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23° dimanche ordinaire

Sg 9, 13-18 ; PS 89 ; Phi (1, 9b-10.12-17) ; Lc (14, 25-33)

        C’est le dimanche de la rentrée, une nouvelle année scolaire commence. Nous allons redémarrer toutes nos activités  : l’école, c’est déjà fait ; le travail, les associations, les réunions et tout ce qui fait notre vie quotidienne.
        Comment allons-nous être chrétiens cette année ? Comment allons-nous être témoins de l’Evangile ? Comment allons-nous participer aux activités de la paroisse ? C’est le moment de choisir nos références et notre modèle de vie. Jésus nous demande de choisir, pour avancer.
        Choisir le Christ, c’est faire confiance, c’est aussi accepter de porter sa croix pour avancer librement… Jésus nous demande de ne pas choisir à moitié. Quand nous disons construire notre vie, cela veut dire se préparer à poser des gestes et des fondations solides sur des bases sérieuses : sur la vérité, la liberté et l’engagement.

        En ce dimanche de rentrée, peut être avez-vous remarqué des nouveaux habitants qui viennent s’installer ici à Montendre ou dans les environs. Nous les accueillons avec joie, la paroisse de St. Pierre les accueillent, c’est notre paroisse, c’est aussi la leur, tous les nouveaux chrétiens sont ici chez eux. Si des personnes veulent faire connaissance avec la paroisse, la porte est toujours ouverte en signe d’ accueil. Il y a ici à Montendre 2 prêtres : le père Pierre Lucas (qui est en retraite) qui dit la messe aujourd’hui ; le Père Marcel Malard le curé qui est aujourd’hui absent ; un diacre et une équipe d’animation pastorale de 4 personnes : 2 femmes et 2 hommes, comme ils ne sont pas tous là aujourd’hui, ils vous seront présentés lors d’une réunion de démarrage d’année.

        J’ai envie de parler d’abord de cette toute petite lettre de Paul à Philémon, c’est la lettre la plus courte de St. Paul et pourtant c’est une lettre qui révolutionne le monde et la société de l’époque… Paul pose les fondations des droits de l’homme 18 siècles avant la révolution française... Onésime, qui était un esclave selon la loi de l’époque n’est plus un esclave , c’est un homme libre, c’est un chrétien, c’est un frère...  Le baptême a fait de nous des frères en Jésus Christ. Ce texte nous oblige à changer de regard sur le monde qui nous entoure . Il faut avoir le courage comme St. Paul de dénoncer les erreurs pour changer ce qui ne va pas dans la société moderne.

        Le livre de la Sagesse veut nous aider à faire confiance à Dieu qui éclaire notre chemin .
La vraie sagesse c’est la connaissance de Dieu et ensuite accepter de suivre son évangile comme le sujet principal d’une bonne nouvelle qui nous ait adressée .
Jésus est la réalisation de la Sagesse de Dieu et c’est par lui que nous pouvons nous approcher de Dieu.
Ces livres de la sagesse Biblique que nous lisons de temps en temps nous montrent que les anciens avaient une sagesse qui nous donne des leçons encore aujourd’hui pour apprendre à ouvrir les yeux sur l’ essentiel.

        Que de grandes questions dans l’Evangile d’aujourd’hui. Cela peut faire peur .
        Jésus nous demande de choisir, c’est-à-dire de le préférer à toutes les attaches terrestres ; bien sûr il faut aimer sa famille, mais le choix radical que Jésus nous demande c’est de préférer le Seigneur c’est-à-dire de Le mettre en tête de nos choix. Deux fois dans l’Evangile de ce jour, Jésus nous dit de nous assoir pour réfléchir avant de nous engager à faire quelque chose d’important ; c’est bien cela aujourd’hui, il faut réfléchir avant de commencer notre année pour savoir comment devenir de meilleurs chrétiens. Jésus est exigeant, il faut aimer Dieu, aimer sa famille, aimer les autres et spécialement nos ennemis, apprendre à pardonner pour mieux aimer, porter sa croix c’est-à-dire suivre le Christ Jésus et accepter la vie telle qu’elle est en essayant de rayonner autour de nous pour être témoin de l’évangile et de l’Eglise . Les messages du pape François peuvent nous aider à réfléchir sur notre engagement au service des pauvres ; et il nous demande ce week end de prier spécialement pour la Paix dans le monde.

