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3° dimanche ordinaire

Ne 8, 1-4a.5-6.8-10 ;  Ps 18 ; 1Co 12, 12-30 ; Lc 1, 1-4; 4, 14-21

        En ce 3 ème dimanche de l’année liturgique j’ai pensé d’abord à la parole du pape qui nous dit pour le Jubilé de la Miséricorde : « voila aujourd’hui le temps favorable pour répondre à l’appel du Seigneur » .
   
        Jésus commence sa vie publique par des signes, des prédications importantes et significatives. La semaine dernière il a changé l’eau en vin à Cana, un signe pour nous dire de changer nos vies, de se mettre à l’écoute, de montrer notre volonté de faire tout ce qu’il nous dira, comme l’a demandé Marie.
Le jubilé de la miséricorde c’est avoir confiance dans le pardon du Seigneur, avoir confiance en son amour, en son regard de tendresse sur nous .
Le sommet de ce texte de l’Evangile, c’est Jésus qui le dit : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’écriture pour vous » ; écoutons-le.
La prédication de Jésus est simple : il annonce la Bonne Nouvelle, une bonne nouvelle qui nous est adressée, à nous tous : « annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres ; aux aveugles qu’ils verront la lumière ; apporter aux opprimés la libération ; et surtout porter la bonne nouvelle aux plus pauvres ». Mais le comble de tout cela c’est qu’il nous dit : « cette parole de la Bible que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. »
Qu’est ce que c’est donc que cette Bonne Nouvelle ?
        C'est proclamer à tous : Jésus est ressuscité, il est vivant, et il nous aime ; et pourtant le monde continue à aller mal. J’aurais bien envie de rêver, comme Martin Luther King qui disait : j’ai fait un rêve ; un rêve ou tout irait bien...

Mais les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches ; les aveugles continuent à vivre avec leur cannes blanches, les prisonniers sont encore enfermés, et quelquefois même sans raison dans les pays ou les Chrétiens sont persécutés et dans les pays ou la liberté s’arrête avec les dictatures. Le pire étant que les opprimés, les plus pauvres, les chômeurs, les sans papiers qui continuent non pas à vivre mais à survivre de plus en plus mal. Et je ne parle pas des refugiés dont certains ont peur qu’ils nous envahissent !
Que veut dire pour nous cet Evangile, cette bonne nouvelle que l’on ne voit pas se réaliser ?
Comme vous, moi aussi quelquefois, j’ai du mal à y croire !
 
        Néhémie et le prêtre Esdras nous donne déjà un aperçu des solutions. Convertissez-vous ; tournez vous vers le Seigneur et le Seigneur vous aidera.
Apres le retour de Babylone il faut ressouder le peuple, l’unifier, lui donner du courage pour que ce peuple redevienne le témoin du seul vrai Dieu.
Dieu ne veut pas faire le travail à notre place, mais il veut nous aider à réagir. Un poète disait : Dieu n’a pas de mains, il n’a que les nôtres pour agir.
Saint Paul dans sa lettre aux Chrétiens de Corinthe dit bien la même chose. C’est ensemble que nous avons tous quelque chose à faire.
Il faut des mains, il faut des têtes, il faut des cœurs pour qu’ensemble nous refassions le monde ; c’est-à-dire le corps du Christ. J’aime beaucoup cette image du Corps ou chacun isolément est inutile ou si peu efficace et dès que l’on met toute chose à sa place et ensemble le corps peut agir ; travailler ; donner ; servir ; et aimer.
        Dans l’Evangile la phrase la plus importante me semble être : c’est aujourd’hui que cette parole s’accomplit pour vous. Le Messie est là, il est présent, et il vous annonce cette Bonne Nouvelle. Je crois que nous tous, comme les juifs de l’époque, nous attendons un sauveur qui va nous libérer des contraintes, de toutes nos contraintes : du travail, ou du chômage, de la maladie ou des catastrophes ; non le Christ vient nous mettre debout, et au travail pour agir en son nom. C’est à nous à annoncer la Bonne Nouvelle, c’est à nous de soulager les plus pauvres de l’oppression de la misère. C’est à nous d’accueillir les réfugiés.
C’est à nous à rendre présent aujourd’hui ce texte qui pourtant a deux mille ans. Oui nous pouvons le faire revivre, pour le monde qui nous environne. Comme le Christ nous l’a dit : c’est aujourd’hui.

        Il y a deux parties importantes et séparée dans ce texte d’évangile. D’abord St. Luc s’explique sur le pourquoi et le comment de son évangile, pourquoi Luc a-t-il écrit ? Pour qui ? Il nous dit avoir fait une enquête précise pour comprendre puis pour authentifier le message.
Luc ne fait pas partie des douze choisis par Jésus au début, Luc est un compagnon de Saint Paul et un historien sérieux. Il s’est informé auprès des témoins, il a interrogé Marie pour écrire l’évangile de l’enfance dont il est le spécialiste, il a aussi enquêté auprès des apôtres pour que son texte soit un témoignage sûr et simple qui ne puisse pas être contesté par les témoins de son époque, et les gens qui ont connus Jésus.
C’est lui qui raconte avec le plus de précision la naissance et l’enfance de Jésus. On dit qu’il était médecin, au moins on sait que c’est un homme sérieux qui vérifie ce qu’il dit, on peut lui faire confiance.
 
        J’étais Mercredi soir à la veillée de prière œcuménique pour l’unité des Chrétiens, qui a eu lieu à Chevanceaux. Nous sommes chrétiens, ensemble, nous somme témoins ensemble. L’alliance que Dieu a conclu avec nous, nous donne une responsabilité : Dieu a besoin de nous (si on peut dire) car être témoins c’est rendre Dieu présent aujourd’hui.

        C’est aujourd’hui la fin de cette semaine de prière pour l’ nité des Chrétiens. Une semaine de prière qui se fait tous les ans depuis 100 ans et qui mobilise tous les chrétiens ensemble qu’ils soient orthodoxes, protestants ou catholique ….
Le but de cette semaine de prière œcuménique est de se rassembler pour non pas regarder ce qui nous sépare, mais se réjouir de ce qui nous unit et nous rassemble comme l’ACAT qui est une association œcuménique ou les protestants et les catholiques travaillent ensemble pour faire libérer les prisonniers d’opinion et lutter contre la torture.

Bruno PALLUAT, diacre permanent
24 janvier 2016


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