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C’est la rentrée pour les enfants, c’est la rentrée pour les adultes ; Période difficile, mais aussi moment de redémarrage : de l’école, de la paroisse, du travail, qu’est ce que l’on va faire de cette année qui recommence ?
Des enfants s’engagent encore cette année dans la catéchèse pour approfondir leur connaissance de Jésus Christ. Souhaitons leur d’apprendre, grâce à leurs parents et à leurs catéchistes, de découvrir et d’aimer l’Eglise.
Les associations aussi redémarrent. Il va falloir, faire des projets, faire des choix, mais ensuite rester cohérent c’est-à-dire aller jusqu’au bout de nos choix.

Ce Dimanche est un peu la fête de l’Espérance Les 3 textes de ce jour vont bien dans le même sens, les aveugles les sourds et les muets sont bien les pauvres qui ne peuvent vivres de leur travail et donc ont besoin des autres
Isaïe aujourd’hui pour nous, c’est l’Eglise qui nous parle en disant une espérance pour notre monde
Le texte d’Isaïe parle de confiance car Dieu va venir. Nous lisons ce texte quelquefois avant Noël pour dire que quand Dieu viendra : les boiteux marcheront les aveugles verront, les sourds entendront et les muets crieront de joie.
Lorsque Isaïe a prononcé ces paroles le peuple Hébreu était en exil à Babylone
Ce texte d’Isaïe est une belle préparation au texte de l’Evangile 4 ou 5 siècles en avance. Il annonce une bonne nouvelle qui se réalisera si nous savons regarder plus loin que le bout de notre nez.
Souvent Jésus dans l’évangile nous dit n’ayez pas peur ; aujourd’hui c’est Isaïe qui nous dit de ne pas avoir peur, ayez confiance.
C’est une promesse de libération …mais cette promesse n’est pas seulement pour le peuple de Palestine en exil ; elle est encore plus valable pour nous aujourd’hui.
Quand Dieu parle par la bouche des prophètes de l’Ancien Testament il faut faire un effort de compréhension car le langage depuis des siècles a changé mais Dieu nous parle toujours pour que l’on comprenne son amour. Et cet amour est pour nous aujourd’hui.
Le psaume 145 est bien dans la suite de cette lecture d’Isaïe. Dieu donne à manger à ceux qui ont faim ; et nous, avons-nous faim de Dieu ?
La parabole de St. Jacques qui est la suite de la semaine dernière nous fait sourire, elle semble caricaturale, bien sûr, nous ne ferons pas ainsi, mais quand même à travers cette parabole on peut aussi se reconnaître dans nos choix. Ne nous trompons pas de richesse ; c’est Dieu et lui seul avec son Eglise qui est notre richesse commune le lien qui nous rassemble.
Posons-nous la question 
Comment devenir proche des plus pauvres. Comment accueillons-nous les handicapés.
Comment nous mettons nous à l’écoute ? Comment partageons-nous ?
Comment permettre aujourd’hui à des gens enfermés dans leurs misères ou leurs problèmes, de s’ouvrir pour accueillir la parole de Dieu ?

En guérissant le sourd muet, Jésus nous touche, c’est à dire qu’il est proche de nous
Il nous touche par sa présence, par son Eucharistie, par sa parole.
Quand Dieu vient et se révèle dans nos vies, c’est toujours pour un progrès.
Ne craignez pas, n’ayez pas peur dit la première lecture. Quand Jésus nous touche c’est toujours par Amour, toujours avec tendresse. Et aussi avec respect et discrétion, car Jésus nous emmène à l’écart pour nous parler directement au cœur
Dieu nous touche, nous bouscule et nous déplace quelquefois, mais c’est toujours pour notre bien, pour nous faire avancer, pour faire des progrès, et pour nous sauver
Effata, nous dit Jésus, ouvre toi, nous dit l’évangile, c’est-à-dire ouvrons nos cœurs, ouvrons nos oreilles à la Bonne Nouvelle.
Pour s’ouvrir, pour accueillir, il ne faut pas non plus se tromper, regardons le Christ qui accueille les plus pauvres. Nous ne devons pas nous fier aux apparences, car le regard de Dieu ne juge pas selon nos critères, il ne se fie pas aux apparences, aux quand dira t-on. Jésus entre en relation vraie et profonde il nous connaît car il nous aime.
La relation personnelle de Jésus est discrète, silencieuse, comme nos guérisons.
Savons-nous entendre la parole de Dieu   ?
Est ce que nous ne sommes pas nous même un peu sourd muet ?
Savons-nous dire et témoigner de cette Bonne Nouvelle que nous avons reçue ?
Jésus est parti dans le territoire païen de la décapole, il veut nous montrer que tous : les juifs et les païens, les pauvres et les riches les fideles et les infidèles ; tous nous sommes appelés à venir écouter Jésus et tous nous sommes appelé à être sauvés. Mais pour être sauvé il faut pratiquer la justice et aimer tous ceux que l’on rencontre.
Pour guérir le sourd muet Jésus l’emmène à l’écart, il le touche avec respect et tendresse puis il prie son père... La guérison n’est pas un geste magique, automatique ou facile ;
Non la guérison est le fruit de la prière ; de la confiance, et du dialogue.
Le chômage peut augmenter, la violence aussi ; la paix recule hélas dans le monde et les catastrophes se succèdent mais l’Eglise nous parle toujours d’espérance.
C’est à nous tous qui sommes l’Eglise à être témoins de cette espérance par le dialogue et par la prière.
L’eau jaillira du désert de notre monde actuel comme le dit Isaïe le jour ou nous saurons accueillir et aimer ceux que l’on rencontre
L’eau jaillira du désert de notre cœur quand nous nous laisserons toucher par le Christ et que nous nous laisserons bouleverser par lui.

 Bruno PALLUAT, diacre permanent


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