent

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