        Puisque nous sommes aujourd’hui le 8 septembre je voudrais vous dire juste un petit mot sur Marie : Même si on ne sait pas sa date de naissance, on la fête aujourd’hui. Cette fête est importante car elle nous parle de l’enracinement de Jésus dans notre humanité. Mais c’est aussi la fête du pèlerinage de Croix Gente. Marie est Mère de Dieu, mais elle est aussi notre Mère, et c’est dans ce double rôle de mère que nous la connaissons tous, et que nous l’aimons tous, chacun à notre manière. 
Regardons ensemble Marie car elle a vécu comme nous et surtout comme vous les femmes, une vie de femme et de mère. Et c’est justement cela qui nous fascine : Marie est une femme ordinaire, une fille d’Israël qui a vécu ses deux vocation  : Fille de Dieu et Mère de Dieu.
        Marie a été proclamée Mère de Dieu par le concile d’Ephese en 431. Tous les chrétiens du monde, qu’ils soient protestants, orthodoxes, ou catholiques proclament Marie mère de Dieu, ceci n’est pas d’abord un sujet de gloire pour elle-même, mais une reconnaissance de la divinité de Jésus, que le plus grand concile de l’antiquité chrétienne a proclamé.
C’est parce que Marie a dit   Oui   tout simplement à l’envoyé de Dieu le jour de l’annonciation qu’elle est devenue la mère de Jésus sans trop savoir tout ce qui l’attendais  ; mais quelle mère aujourd’hui sait d’avance ce que sera son enfant ?
        Marie a fait confiance en l’avenir en se disant que si Dieu voulait qu’elle soit mère, elle l’accepte pour que le projet de Dieu se réalise.
        Pour comprendre Marie, il faut lire l’évangile et accepter de comprendre tout ce que nous en disent les apôtres. Pour mettre Marie à sa juste place et vraiment à sa bonne place il faut accepter tout l’Evangile et rien que l’évangile. Il y a beaucoup de littérature qui parle de Marie, mais l’important c’est l’Evangile, là où elle est présentée comme femme, comme épouse, puis comme mère.
        Pendant des années elle joue son rôle de mère attentive qui éduque son enfant, elle l’élève pour faire de l’enfant Jésus un adulte, comme chacune d’entre vous avez fait avec vos enfants. Elle lui apprend à lire, elle lui apprend à prier, elle lui apprend à écouter les besoins et les désirs des autres, bref elle lui apprend la vie.
        Au début de la vie publique de Jésus, on voit Marie aux noces de Cana attentive à ses amis, et disant aux serviteurs la même chose que ce qu’elle nous dit aujourd’hui : « faites tout ce qu’il vous dira » il me semble que c’est une des phrases les plus importante de Marie quand elle nous dit en parlant de Jésus. « Faites tout ce qu’il vous dira ».
C’est dans le miracle de Jésus à Cana que l’on voit pour la première fois Marie qui intervient en demandant à Jésus de faire ce qu’il peut pour aider ses amis : Marie ne fait pas de miracle, elle intervient seulement pour demander et intercéder, et Jésus obéit à sa Mère.
Joseph et Marie furent ensemble de simples parents responsables, qui ont voulu faire de leur fils un homme ; celui qui sauvera le monde.
Jésus est le seul sauveur. Marie est l’icône parfaite des croyants ; Marie est le symbole de l’Eglise qui enfante l’humanité.
        Et puis c’est dans ce si beau poème du Magnificat, que Marie chante sa Foi dans le Seigneur Dieu, et sa joie dans le service : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles ». Comme elle, sachons prier et demander.

Bruno PALLUAT
Diacre permanent
8 septembre 2013

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