Dimanche des Rameaux et de la Passion
Les Rameaux…Le dimanche des Rameaux… c’est le seul
jour de l’année où, dans une même célébration, nous entendons deux
évangiles si différents.
Le premier nous raconte la montée triomphale, royale de Jésus vers
Jérusalem. Les personnes, tout au long du chemin, reconnaissent en lui
le Roi, celui qui vient les Sauver.
«Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !».
Les palmes sont là pour dire sa royauté, les manteaux sur le sol
remplacent le tapis déroulé pour un souverain… la joie, les cris, les
chants disent l’euphorie d’un peuple qui se sait aimé et sauvé !
Et nos simples rameaux, de buis, d’olivier ou de romarin, disent aussi,
dans leur simplicité et leur humilité, que nous recevons Jésus comme le
Roi-Sauveur. Ces rameaux bénis rapportés dans nos maisons sont aussi là
pour dire à Jésus : « notre maison est ta maison et nous d’attendons !
Hosanna au plus haut des cieux !»
Oui Seigneur Jésus vient nous t’attendons.
Et puis vient le second évangile, ce récit long, violent, douloureux de
la Passion de ce même homme, accueilli peu de temps avant comme un
Roi-Sauveur. Cet homme dérange, il remet en cause l’autorité, le peuple
le reconnait comme roi, il soigne un indifféremment hommes, femmes ou
exclus… même le jour du sabbat ! Il foule au pied certaines règles et
lois que, nous, les autorités religieuses et politiques, avons
instaurées pour appuyer notre pouvoir, augmenter nos revenus… il faut
s’en séparer !...Il faut qu’il meure ! Et voici le récit la trahison,
l’arrestation, le procès inique, la condamnation, l’exécution sur la
croix infamante… et la mort. Face au pouvoir et aux meneurs violents,
la foule a peur… les amis, même les plus proches, abandonnent le
condamné. Jésus reste seul face au monde, cloué au bois de la croix, à
dire l’amour de Dieu. Le Roi-Sauveur meurt abandonné de tous…sauf d’un
brigand…et de deux disciples accompagnés de femmes qui vont le mettre
au tombeau.
Chemin de vie, chemin de nuit, chemin de mort…
mais aussi chemin de résurrection…
En ce temps de pandémie, comment ne pas voir en chaque malade, ce frère en Christ qui souffre et meurt si souvent seul ?
Comment ne pas voir en chaque soignant, en chaque personne qui aide à
vivre le plus fragile, un Christ empli d’amour qui donne sa vie pour
l’autre ?
Père tendre, Père très Saint, nous confions toutes ces personnes et
nous te confions notre maison commune avec tous les humains qui
l’habitent. Donne nous la force de voir en chacun, un frère, une sœur,
pour qu’avec eux, ensemble, nous avancions vers la lumière de Pâques.
Patrick DOUEZ, diacre permanent
5 avril 2020
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