Jn 3, 16-21
Temps Pascal
2ème semaine
Mercredi 27 avril 2022
Année C
Aujourd’hui, la liturgie nous propose d’entendre la suite du dialogue entre Jésus et Nicodème. En fait de dialogue, c’est plutôt un monologue de Jésus que St Jean met en scène dans cette deuxième partie. Et il faut bien reconnaitre que la fin de ce discours n’est pas moins mystérieuse que son début !
Il commence par le rappel du message entendu hier : quiconque croit en lui obtient la vie éternelle. Bon, jusque là, on comprend assez bien. C’est le message essentiel de tout l’évangile de Jean.
Il est ensuite question de jugement. Un jugement auquel celui qui croit échappe, mais pour celui qui ne croit pas, le jugement a déjà eu lieu. C’est déjà moins évident. D’autant que Jean a écrit juste avant que Dieu a envoyé son fils dans le monde non-pas pour le juger, mais pour le sauver. Alors, jugement, ou pas ?
Puis il est question de lumière et de ténèbres. Et Jésus nous dit que nous, les hommes, avons préféré les ténèbres à la lumière, parce que nos oeuvres sont mauvaises. Nous serions donc déjà jugés ? N’oublions pas qu’il s’adresse à Nicodème, venu le trouver de nuit par peur des juifs. Nicodème a donc, en effet, choisi les ténèbres. Et plus loin, on apprend que rien n’est perdu, parce que « celui qui fait la vérité vient à la lumière ». La lumière est donc à l’horizon, et nous y venons, semble-t-il.
Mais de qui Jésus parle-t-il en disant : « celui qui fait la vérité » ? Est-ce de certains parmi nous, ou de lui-même ? ou encore, de Nicodème, qui veut faire la vérité en venant consulter Jésus, pour faire la lumière sur ces interrogations ?
« Celui qui fait la vérité », c’est d’abord Jésus lui-même. N’a-t-il pas dit « je suis le chemin, la vérité et la vie » ? Mais Jésus ne se présente pas comme un être exceptionnel, inimitable, inégalable. Il nous encourage au contraire à le suivre, c’est-à-dire à l’imiter, à faire comme lui. « Je suis le chemin ». Donc, celui qui vient à la lumière, ça peut être chacun d’entre-nous, si nous prenons ce chemin, si nous cherchons la vérité, pour trouver la vie.
Oui, chers amis auditeurs, une fois encore, Saint Jean nous donne de bonnes raisons de croire, d’avoir la foi, d’avoir confiance en Jésus. Il n’est pas venu pour nous juger, mais pour nous sauver, en nous montrant un chemin pour échapper au jugement. Ce chemin, c’est lui-même, c’est l’attachement à la vérité qui est aussi la vie, la vie éternelle, la vie en Dieu qu’il nous propose de rejoindre… à l’autre bout des ténèbres !
Daniel BICHET, diacre permanent.
Commentaire diffusé sur Radio Fidélité, radio chrétienne de Nantes.
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Année C
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Il commence par le rappel du message entendu hier : quiconque croit en lui obtient la vie éternelle. Bon, jusque là, on comprend assez bien. C’est le message essentiel de tout l’évangile de Jean.
Il est ensuite question de jugement. Un jugement auquel celui qui croit échappe, mais pour celui qui ne croit pas, le jugement a déjà eu lieu. C’est déjà moins évident. D’autant que Jean a écrit juste avant que Dieu a envoyé son fils dans le monde non-pas pour le juger, mais pour le sauver. Alors, jugement, ou pas ?
Puis il est question de lumière et de ténèbres. Et Jésus nous dit que nous, les hommes, avons préféré les ténèbres à la lumière, parce que nos oeuvres sont mauvaises. Nous serions donc déjà jugés ? N’oublions pas qu’il s’adresse à Nicodème, venu le trouver de nuit par peur des juifs. Nicodème a donc, en effet, choisi les ténèbres. Et plus loin, on apprend que rien n’est perdu, parce que « celui qui fait la vérité vient à la lumière ». La lumière est donc à l’horizon, et nous y venons, semble-t-il.
Mais de qui Jésus parle-t-il en disant : « celui qui fait la vérité » ? Est-ce de certains parmi nous, ou de lui-même ? ou encore, de Nicodème, qui veut faire la vérité en venant consulter Jésus, pour faire la lumière sur ces interrogations ?
« Celui qui fait la vérité », c’est d’abord Jésus lui-même. N’a-t-il pas dit « je suis le chemin, la vérité et la vie » ? Mais Jésus ne se présente pas comme un être exceptionnel, inimitable, inégalable. Il nous encourage au contraire à le suivre, c’est-à-dire à l’imiter, à faire comme lui. « Je suis le chemin ». Donc, celui qui vient à la lumière, ça peut être chacun d’entre-nous, si nous prenons ce chemin, si nous cherchons la vérité, pour trouver la vie.
Oui, chers amis auditeurs, une fois encore, Saint Jean nous donne de bonnes raisons de croire, d’avoir la foi, d’avoir confiance en Jésus. Il n’est pas venu pour nous juger, mais pour nous sauver, en nous montrant un chemin pour échapper au jugement. Ce chemin, c’est lui-même, c’est l’attachement à la vérité qui est aussi la vie, la vie éternelle, la vie en Dieu qu’il nous propose de rejoindre… à l’autre bout des ténèbres !
Daniel BICHET, diacre permanent.
Commentaire diffusé sur Radio Fidélité, radio chrétienne de Nantes.
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