Année C
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retour vers l'accueil4° dimanche de Carême
C’est aujourd’hui le dimanche du
CCFD pour notre paroisse. Notre thème de prière, c’est la solidarité et
la Fraternité.
En ce 4ème dimanche de carême nous allons réfléchir aujourd’hui à l’Amour vécu en acte.
Ouvrons nos cœurs, ouvrons nos mains et élargissons notre prière aux dimensions du monde.
Mais arrêtons-nous d’abord sur ce magnifique texte, si beau, de l’
Enfant prodigue. Il faudrait plutôt dire le texte du Père prodigue. Car
en effet si le Fils poussé par la faim manifeste de l’humilité et
accepte un retour vers son père , c’est le Père qui est à l’image de
Dieu , qui nous attend ; guette notre retour et surtout est toujours
prêt à pardonner.
Je pense que vous voyez cette si
belle icone peinte par Rembrandt qui est devant l’ Autel, ou le fils à
genoux devant son père demande pardon.
Je m’arrêterais juste à un détail de grande importance, et je vous
encourage à venir la voir ici tout près de l’ Autel après la messe ;
Regardez les 2 mains du Père qui accueille son Fils : vous remarquerez
que le père a 2 mains très différentes : une main d’homme et une main
de femme pour signifier que l’Amour de Dieu est en même temps :
Amour Maternel , et Amour Paternel. Vous regarderez aussi le visage du
Père dont l’amour illumine tout le tableau .
Nous avons écouté l’Evangéliste St. Luc , l’apôtre de la miséricorde ,
c’est souvent dans ses textes d’évangile que l’on y voit le mieux la
miséricorde du Seigneur.
On ne sait pas la suite de
l’histoire que St. Luc nous raconte, mais c’est une parabole qui montre
l’attitude de Dieu dans l’image du Père : le père sort à la rencontre 2
fois de suite, le Père accueille il est toujours aimant . Les 2
fils se ressemblent, chacun avec ses défauts, comme nous , mais le père
nous accueille tous , il nous aime tous et il est prêt à nous
pardonner.
Sommes-nous un peu plus le fils ainé ? Ou sommes-nous un peu plus le
fils cadet ? Qu’importe , nous sommes tous appelés à revenir vers le
Père qui nous attend et nous accueille .
Ce dimanche est la journée du
CCFD ; comme le dimanche le plus proche de fin novembre est le dimanche
du Secours Catholique.
Ces deux dimanches sont des thèmes profonds et indispensables qui nous font réfléchir.
Le Secours Catholique comme le CCFD sont des associations chrétiennes
qui nous appellent à la solidarité. C’est à dire l’amour vécu en acte.
Le carême est un temps de conversion, c’est-à-dire un temps de recherche pour découvrir la route qui mène à la fraternité.
Le CCFD comité Catholique contre la faim et pour le développement nous
fait prendre conscience que l’action à mener n’est pas une petite
action ; ni une petite pièce à donner à la quête, mais une conversion
du regard ; une attention et une préoccupation qui doit nous mobiliser.
La charité a dit le Pape Benoit
16 dans son encyclique sur l’ Amour ( Caritas in veritate, 2009 )
rappelle le fondement de la doctrine sociale de l’Eglise, elle en est
le principe premier .
La charité et l’ Amour ne sont
pas une liberté qui permet d’agir « quand on a le temps » , mais une
donnée essentielle de la pratique de notre Foi .
Le Pape nous a dit dans son
encyclique que la paix se fonde sur la charité, et que la solidarité
nous fait découvrir la Fraternité .
Au CCFD l’ accueil des
partenaires va bien au-delà d’une demande d’ argent. Nous privilégions
des relations de confiance avec des partenaires dans différents pays et
dans la durée pour fonder des projets solides. La solidarité que
cherche à mettre en place le CCFD ne se limite pas à la période du
carême, mais nous devons tous apprendre à devenir solidaires.
Les campagnes du CCFD ne visent
jamais à privilégier tel ou tel projet ponctuel mais plutôt à former
des gens pour qu’ils deviennent eux même les acteurs de la
transformation sociale dans leur pays.
Nous approchons de la fin du
carême et il nous faut réfléchir déjà pour faire un bilan ; oui le
carême est un chemin, une route vers la fraternité. Le CCFD est
là pour nous réveiller et nous bousculer.
La mort de Jésus le vendredi
Saint nous dit que c’est l’amour, qui, si nous allons jusqu’au bout,
nous emmène dans une vie où la solidarité et la Fraternité sont la
règle.
C’est le « jusqu’au bout de
l’amour » qui est la preuve absolue et véritable de l’amour. Un amour
qui s’arrêterait en route n’est pas un amour véritable.
La fraternité de Jésus avec l’humanité nous fait devenir tous ensemble
fils d’un même Père. Apres la mort de Jésus c’est Sa Résurrection qui
nous prouve qu’il avait raison.
J’aime beaucoup le geste qui se
fait ici à la paroisse après la quête : les personnes qui la rapportent
restent debout devant l’Autel et offrent le fruit de cette quête en
même temps que le prêtre offre le pain et le vin. Vous écouterez la
prière que le diacre dit tout fort pour donner le sens de cette
offrande : "Comme cette eau se mêle au vin" ce qui veut dire comme
notre offrande se mêle à celle de Jésus … "Puissions-nous être unis à
la Divinité de celui qui a pris notre humanité."
Je terminerai par une phrase de
Martin Luther King cité dans le journal paroissial de la Riorte : « Je
refuse de partager l’avis de ceux qui prétendent que l’homme est captif
de la nuit, du racisme et de la guerre. Mais au contraire je crois que
l’aurore radieuse de la paix et de la solidarité, se lèvera quand les
hommes croiront à la Fraternité et à l’amour. »
Laissons-nous réconcilier avec Dieu notre père et disons comme le fils : Oui je me lèverai et j’irai vers mon père .
Bruno PALLUAT, diacre permanent
14 mars 2010
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