Année C
Sommaire année C
retour vers l'accueil
25° dimanche ordinaire



Jésus nous provoque aujourd’hui pour nous faire réfléchir, et les 3 textes de ce jour nous aident à regarder avec attention les pauvres et les petits.
Certains textes de ce jour sont compliqués et nous étonnent et c’est me semble t il Saint Paul qui nous met dès le début dans de bonnes conditions pour essayer de comprendre.
C’est la prière qui peut nous aider à comprendre. La prière c’est d’abord un temps de réflexion où l’on se met devant Dieu pour découvrir sa volonté et se mettre en condition pour suivre ses enseignements ; et surtout faire ce qu’il attend de nous.
Il aurait fallu lire cette lettre de Paul à son ami Timothée au tout début de notre messe pour se mettre en état de prière et d’écoute.
Comme le demande Saint Paul nous prierons tout à l’heure à la prière universelle pour les chefs d’état et les responsables politiques, même si on n’est pas d’accord avec eux, il faut prier pour que chacun d’eux aient le souci de la justice ; du partage des richesses ; et du bien commun pour tous. Il n’y a qu’un seul Dieu, et il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes, c’est Jésus Christ qui s’est donné en rançon pour tous les hommes.
Arrêtons-nous maintenant sur la première lecture, du prophète Amos, il est dans la même ligne que toute la Bible, qui nous dit que l’on ne peut pas être croyant et cohérent avec notre foi si notre priorité n’est pas d’écouter et de protéger les pauvres et les petits ; les humbles du pays comme il le dit.
Le psaume 112 est une prière à la louange de Dieu. Et il confirme l’attachement de Dieu aux pauvres et aux faibles ; les petits sont les privilégiés de son cœur car comme le dit le verset de l’Alléluia :
Jésus s’est fait pauvre, pour que la pauvreté volontaire du Fils de Dieu nous fasse découvrir la richesse du cœur de Dieu.
Comme le Seigneur relève le faible et exalte le pauvre, il nous relèvera dans la mesure où notre prière sera sincère et confiante.
C’est étonnant de voir qu’il y a environ 2700 ou 2800 ans, la différence entre les pauvres et les riches est la même qu’aujourd’hui et que le blocage qui existe entre ces deux réalités vient de notre argent et de notre richesse qui fait barrage devant notre cœur pourtant prêt à aimer.
Le Seigneur ne condamne pas l’argent qui n’est qu’un moyen de vivre au service de l’humanité ; il condamne nos cœurs qui ont fait de l’argent et du pouvoir un maitre. Rien ne sert de gagner beaucoup d’argent si on perd son âme ; bien sûr il faut gagner sa vie et travailler pour avoir un salaire, Jésus ne dit pas que le vol est une bonne manière de vivre, mais l’argent n’est qu’un moyen, et non pas un but dans la vie.
L’argent est un moyen de partager, de donner à tous ceux qui ont plus besoin que nous.

Quand Jésus nous dit, vous ne pouvez servir 2 maitres ; cela veut dire qu’il faut choisir
entre Dieu et l’argent. L’argent est devenu un dieu et un maitre ; ou plutôt l’argent, comme le pouvoir, on prit la place de Dieu dans les cœurs de beaucoup.
Notre plus grande richesse, c’est d’aimer et de servir les autres.
L’évangile est quand même mystérieux et difficile à comprendre. Jésus ne nous dit pas de voler ou d’être malhonnête, il nous dit que l’argent n’est qu’un moyen pour servir les autres.
Se faire des amis, avoir des amis, est un but ; c’est non seulement utile mais indispensable car dans l’amitié vraie il y a une relation gratuite qui peut nous mener jusqu'à Dieu.

L’honnêteté, c’est d’être dans la vérité. L’amitié doit toujours être gratuite et vraie.
Le journal quotidien n’est plein que de magouilles, d’affaires suspectes, et de trafic en tout genre. Les puissants de ce monde construisent leur fortune sur le dos des autres par des moyens pas toujours honnêtes. Et nous ; que faisons nous ?

La foi ne se vit pas en dehors de la condition humaine normale dans nos services, nos engagements et dans notre manière de vivre.
L’Evangile nous exhorte à être fidele dans les petites choses ; savoir être Chrétien au jour le jour. Nous avons vu le beau film sur les moines Trappistes de Tibhérine comme beaucoup d’entre vous ; il y a peu de chance que nous ayons à vivre de tel choix qui mènent jusqu’au bout de la fidélité mais c’est bien ici et chaque jour que le Seigneur nous appelle à être fidele dans la justice, et la simplicité. Ce que je retiens aussi de ce film, entre autres choses c’est bien de voir que la foi n’est pas toujours une évidence. Ces moines ont eu peur, ils ont hésité, ils ont cherché et prier ; puis fort de leur Foi et, de leur confiance, ils ont suivi le Christ et l’Eglise jusqu’au bout.  La grandeur de ces moines fut d’être simple, fragiles et humbles car ils n’avaient pas choisi de mourir en martyrs glorieux mais simplement d’aimer tout le monde comme des frères pour tous.
Une parabole dans l’évangile est un exemple pour nous faire comprendre, une histoire que l’on retient, mais c’est surtout l’enseignement de Jésus qu’il faut retenir, c’est-à-dire faites-vous des amis, car l’amitié comme l’amour vient de Dieu.

Jésus nous a dit en saint Jean la veille de sa passion : « je ne vous appelle plus serviteurs mais je vous appelle mes amis », c’est cette amitié qui est Bonne Nouvelle pour nous car Jésus veut notre bonheur C’est l’accueil et l’amitié que nous aurons les uns par rapport aux autres qui seront signe de Dieu.

En finale, je vous dirai simplement que j’aime l’Eglise, car elle est notre Mère.
Le Christ Jésus quand il est venu nous a laissé sa Présence dans son Eglise.
Bien sûr l’Eglise peut nous faire souffrir de temps en temps, mais elle est Sainte, et elle est aussi humaine ; ce qui veut dire que les représentants de l’Eglise ne sont que des hommes et des femmes avec leur qualité et leurs défauts. Mais l’Eglise est Sainte car c’est elle qui est parole et présence de Dieu sur la terre pour nous tous.


Bruno Palluat  diacre permanent
Dimanche 19 Septembre 2010


Sommaire année C
retour vers l'accueil