4° dimanche de carême

Année B

(2 Chr 36, 14-23 ; Eph 2, 4-10 ; Jn 3, 14-21)

Que nous dit l’Evangile de ce jour ? Mettons-nous en situation.
Jésus parle à Nicodème ; Serpent de bronze ; Que tout homme qui croit ait la vie éternelle ; Dieu a tellement aimé le monde...

Tout d’abord qui est Nicodème ? C'est un des premiers disciples de Jésus – pharisien – notable juif qui siège au Sanhédrin. On retrouve Nicodème trois fois dans l’Evangile selon St Jean. Nous remarquons que Nicodème ne parle plus, il écoute, et il sera présent, au moment de la passion, de la mise au tombeau avec Joseph d’Arimathie.
Il est dit dans ce passage :
« Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique... »
On pourrait dire que cette seule affirmation devrait nourrir notre vie de tous les jours.
Aimer... quel programme !Aimer... peut-être qu’avec ce mot, Dieu nous serait plus familier et nous aiderait à entrer dans une plus grande intimité avec Dieu et donc nous aiderait à mieux comprendre.
Aimer car nous sommes convaincus que Dieu nous aime. Qui sommes-nous pour vivre une telle merveille ?
« Qu’est ce que l’homme pour que tu penses à lui ? que tu en prennes soucis ? » nous dit le psaume.
Dieu seul a pris l’initiative de nous aimer. Dieu pense à nous. À moi en particulier. Dès que nous savons que quelqu’un nous aime, nous devenons heureux.
Dieu nous demande de croire vraiment. Quand nous disons « Je crois en Dieu… » est-ce que nous croyons en l’amour de Dieu pour nous ?
« Oui Dieu a tellement aimé... »
Autre chose dans ce passage, on parle du serpent de bronze élevé par Moïse dans le désert. texte que l’on retrouve dans l’ancien Testament au livre des nombres. Histoire du serpent d’airain qui guérissait ceux qui le regardaient.
Jésus se compare au serpent de bronze élevé dans le désert. Et Jésus annonce qu’il sera élevé de terre afin que tout homme qui croit en Lui, ait la vie éternelle.
Rappelons-nous que Saint Jean a été le seul à être au pied de la Croix et il n’a jamais pu oublier cet instant et la crucifixion. Donc Jean, par ce qu’il à vécu, nous invite à regarder le crucifié, celui qui a été élevé de terre pour guérir nos blessures et pour que nous obtenions la Vie Eternelle.Rappelons-nous que Saint Jean a été le seul à être au pied de la Croix et il n’a jamais pu oublier cet instant et la crucifixion. Donc Jean, par ce qu’il à vécu, nous invite à regarder le crucifié, celui qui a été élevé de terre pour guérir nos blessures et pour que nous obtenions la Vie Eternelle.
N’oublions pas la douloureuse passion du christ, n’oublions la passion de tant d’hommes et femmes, la faim et la soif d’êtres humains, de ces enfants qui sont victimes de la violence et de la folie humaine. N’oublions pas ceux et celles qui souffrent de ne pas être aimés parce qu’ils sont différents de nous par le handicap.
Alors comment les regardons-nous ? Que faisons-nous pour leur soulagement ?
N’ayons pas peur de regarder la Croix du Christ, car c’est le Christ qui en premier nous regarde, c’est le Christ qui jette un regard de bonté et d’Amour sur chacun de nous.
L’Évangile est rempli de ces regards du Christ posés sur ceux qui l'approchent, pour tous ceux qui le regardent.
Jésus regarde ses disciples, Jésus regarde sa mère, Jésus regarde la Samaritaine.
On n'en finirait pas avec ses regards qui invitent, devinent, compatissent, convertissent.
Et on aimerait en savoir davantage sur le regard du Christ !
Quels yeux Jésus avait-il donc, quelle force, quelle puissance devait-il irriguer quand il posait son regard ne serait-ce qu'un seul instant sur eux ?
Et si cette force du regard du Christ, cette force de notre regard sur la Croix élevée, était simplement celle de l'amour ? Un amour impétueux et irrésistible, tendre et chaleureux.
Oui avec ce regard il y a de quoi se lever et le suivre !
Je pose mon regard sur la Croix et je me mets en route avec le Christ.
Cette expérience, nous pouvons la faire chaque jour, à chaque tournant de notre vie. Il s'agit tout simplement de savoir regarder et se laisser regarder.

Jean CARLES, diacre permanent.
11 mars 2018

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