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14° dimanche ordinaire



Le Fils de Dieu était parmi eux, et ils ne l’ont pas reconnu… Ces quelques mots résument bien l’évangile d’aujourd’hui. Il n’est jamais facile de revenir dans son pays d’origine après quelques mois ou quelques années d’absence… L’environnement a souvent été modifié, les personnes ont vieillit, certaines ont même disparu,  les enfants sont devenus des jeunes adultes, etc… Celui qui revient au pays a lui-même changé… Les regards inquisiteurs en disent long sur la méfiance des gens du pays..  C’est le fils, le petit-fils de « untel »… … comment se fait-il qu’il revienne… qu’à-t-il fait pendant toute son absence ? Que va-t-il faire maintenant ? Peut-être, avons-nous, nous-mêmes, été victimes de ces regards interrogatifs après une absence de notre milieu de vie habituel ?

Voici donc l’enfant du pays de retour à la synagogue de Nazareth un matin de shabbat… Sa présence pose question, car dés le début de l’évangile, Marc nous rapporte la question de ses auditeurs : « d’où cela lui vient-il, quelle est cette sagesse qui lui a été donnée et ses miracles qui se  réalisent  ? N’est-ce pas un échec pour Jésus qui n’est pas reconnu par les gens de son propre village qui n’ont reconnu en lui que le fils du charpentier ?... Si échec il y a, ce n’est qu’un échec apparent à nos yeux humains. N’est-il pas le prophète par excellence annoncé par le prophète EZECKIEL, lui-même appelé par Dieu, et envoyé vers ce peuple de rebelles au cœur obstiné ? Belle mission pour Jésus, même s’il est le Fils du charpentier, il est venu sur terre pour nous parler de son Père.

Dieu a un grand désir de communiquer avec les hommes et les femmes de notre temps ; il a besoin de nous tous, les nouveaux prophètes qui avons cette belle et grande ambition d’écouter sa parole et de nous laisser guider par elle toute notre vie, mais aussi de la transmettre à celles et ceux qui veulent bien l’entendre, en particulier celles et ceux qui ne nous rejoignent pas dans notre foi chrétienne. Il a besoin de femmes et d’hommes, de jeunes pour qui Dieu est quelqu’un, quelqu’un de vivant, quelqu’un en qui ils peuvent avoir confiance. La Foi que nous avons reçu le jour de notre baptême et notre confirmation, nous ne l’avons pas reçue pour nous tout seul, nous l’avons reçue pour la communiquer. Que toutes celles et ceux que nous rencontrons sur nos routes quotidiennes puissent découvrir par notre intermédiaire que Dieu, c’est quelqu’un de vivant qui les aime.
Nous sommes toutes et tous concernés par cette mission ; n’ayons pas peur de montrer que nous sommes chrétiens, même s’il faut parfois vivre et témoigner à contre-courant.

Bien sûr, comme tout prophète, nous risquons de rencontrer des difficultés, comme Ezeckiel qui se heurte à un peuple choisi par Dieu, « les fils qui ont le visage dur et le cœur obstiné » comme Paul qui mesure toute sa faiblesse humaine d’homme pécheur. Il va même jusqu’à accepter pour le Christ les insultes, les contraintes, les persécutions, les situations angoissantes.  Nous avons, comme eux, malgré nos faiblesses humaines, nos angoisses, à témoigner de notre foi autour de nous, à nous engager à construire un monde meilleur, plus fraternel, jusqu’à nous élever contre des opinions ou des choix de société qui ne respectent pas la dignité humaine. Notre faiblesse, c’est sans aucun doute notre impuissance à changer les choses à grande échelle, mais chacune et chacun d’entre nous, là où nous sommes, nous pouvons mettre un peu plus de justice, de respect, en commençant dans nos familles, même si c’est difficile et si les enfants se sont détournés du chemin de la foi.

Ne pensez-vous pas que  nous devrions profiter de ce temps de vacances pour faire une « halte » dans nos vies trépidantes, pour nous reposer, reposer le corps et l’esprit pour les libérer de toute cette pression quotidienne que nous subissons souvent malgré nous ? La période de vacances, c’est un temps où il faut prendre le temps de vivre, pour soi-même, sans aucun doute, mais aussi pour Dieu, un temps où l’on peut se rendre disponible pour Lui, pour lui donner le temps de venir dans un cœur et un corps reposés et apaisés.

Le Christ n’a pas confié son Eglise à des hommes parfaits, mais à des pécheurs pardonnés…
« Va, je t’envoie annoncer l’Evangile de l’Amour »… C’est l’appel qu’il continue à nous adresser encore aujourd’hui… Demandons-lui qu’il remplisse notre cœur partagé de la puissance de son Amour.

AMEN



Dominique VORKAUFER, diacre permanent.
5 juillet 2009

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