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4° dimanche de Pâques


Ac 4, 8-12Ps 117, 1 Jn 3, 1-2, Jn 10, 11-18


“Je donne ma vie pour la recevoir de nouveau“ venons-nous d’entendre dans l’évangile selon St Jean que l’Eglise nous propose en ce jour. Voilà le secret de l’existence du Fils donateur de sa vie et la recevant de nouveau de la part du Père dans l’Esprit Saint. Nous sommes là au cœur de la dynamique du mystère pascal que nous continuons à célébrer en ce 4eme dimanche après Pâques.
Jésus a donné sa vie pour les hommes sans rien garder, nous le revivions durant le Chemin de Croix le Vendredi Saint, il a été complètement dépouillé. Avec sa vie il a tout donné.
Après le séjour au tombeau c’est la Résurrection,
Jésus est là à nouveau, différent en apparence, mais toujours tourné vers Dieu son Père et vers ses frères et sœurs en humanité.
Le Bon Pasteur qu’il est, vient rassembler tous les hommes en un seul troupeau, sans perdre aucune des brebis même si elles sont issues de plusieurs enclos. Ces brebis s’accueillent d’un cœur grand ouvert, d’où qu’elles viennent, avec la même dignité d’enfant de Dieu.
Le temps de Pâques est un temps propice pour le constater puisque les baptisés du Jour de la Résurrection viennent s’agréger à nos communautés paroissiales et y sont accueillis avec joie. Ces baptisés de Pâques que le Seigneur a appelés, là où ils en étaient, et qui, par la puissance de la grâce sont devenus croyants. Réjouissons–nous de l’œuvre de la grâce dans les cœurs.
Pour ce troupeau que Jésus regroupe, il n’a qu’une seule volonté, le conduire à la maison du Père sans  perdre personne. Comme elle est belle l’image du Bon Pasteur qui porte sur ses épaules la brebis qui était perdue et qu’il retrouve. Il partage sa joie avec ses amis.
Comment aussi ne pas penser  à cette dimension miséricordieuse du Père qui accueille l’enfant prodigue de retour. Cela peut nous interpeler : à un moment de ma vie, n’ai-je pas été la brebis perdue parce que je croyais que j’étais capable de faire ma vie sans trop, ou pas du tout, me préoccuper de la présence de Dieu dans celle-ci. Et puis secouru par la grâce de Dieu ,dont je n’ai peut-être pas eu conscience sur le moment, je suis revenu vers le bercail puisque je suis là aujourd’hui, pour la plus grande joie de Dieu.
Fais Seigneur que nous veillons chaque jour à ne pas nous écarter de ton peuple qui se rassemble pour te louer et t’adorer.
Ce Bon Pasteur est celui qui veut nous aider à vivre notre vocation de chrétien, vocation que le Pape François présente ainsi : c’est un appel à la vie, un appel à l’amitié, un appel à la sainteté. Et ce chemin vocationnel est pour chacune et chacun d’entre nous afin de le vivre avec la plus grande plénitude possible.
C’est notre réponse à l’appel de Dieu sur notre vie .Car aux yeux de Dieu nous avons tous une vocation à découvrir peu à peu. Comme le dit notre Archevêque Mgr Aveline “une vocation c’est quelque chose qui mûrit au fur et à mesure que se déroule notre existence, quelque chose que l’on ne comprendra vraiment qu’à la fin, quand nous relirons toute notre vie avec Dieu.et qu’il nous expliquera lui-même tout ce que nous n’avons pas compris en chemin (fin de citation).“
Alors, lorsque l’Eglise nous demande de prier pour les vocations qu’en est-il exactement ?
Nous l’avons vu, la vocation est réponse à un appel de Dieu.
Lorsque l’on pense aux jeunes, c’est un appel qui les rejoint dans ce qu’ils sont du fait de leur naissance, de leur famille, des événements de leur vie, de certaines rencontres, de leur formation. Et puis au milieu de ce qui est leur vie chacune ou chacun  peut entendre des appels, là encore de tous ordres, des attraits particuliers, des impulsions vers des actions tournées vers les autres. C’est à travers tout ce qui est proposé chaque jour que la personne va être  conduite à faire un “grand choix“.
(Je cite)Celui –ci (le grand choix) va être réponse à un appel que l’on a perçu et que l’on transforme en réalité concrète par un choix cohérent qui peut être solennellement exprimé de façon liturgique (sacrement de mariage, ordination, vœux, etc) mais qui est à traduire de multiples fois au fil de l’existence...Il faut poser une foule de “petits choix “dans la cohérence de nos “grands choix “dit Mgr Aveline.
Cette journée de prière pour les vocations nous invite à présenter au Seigneur, tout particulierement, les jeunes hommes qui s’interrogent sur un appel au sacerdoce mais aussi aux jeunes filles qui ressentent un appel à la vie religieuse.
Chers frères et sœurs, le vieux diacre que je suis, vous supplie toutes et tous, vous parents, vous grands-parents, ne contrariez pas l’appel qu’aurait reçu votre fils, votre fille, votre petit-fils, votre petite-fille. Cela peut être difficile, comme père de famille je sais ce dont je parle, mais Dieu, j’en suis certain, vous en sera éternellement reconnaissant.
Je voudrais aussi rappeler que les diacres sont bien sûr au service du peuple de Dieu, et il est bien que le nombre de ceux-ci progresse, mais seule l’ordination sacerdotale permet de consacrer le Corps et le Sang du Christ, cœur de la vie de l’Eglise.
Sans prêtre plus d’Eucharistie, qu’advient-il alors de l’Eglise ?
Rappelons- nous que Jésus s’interrogeait, à son retour trouvera t’il la foi sur la terre ?
Prions donc pour que des jeunes hommes acceptent d’entendre l’appel du Seigneur à devenir prêtres et protégeons leur vocation.
Que la Vierge Marie qui est la Mère du Prêtre par excellence, Jésus Christ, accompagne les jeunes qui se sentent appelés à vivre pleinement dans le sacerdoce l’appel à la sainteté et à transmettre la joie de l’Evangile au cœur du monde voire au bout du monde.


Georges Renoux, diacre Permanent
Basilique du Sacré Cœur de Marseille
Le 25 avril 2021


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