Année C
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retour vers l'accueil5° dimanche du Temps Ordinaire
Is 6, 1-2a.3-8 ; Ps 137 ; 1Co 15, 1-11 ; Lc 5, 1-11
Journée mondiale de prière pour les malades
En préparant l'homélie
d'aujourd'hui, je lisais le message de Benoît XVI à l'attention de tous
les malades, des personnels de la santé... Et j'ai été surpris que le
Pape ne parlait pas de la journée des malades, mais la journée
« du malade » !
Que ce soit la journée des malades ou du malade, qu'est ce que cela
peut changer? En effet, la différence est très subtile : en parlant de
la journée mondiale des malades, et aujourd'hui de la santé, on pense
tout de suite à tous les malades, en les rassemblant tous sans aucune
distinction,,, mais en disant qu'aujourd'hui nous célébrons la
journée du malade, d'une façon individuelle, on met en avant que chaque
malade est une personne humaine qui doit être considérée en tant que
telle. Car chaque malade est important dans ce qu'il est au plus
profond de lui-même, chacun vit sa propre histoire qui est différente
pour chacun ou chacune... chaque malade a sa personnalité, son
caractère, ses propres richesses intérieures... Chaque malade a son
propre combat à livrer contre la maladie, qui est sûrement différent
pour chacun. C'est important qu'on se le dise, que l'on en soit
persuadé... Mais pour le Seigneur Jésus, c'est pareil... Il aime les
malades, non pas dans leur globalité, mais il les aime tous sans aucune
exception. Pour Lui, chacun est une personne, un de ses enfants dont il
connaît le coeur, sa souffrance pour lutter contre ce qui le fait
souffrir.
Quelle est la parole que nous
pourrions retenir en ce dimanche ? choisissons une parole fidèle à
Jésus lui-même.
« AVANCE AU LARGE ET JETTE LES FILETS »... En ces jours
difficiles à vivre où nous avons à défendre ce bien précieux qu'est la
famille, avec un papa, une maman, des enfants, même et surtout si
celles que nous connaissons traversent des moments où elles peuvent
douter de l'amour vrai, sincère... cette parole de Jésus est d'une
extrême importance pour chacune et chacun de nous...
A ce moment de notre histoire où un certain nombre de nos repères sont
malmenés, nous pourrions douter et perdre confiance, et dire au
Seigneur : mais, Seigneur, nous voudrions bien avancer au large, mais
nous avons peur ! Nous ramons à « contre-courant ! Eh bien ce
n'est certes pas la bonne solution ; il faut que notre confiance au
Seigneur Jésus soit forte pour avancer au large, même et surtout si la
tempête est trop forte, et risque de nous déstabiliser, il faut jeter
nos filets : filets du respect des autres, filets de la tolérance, de
l'honnêteté, de la fidélité dans nos engagements, etc...
en un mot nos filets de l'amour de nos frères, en particulier ceux qui
ont besoin de retrouver une bonne santé, physique, morale.
La Parole de Jésus est toujours
une parole qui nous libère de ce qui nous enchaîne, c'est une parole
pour la vie, et non pour la mort.
Aujourd'hui, pour notre
bonne santé spirituelle souvenons-nous d'un certain nombre de paroles
de Jésus qui ont fait du bien aux souffrants, aux mourants :
Au lépreux, il dit : « je le
veux, sois purifié » et il rejoint sa famille, il est guéri !
A ce démon qui n'en finissait pas
de torturer un homme : « Silence, Sors de cet homme... »
A un malade : « Lève-toi, prends ton brancard et marche... »
A ce fils de la veuve qui venait de mourir : « Jeune homme, lève-toi... »
Et les paroles de vie et
d'amour, des paroles libératrices, salvatrices sont nombreuses tout au
long des Evangiles... Et à vrai dire, c'est toute la bible qui est
riche en paroles de vie... Dés les toutes premières pages de la Genèse
: Dieu dit : « que la terre produise des êtres vivants... faisons
l'homme à notre image, à notre ressemblance... homme et femme, il les
créa... » La Parole de Dieu est tout de même bien pour le bonheur
de l'être humain, de tout être humain, homme et femme, complémentaire
l'un pour l'autre, unis dans le respect du coeur et du corps de chacun!
Mais revenons à la journée
mondiale du malade, ces paroles de Jésus nous les entendons tout
particulièrement dans le monde de la santé : Médecins, infirmières,
aides-soignantes, dans les paroles que vous avez à prononcer... que ce
soit toujours des paroles créatrices, libératrices... Des paroles qui
font du bien à un coeur, un corps qui souffre... Les malades sont
à l'affût d'une parole qui pourrait les faire douter d'une guérison
possible, parfois, le silence vaut mieux qu'une parole maladroite !
Bénévoles du monde de la santé,
vous qui visitez les malades, chez eux, à l'hopital, à la maison de
retraite, vos paroles, mais surtout votre présence discrète c'est du
bonheur pour eux... car il faut aussi leur donner la parole dans une
écoute généreuse, sans retenue, car ils ont tant de choses à dire :
l'angoisse qu'ils ressentent face à leurs maladies, mais aussi et
surtout leur grande espérance d'un lendemain meilleur où le soleil
entrera à nouveau dans leur chambre de malade.
Vous êtes, et nous sommes tous
des porteurs de la bonne parole... Laissons entrer au plus profond de
nous mêmes celles du prophète ISAIE : « «Moi, je serai ton
messager, envoie-moi »... Quelle belle mission avons-nous les uns
les autres auprès de celles et ceux qui souffrent ! Accueillons cette
mission dans la joie, le don de soi, mais aussi et surtout dans la
prière.
Les dernières paroles de cette
homélie, seront celles du Pape Benoît XVI, qui a terminé son message en
cette journée mondiale de la prière pour les malades :
« Je confie cette journée à
l'intercession de la Vierge Marie, afin qu'elle accompagne toujours
l'humanité souffrante, en quête de soulagement et de ferme espérance ;
qu'elle aide tous ceux qui sont engagés dans l'apostolat de la
miséricorde, à devenir des bons samaritains pour leurs frères et soeurs
éprouvés par la maladie et par la souffrance. A tous, j'accorde de
grand coeur la bénédiction apostolique.
AMEN !
Dominique VORKAUFER, diacre permanent.
10 février 2013
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