Année B
Sommaire année B
retour vers l'accueil
4° dimanche de Pâques


Ac 4, 8-12Ps 117, 1 Jn 3, 1-2, Jn 10, 11-18



Tous les ans, au cœur du Temps pascal, nous fêtons le Bon Pasteur, le Vrai Berger. Image source qui traverse toute la Bible et qu’assume pleinement Jésus en affirmant « je suis le Bon Berger ». Image inscrite dans la vie des Églises chrétiennes, protestante, orthodoxe et catholique. Avant Jésus, dans l’Écriture, Dieu s’est déjà révélé Berger. Le peuple de la 1ère Alliance prie toujours : « Berger d’Israël, écoute ! » Israël a fait l’expérience d’être conduit dans son histoire, la sortie d’Égypte, le désert, la manne, l’eau et la Terre promise. Les prophètes ont imagé l’attitude divine. Dans Isaïe on lit : « Comme un berger, il fait paître son troupeau ; son bras le rassemble »
Le psaume 22 en est l'illustration. Il invite à croire au « Dieu berger » de toute humanité. Une expérience personnelle : consolation, assurance, force, mais aussi une expérience communautaire : plus de brebis solitaires mais toutes reliées, tour à tour portées ou porteuses les unes des autres ! Faire partie du troupeau n’est pas du conformisme mais la volonté de se mettre en marche avec d’autres guidés par le berger qui aime chacune de ses brebis.
Quand vient Jésus, en affirmant « Je suis le bon pasteur, le vrai berger » Il ne se compare pas aux autres bergers, il EST celui qui donne sa vie pour elles. Il vient vivre notre vie pour nous offrir la sienne ! Par Lui, nous commençons à entrevoir la dimension de l’amour de Dieu pour nous.
Jésus Bon Pasteur. Il va s’engager jusqu’au bout. Il rejoint les pauvres dans leur faiblesse et nous rejoint, nous, dans nos imperfections pour nous sauver en prenant « sur lui le péché du monde, ». Même moi, qui, si souvent, refuse de me laisser aimer par Dieu ! Me laisser aimer pour me laisser transformer par lui et recevoir de lui sa Vie et être « appelé enfant de Dieu » et nous le sommes dit St Jean ! Assuré d’avoir du prix aux yeux du Pasteur, chaque brebis est inlassablement réincorporée par lui dans le troupeau
Jésus Vrai Berger. Suivre son Berger c’est aussi l’accueillir pour le rejoindre dans ce qu’il est : l’attention à l’autre, le don de sa personne et l’amour du Père pour ses frères. Il nous invite, à sa suite, dans son amour-compassion pour vivre, avec lui, la mission. Annoncer la Bonne Nouvelle au monde. Dire aux habitants de cette terre, Dieu ton Père t’aime tel que tu es et tu fais partie de sa famille. Il laisse toujours place au premier rang pour les plus petits et les plus pauvres, les exclus, les abandonnés. Sa miséricorde est infinie. Il te fait confiance et Jésus, son fils, est notre berger. Jésus guérit et soigne, il nous prend pour devenir à notre tour des « guérissants » des « soignants » animés par son amour, son Esprit et sa foi.
En vrai Pasteur, Jésus fait passer ses brebis par la porte de sa bergerie : Jésus Pasteur et Passeur. Passer la porte pour, en même temps, passer par Jésus pour rejoindre notre Père. Si nous suivons Jésus, il nous faut encore le rencontrer. Le rencontrer dans la Parole, dans les sacrements, dans nos frères en prenant le chemin du Christ. Par notre baptême, nous recevons un rôle de passeur pour que soit donnée la vie en abondance à chaque brebis, à toutes ! Qu’elle soit de ce troupeau ou d’un autre.

Le dimanche du bon pasteur est aussi celui des vocations. Aujourd’hui, nous sommes en union de prière pour porter les prêtres, les évêques, notre pape pour la personne du Christ pasteur qu’ils incarnent et dont nous avons tant besoin… Chacun nous rappelle la proximité de ce Frère aîné avec chacun de nous. Nous avons aussi besoin d’autres personnes pour marcher avec nous et nous guider vers le Seul Pasteur.
Alors n’oublions pas de questionner régulièrement notre propre vocation et notre aspiration profonde. Notre mission d’enfant de Dieu est d’aimer, de prier et de servir en de partageant l’amour reçu pour le bonheur de nos frères en humanité. Comment humaniser cette aventure que le Seigneur nous invite à vivre ?
Que nous soyons enfant, femme ou homme, marié, célibataire, veuf ou en recherche, notre vocation personnelle, celle que notre Père nous propose pour nous rendre pleinement heureux, notre vocation attend que nous la découvrions pour l’incarner. Dans la prière à Dieu, ce Père qui nous aime, avec l’aide de l’Esprit Saint, posons-nous la question sans peur, sans limite, sans tabou, avec audace et imagination. Quelle est ma vocation profonde ?
Là où je suis envoyé, avec mes talents et mes pauvretés, comme tous, je dois vivre ma vocation personnelle d’enfant aimé du Père et frère de Jésus pour ma joie, la joie de notre Père et celle du monde.


Patrick DOUEZ, diacre permanent
le 25 avril 2021

Sommaire année B
retour vers l'accueil