Année B

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        Dans cet Evangile : quatre acteurs :
        Jésus, disciples, foule,  mendiant aveugle…..
        L’aveugle Bartimée, est en dehors de toute vie sociale, cet exclu,  qui appelle, il crie sa misère à Jésus, car il sait, car sa foi est grande, il sait  que Jésus pourra guérir ses yeux.
        Et la foule lui disait : tais-toi !

C’est une forme d’exclusion et l’exclusion n’est pas d’aujourd’hui ! Ceux qui dérangent par leur aspect extérieur.
Bartimée ne peut voir, mais il entend…
Il entend du bruit, une foule qui passe, il apprend que c’est Jésus qui passe, alors il crie vers lui :
    •    Fils de David…ait pitié de moi…
    •    Nous le disons en début de Messe, à la prépa pénitentielle : Seigneur prends pitié !
C’est le cri d’une personne à la limite du désespoir, et Jésus a saisi ce cri de détresse.
Le cœur de Bartimée  est rempli d’espérance parce que <Jésus passe dans sa vie ».
Et son cœur ne peut alors que bondir, sa voix ne peut que jaillir, cette voix, ce cœur, pleins de foi. C’est maintenant que Jésus passe et non demain et c’est maintenant qu’il faut crier vers Lui !
Et on lui dit : tais-toi !
Mais rien n’arrête notre frère Bartimée.
Et Bartimée découvre que Jésus l’appelle. Et le cours des évènements va changer.
Et que fait, que dit Jésus ?
    •    Il associe la foule et ses disciples :
    •    Appelez-le !
    •    Jésus met en mouvement et ses disciples et la foule, c’est pour eux un retournement, ils vont participer à la rencontre de Bartimée avec JÉSUS.
J’ai employé le mot « frère » en désignant Bartimée, oui il est un frère pour nous tous, parce qu’il est aimé du Seigneur !
Il est un frère parce qu’il est pour chacun d’entre nous un modèle de foi, d’espérance, de persévérance.
Il a attendu Jésus, sur le bord du chemin, il a attendu... attendu... et un jour Jésus est passé. Et la lumière est entrée dans sa vie.
Jésus appelle Bartimée et Bartimée « jette son vêtement... se redresse d’un bond et va vers Jésus...
Çà ne vous rappelle pas l’appel des premiers disciples ?????
Jésus demande à Bartimée : que veux-tu que je fasse pour toi ?
- J’ai besoin de toi, Rabouni ! j’ai besoin de voir Ta Lumière !
Tu as cru en moi... Eh bien tu vas voir !
Alors Bartimée est guéri ! et met ses pas dans ceux de Jésus.
L'aventure de Bartimée, c'est aussi notre histoire à chacun, parce que c'est l'histoire du cheminement de la foi. Au départ, il y a une situation de souffrance, il y a notre aveuglement, mais au plus intime de notre être montent une attente et un désir. Lorsque l'homme découvre que le Christ passe sur son chemin, il lance un cri vers lui.
Combien de fois je crie vers le Seigneur :
- Dieu viens à mon aide !
sur ce chemin rempli d'obstacles, mais  qu'il convient de dépasser par la persévérance comme l’a fait Bartimée.
Il nous faut prendre une décision :
- nous lever... quitter son manteau, ce qui nous gêne... et s’élancer vers Jésus !
cette rencontre de Jésus avec Bartimée doit nous faire réfléchir. nous sommes invité à relire notre histoire personnelle.
N’avons-nous jamais entendu cet appel du christ transmis par la foule et les disciples :
« Confiance, lève-toi, il t'appelle ! »
Nous ne devons jamais oublier comment le Christ nous a appelé, de la manière dont il nous a appelés et sauvés.
Le Seigneur demande que nous soyons attentifs à ceux qui sont au bord du chemin le Seigneur, voit et entend ceux qui
Le Seigneur nous interdit de faire taire ceux qui appellent
Le Seigneur nous demande d’être relais et de dire aux autres :
- confiance... il t’appelle !
et ensuite nous retirer afin que l’autre puisse entrer en relations personnelles avec le Seigneur afin que l’autre rejoigne le groupe des disciples et qu’il marche à la suite du Christ
Appelés et sauvés, nous recevons pour mission d'être appelants. Le groupe des disciples ne doit pas être un groupe fermé mais une communauté en mouvement, toujours disponible à l’intégration de membres nouveaux.
notre comportement ne doit pas être négatif et réprimer les cris lancés vers Dieu et étouffer la foi naissante de nos frères qui sont sur le seuil.
« Confiance, lève-toi, il t'appelle ! »
Nous savons que la moisson est abondante et que les ouvriers sont trop peu nombreux. Pourtant il n'est pas certain que nous sachions toujours faire retentir l'appel du Christ.
Il n’y a pas de vocations tardives ou de vocations précoces, simplement des jeunes ou de moins jeunes , généreux et disponibles pour le service du Royaume, mais personne ne les a embauchés à la vigne du Seigneur.
ils attendaient qu'on leur fasse signe et que quelqu'un leur dise :
« Confiance, lève-toi, il t'appelle ! »


Jean CARLES, Diacre Permanent (diocèse de Versailles)
Rambouillet, 28 octobre 2012

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