Année B
Sommaire année B
retour vers l'accueil23° dimanche ordinaire
C’est
la rentrée pour les enfants, c’est la rentrée pour les adultes ;
Période difficile, mais aussi moment de redémarrage : de l’école,
de la paroisse, du travail, qu’est ce que l’on va faire de cette année
qui recommence ?
Des enfants s’engagent encore cette année dans
la catéchèse pour approfondir leur connaissance de Jésus Christ.
Souhaitons leur d’apprendre, grâce à leurs parents et à leurs
catéchistes, de découvrir et d’aimer l’Eglise.
Les associations
aussi redémarrent. Il va falloir, faire des projets, faire des choix,
mais ensuite rester cohérent c’est-à-dire aller jusqu’au bout de nos
choix.
Ce Dimanche est un peu la fête de l’Espérance Les 3
textes de ce jour vont bien dans le même sens, les aveugles les sourds
et les muets sont bien les pauvres qui ne peuvent vivres de leur
travail et donc ont besoin des autres
Isaïe aujourd’hui pour nous, c’est l’Eglise qui nous parle en disant une espérance pour notre monde
Le
texte d’Isaïe parle de confiance car Dieu va venir. Nous lisons ce
texte quelquefois avant Noël pour dire que quand Dieu viendra :
les boiteux marcheront les aveugles verront, les sourds entendront et
les muets crieront de joie.
Lorsque Isaïe a prononcé ces paroles le peuple Hébreu était en exil à Babylone
Ce
texte d’Isaïe est une belle préparation au texte de l’Evangile 4 ou 5
siècles en avance. Il annonce une bonne nouvelle qui se réalisera si
nous savons regarder plus loin que le bout de notre nez.
Souvent
Jésus dans l’évangile nous dit n’ayez pas peur ; aujourd’hui c’est
Isaïe qui nous dit de ne pas avoir peur, ayez confiance.
C’est une
promesse de libération …mais cette promesse n’est pas seulement pour le
peuple de Palestine en exil ; elle est encore plus valable pour
nous aujourd’hui.
Quand Dieu parle par la bouche des prophètes de
l’Ancien Testament il faut faire un effort de compréhension car le
langage depuis des siècles a changé mais Dieu nous parle toujours pour
que l’on comprenne son amour. Et cet amour est pour nous aujourd’hui.
Le
psaume 145 est bien dans la suite de cette lecture d’Isaïe. Dieu donne
à manger à ceux qui ont faim ; et nous, avons-nous faim de
Dieu ?
La parabole de St. Jacques qui est la suite de la
semaine dernière nous fait sourire, elle semble caricaturale, bien sûr,
nous ne ferons pas ainsi, mais quand même à travers cette parabole on
peut aussi se reconnaître dans nos choix. Ne nous trompons pas de
richesse ; c’est Dieu et lui seul avec son Eglise qui est notre
richesse commune le lien qui nous rassemble.
Posons-nous la question
Comment devenir proche des plus pauvres. Comment accueillons-nous les handicapés.
Comment nous mettons nous à l’écoute ? Comment partageons-nous ?
Comment
permettre aujourd’hui à des gens enfermés dans leurs misères ou leurs
problèmes, de s’ouvrir pour accueillir la parole de Dieu ?
En guérissant le sourd muet, Jésus nous touche, c’est à dire qu’il est proche de nous
Il nous touche par sa présence, par son Eucharistie, par sa parole.
Quand Dieu vient et se révèle dans nos vies, c’est toujours pour un progrès.
Ne
craignez pas, n’ayez pas peur dit la première lecture. Quand Jésus nous
touche c’est toujours par Amour, toujours avec tendresse. Et aussi avec
respect et discrétion, car Jésus nous emmène à l’écart pour nous parler
directement au cœur
Dieu nous touche, nous bouscule et nous
déplace quelquefois, mais c’est toujours pour notre bien, pour nous
faire avancer, pour faire des progrès, et pour nous sauver
Effata,
nous dit Jésus, ouvre toi, nous dit l’évangile, c’est-à-dire ouvrons
nos cœurs, ouvrons nos oreilles à la Bonne Nouvelle.
Pour
s’ouvrir, pour accueillir, il ne faut pas non plus se tromper,
regardons le Christ qui accueille les plus pauvres. Nous ne devons pas
nous fier aux apparences, car le regard de Dieu ne juge pas selon nos
critères, il ne se fie pas aux apparences, aux quand dira t-on. Jésus
entre en relation vraie et profonde il nous connaît car il nous aime.
La relation personnelle de Jésus est discrète, silencieuse, comme nos guérisons.
Savons-nous entendre la parole de Dieu ?
Est ce que nous ne sommes pas nous même un peu sourd muet ?
Savons-nous dire et témoigner de cette Bonne Nouvelle que nous avons reçue ?
Jésus
est parti dans le territoire païen de la décapole, il veut nous montrer
que tous : les juifs et les païens, les pauvres et les riches les
fideles et les infidèles ; tous nous sommes appelés à venir
écouter Jésus et tous nous sommes appelé à être sauvés. Mais pour être
sauvé il faut pratiquer la justice et aimer tous ceux que l’on
rencontre.
Pour guérir le sourd muet Jésus l’emmène à l’écart, il
le touche avec respect et tendresse puis il prie son père... La
guérison n’est pas un geste magique, automatique ou facile ;
Non la guérison est le fruit de la prière ; de la confiance, et du dialogue.
Le
chômage peut augmenter, la violence aussi ; la paix recule hélas
dans le monde et les catastrophes se succèdent mais l’Eglise nous parle
toujours d’espérance.
C’est à nous tous qui sommes l’Eglise à être témoins de cette espérance par le dialogue et par la prière.
L’eau
jaillira du désert de notre monde actuel comme le dit Isaïe le jour ou
nous saurons accueillir et aimer ceux que l’on rencontre
L’eau
jaillira du désert de notre cœur quand nous nous laisserons toucher par
le Christ et que nous nous laisserons bouleverser par lui.
Bruno PALLUAT, diacre permanent
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