Année C

Sommaire année C
Sommaire carême C
Accueil



5° dimanche de carême.

   Is 43, 16-21 ; Ps 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6 ; Ph 3, 8-14 ; Jn 8, 1-11

   « Un chemin dans le désert, des fleuves dans les lieux arides », nous imaginons des lieux réels : un désert, des fleuves.
Et si en fait, Isaïe parlait de nous ?
Je m’explique :
Le Seigneur nous dit : tu es dans un lieu aride quand tu ne prends plus le temps de prier, quand tu refuses à ta main de s’ouvrir pour partager, quand ta langue s’arrête avant de dire une bonne parole.
Eh bien, dans ces lieux arides, où il manque l’eau qui donne la vie, je t’aime quand même.
Tu peux croire que ton visage est comme celui du chacal ou de l’autruche, je te considère toujours comme mon enfant bien aimé.

Le passé est passé.
Je suis le Dieu du présent, de maintenant, d’aujourd’hui.
Laisse-toi désaltérer par l’eau que je te donne, gratuitement.
Ouvre-toi comme le chemin dans le désert.
Quelques versets avant, le Seigneur dit par la bouche d’Isaïe : « Je t’aime et tu as du prix à mes yeux. ».

Maintenant, prenons un court instant avec l’évangile.
Vous êtes-vous déjà demandé ce que Jésus écrivait sur la terre ?
Pour ma part, ça me rappelle quand le Père céleste a utilisé la glaise, pour façonner l’homme à son image et à sa ressemblance, ou encore un autre passage quand Dieu écrit sur les tables de la loi.
Pour ma part, je crois que Jésus est en train d’écrire une nouvelle loi qui remet l’homme debout, et là, qui remet la femme debout.
Il écrit une nouvelle alliance, celle dont nous allons faire mémoire dans un instant, l’alliance nouvelle et éternelle, en son sang.

Ensuite, il s’adresse aux hommes qui accusent la femme. Il ne leur demande pas de partir, mais il les renvoie vers eux-mêmes : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
Ca ne vous rappelle pas le texte du dimanche avant le carême où nous parlions de la poutre et de la paille dans l’œil ?

Alors, des plus âgés aux plus jeunes, ils prennent conscience qu’il y a un écart, une distance entre leurs paroles et leurs actes.
C’est toujours plus facile de parler que de faire ce que l’on dit. N’est-ce pas ?
Finalement, ces accusateurs sont d’honnêtes gens, puisqu’ils reconnaissent leur péché et s’en vont.

Ensuite, il y a ce dialogue entre Jésus et la femme.
Tiens, elle n’a pas de nom.
Est-ce que cette femme représenterait autre chose qu’une vraie personne ?
Il se pourrait qu’elle représente le peuple d’Israël qui a trompé son Dieu tout au long de son histoire, comme il se pourrait qu’elle représente notre Église qui elle aussi a beaucoup péché et s’est souvent détournée de Dieu.
Bien entendu, quand je parle de l’Église, je parle aussi de nous.

Alors Jésus dit à cette femme une parole de jugement « Je ne te condamne pas. »,
Ce qui veut dire : « je te connais, et je connais ton péché. Et bien ton péché je vais le porter pour te libérer. »
Et il lui dit « Va », qui est une parole qui envoie vers l’avenir.
Regarde vers l’avant, ne regarde pas en arrière, tout comme ce que nous dit Saint Paul.

Alors Jésus va terminer de parler en disant :
« Et désormais ne pèche plus. »

Autrement dit, le pardon du Seigneur redonne vie.
La route est à nouveau ouverte.

Oui, Seigneur, je crois en ton pardon qui me relève.
Je veux te suivre là où tu me conduiras.
J’ai confiance en toi. Amen.

Michel BERDAH, diacre permanent
Le 3 avril 2022



Sommaire année C
Sommaire carême C
Accueil