Année C
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retour vers l'accueil21° dimanche du Temps Ordinaire
«
Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ?» Chers frères
et sœurs voilà au moins qui a le mérite d’être clair : aujourd’hui nous
allons parler du Salut, de notre Salut !
Qu’est-ce donc que le Salut ? Si j’en crois l’Evangile du jour il
s’agit de, je cite, « prendre place au festin dans le Royaume de Dieu
»…donc rencontrer Dieu en face à face, festoyer avec lui, partager
l’intimité de Dieu… Et puisqu’il s’agit d’un festin, bien entendu, on
peut supposer qu’il y a un partage avec toutes celles et ceux invités
au festin du Royaume avec nous, dans la joie, l’Amour et la
fraternité…un programme qui donne envie n’est-ce pas ?
Alors maintenant que le programme est annoncé, à qui est destiné ce
Salut ? Et bien si je relis la première lecture en Isaïe j’y vois que
Dieu s’adresse à, je cite, « toutes les nations, de toute langue… », il
prendra même des prêtres et des Lévites au-delà du peuple Elu…chouette
ça semble bien être adressé à chacun de nous et au-delà même !
Comment me dites-vous…je n’ai pas tout lu ? : « Efforcez-vous
d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup
chercheront à entrer et n’y parviendront pas. » ! Ah évidemment, je
vous le concède, vu comme cela ça change un peu la donne…donc si je
comprends bien le Salut est destiné à tous…mais encore faut-il en
trouver la clef…et visiblement même avec un bon serrurier si le Maître
a décidé que l’on ne rentrait pas on ne rentre pas…Bon alors comment la
trouve-t-on cette fichue clef ? Bon je relis un peu le texte… «
Eloignez-vous de moi vous qui commettez l’injustice »…donc il y a un
rapport avec mon comportement envers les autres…c’est une piste…en même
temps je crois me souvenir dans la bible que Jésus, notre frère, a pas
mal trainé avec des plus ou moins justes…qui sont devenus de bons
amis…Zachée, Matthieu, collecteur d’impôt, Marie-Madeleine,
Pierre même qui a un peu renié/trahi quand même…et puis même jusque sur
la croix le bandit à côté de lui auquel il a promis une place avec lui
dans le Royaume….donc cette histoire de justice ça ne peut pas être le
tout…j’espère…parce que quand même, je ne suis pas parfait, je suis
même très humain !
Mais le Seigneur, je cite, « se comporte envers (nous) comme envers des
fils » et il nous aide à nous relever, c’est Paul qui le dit. Alors
c’est ça ! Il faut que j’accepte d’être relevé dans mes chutes avec
humilité par le Père qui m’Aime comme je suis ! Et si je l’écoute, même
lorsque j’ai chuté cela, « produit un fruit de paix et de justice ».
Mais comment me mettre en écoute, comment être attentif à la brise
légère qui est l’Esprit qui souffle en moi depuis mon baptême ?
...Je crois que je viens de trouver un élément de réponse dans le
psaume du jour…le plus court de tous les psaumes pourtant, mais il
contient un trésor : « Louez le Seigneur, tous les peuples ; fêtez-le,
tous les pays ! Son amour envers nous s’est montré le plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur !»…
La louange ! Cette prière gratuite de l’âme toute tournée vers notre
Père…C’est donc ça le secret pour s’unir au Père ici et maintenant et
pour espérer un jour qu’il nous ouvre les portes du Royaume…il faut
d’abord lui ouvrir notre porte…de l’âme…la seule dont nous avons la
clef : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un
entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec
lui, et lui avec moi. ». dit l’Ap 3 :20. Ce n’est donc pas à nous
d’ouvrir la porte du Royaume plus tard…mais c’est à nous d’ouvrir notre
porte au Seigneur maintenant…par la louange de notre âme unie à la
prière de notre cœur. Maintenant comment accéder à la louange, notre
don gratuit à Dieu ? Une méthode consiste à exercer notre gratitude au
quotidien : c’est-à-dire constater toutes les merveilles que Dieu fait
dans nos vies…essayons de repérer et d’écrire chaque jour 5 «
émerveillements », petits ou grands et de les relier à un don du
Père…petit à petit notre cœur se reliera à notre âme dans une louange
perpétuelle qui transformera nos vies et nous ouvrira, je l’espère, les
portes du royaume.
Alors frères et sœurs faisons maintenant ensemble cet exercice de la louange en chantant :
« Je veux chanter ton amour, Seigneur,
Chaque instant de ma vie.
Danser pour toi en chantant ma joie
Et glorifier ton Nom.
Ton amour pour nous
Est plus fort que tout
Et tu veux nous donner la vie,
Nous embraser par ton Esprit.
Gloire à toi ! »
Bénis sois tu Seigneur !
Luc FROEHLY, diacre permanent
diocèse de Besançon
25 août 2019
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