Année B
Sommaire année B
retour vers l'accueil4° dimanche de Pâques
Ac 4, 8-12Ps 117, 1 Jn 3, 1-2, Jn 10, 11-18
« Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le
Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes.
» nous dit Saint Jean. Sachons nous émerveiller et dire merci à Dieu.
Quelle chance nous avons de nous savoir aimés de Dieu comme des enfants
! Tout enfant qui naît est aimé de Dieu. Dieu lui offre son amour et
lui propose de faire route avec Lui sur le chemin de la vie. Vous le
savez bien, l’amour ne s’impose pas mais se propose. Le baptême initie
cette relation unique entre Dieu et l’homme. L’homme, la femme, le
jeune ou le petit enfant qui vient pour être baptisé, répond à l’amour
premier du Seigneur. Une relation unique et personnelle s’établit alors
avec Dieu et avec tous les baptisés de la communauté chrétienne. C’est
le corps mystique du Christ qui se bâtit. C’est ce que nous avons vécu
lors des baptêmes célébrés en ce temps pascal. Dans notre monde, qui ne
connaît pas l’amour de Dieu, nous dit Saint jean, nous avons eu la
chance de rencontrer le Seigneur. Ainsi, nous pouvons nous appuyer sur
la pierre d’angle qu’est le Christ et marcher à la suite du bon pasteur
en disciple missionnaire.
Le bon pasteur connaît ses brebis et ses brebis le
connaissent : nous avons tous du prix à ses yeux. Chacun d’entre nous
peut dire : je compte pour Dieu. Voilà une conviction qui nous empêche
de désespérer et qui nous conduit à l’action. Nous pouvons faire
confiance à ce bon berger qui veille sur ses brebis, qui se fait proche
de celle qui est mal en point. Il n’abandonne pas ses brebis quand
vient le loup, quand vient l’épreuve. Oui, Dieu est le bon berger et le
Christ est la pierre d’angle sur laquelle nous trouvons un appui
solide. Sur notre route, nous ne sommes pas seuls. Nous sommes invités
à avancer sous le regard du bon berger qui donne sa vie pour ses
brebis.
Au milieu des faux prophètes de notre temps, il n’y
a qu’un seul vrai berger, qu’un seul pasteur, qu’un seul sauveur, qui
nous connaît personnellement et qui nous aime tel que nous sommes. Ce
berger, nous apprenons à le connaître durant toute notre vie, par les
évangiles, par la prière, par les rencontres fraternelles… Il est notre
lumière sur le chemin tantôt joyeux, tantôt éprouvant de notre vie. Il
nous guide et nous révèle notre vocation personnelle. Lorsque le désir
de Dieu rencontre le désir profond de l’homme, c’est la joie ; et cette
rencontre du Seigneur nous pousse à aller de l’avant. Les vocations
sont multiples : à chacun de découvrir son chemin de vie et de répondre
à l’appel du Seigneur. Tous les états de vie sont des vocations. Toute
vocation implique un engagement personnel dans la durée. C’est vrai
pour les prêtres, les diacres, les religieux, religieuses,
consacré(e)s, c’est vrai aussi dans le mariage ou le célibat. Sur les
chemins de nos vies, c’est Lui, le Christ, qui nous invite, sans cesse
à avancer, car, il est « le chemin, la vérité et la vie ».
« J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas dans
cet enclos : Celles-là aussi, il faut que je les conduise ». C’est
impératif. Après la résurrection, Jésus fait irruption dans la salle où
ses apôtres sont enfermés à double tour, et après s’être fait
reconnaître, il les envoie sur les carrefours et sur les places
annoncer la bonne nouvelle. Il leur donne rendez-vous en Galilée, terre
des païens et des non juifs et lieu de passage rempli d’étrangers. Pas
question de rester replié, renfermé. Dans les actes des apôtres que
nous venons de lire, Pierre rempli de l’Esprit saint affronte les chefs
du peuple et les anciens : « Sachez-le donc vous tous, … Jésus le
Nazaréen, lui que vous avez crucifié, mais que Dieu a ressuscité
d’entre les morts, c’est par lui que cet homme infirme se trouve là
devant vous bien portant. » Pour Jésus, la bonne nouvelle doit se
répandre : « le Royaume de Dieu est pour tous, juifs et païens, hommes
et femmes, riches et pauvres, » bien-portants et malades ; personne
n’en est exclu.
Je cite notre évêque : « Nous voilà donc invités par le Christ
Ressuscité à le rejoindre en Galilée, aux « périphéries » si nous
voulons parler la langue du pape François. Et pour y faire quoi ? Pour
construire des carrefours afin de permettre à nos contemporains
d’emprunter la route de l’Évangile. Se tenir au carrefour, c’est
rayonner l’Évangile par notre manière d’être et de nous situer en
disciple du Ressuscité au cœur des débats, des luttes et des progrès
qui animent la société et le monde. Jésus n’a pas fait autre chose
durant son passage au milieu de nous : il a annoncé le Royaume, il a
accueilli les pauvres et les affligés et les a remis debout, il a
guéri, il a pardonné, il a partagé simplement la vie des gens pour
mieux leur révéler qu’elle est appelée à la Joie ». Mgr Percerou.
La mission que le Christ a reçu de son Père, c’est
de rassembler toutes les brebis, et en particulier celles qui sont hors
de l’enclos. Il nous le promet : Il y aura « un seul troupeau et un
seul pasteur ». Ce n’est pas demain la veille, alors que 95% de nos
concitoyens sont éloignés de l’Eglise… alors que l’Eglise, pour
beaucoup, s’est faite lointaine, du fait du repli sur elle-même et des
fautes de ses membres qui brouillent le message du Christ… Mais nous
savons que le Père est miséricordieux. Il ne renonce jamais à aller
chercher la brebis la plus abimée, défigurée… Il ne renoncera jamais à
rassembler toutes les brebis. A nous chrétiens de relever le défi à la
suite du bon pasteur.
Durant le temps pascal, la première lecture n’est
pas tirée de l’ancien testament mais des actes des apôtres. La première
communauté chrétienne nous est donnée en exemple, avec une insistance
particulière sur la nécessité de ne pas rester renfermé, mais au
contraire de sortir annoncer la bonne nouvelle par nos paroles, nos
actes et notre manière d’être.
Yves MICHONNEAU, diacre Permanent
Paroisses d’Orvault et de Sautron
Le 25 avril 2021
Sommaire année B
retour vers l'accueil