PÂQUES
Jésus est ressuscité, vraiment ressuscité, il est VIVANT !
Nous l’avons attendu ce moment depuis le début du carême !. Nous
l’avons médité lors de chaque Chemin de Croix le vendredi et nous nous
disions : la mise au tombeau n’est pas le point final, bientôt la
lumière viendra éclairer le monde, Jésus ressuscitera d’entre les
morts !
Et voilà que ce moment est là.
Alors, j’aimerais bien vous poser une question : et qu’est-ce que ça change ?
Essayons de répondre ensemble.
La joie de Pâques, c’est déjà comme un parfum de bonnes épices, on sent
la cuisine de loin, bien avant qu’on puisse s’attabler devant un
fait-tout de matoutou crabe ou une montagne d’accras. La joie de
Pâques, c’est l’irruption de ce parfum et la promesse que nous aurons
notre place à la table du Ressuscité.
Il est normal que ces bonnes odeurs nous attirent et nous intriguent,
et il est normal que nous soyons aussi dans une certaine
incompréhension devant ce formidable évènement, les disciples l’étaient
eux-mêmes ! Car en effet, si nous avons les bons parfums racontés
par les évangélistes, nous avons du mal à nous imaginer comment la
table sera dressée, et ce que sera cette bonne cuisine qu’on nous
annonce. Personne ne raconte le moment de la résurrection.
C’est une curiosité bien humaine mais il faut renoncer à y répondre.
Et pourtant, cet évènement que l’on ne peut pas connaitre est
l’essentiel de notre foi, il est le cœur même de notre foi. Et cette
foi que nous avons en Christ ressuscité exige, de chacun d’entre nous,
que nous nous posions des questions sur notre vie.
La mort de Jésus après les effroyables tourments qu’il a subi, ça nous
bouleverse, tant de cruauté, tant de mépris pour Le Juste ! Nous
sommes aussi bouleversés par la mort, parfois brutale, d’un proche,
d’un parent, d’un collègue de travail. Et on entend alors « sa foi
l’aide à supporter tout cela ». Que veut-on dire sinon que le
chrétien, malgré sa peine, sa tristesse (après tout, Jésus a pleuré
devant le tombeau de son ami Lazare), sait que la mort n’est pas cet
arrêt brutal devant un feu rouge qui ne passerait plus jamais au
vert ! Alors, dites-le ! Dites « J’ai confiance en Jésus
le Christ, ressuscité d’entre les morts, il est le chemin, la vérité et
la vie ! », ça donne quand même un autre sens au deuil et ça
peut interpeller la foi des tièdes !
J’ai une autre question : quelle bonne nouvelle peut-elle me faire
courir encore plus vite que Pierre et plus vite que le disciple qui a
couru encore plus vite que Pierre ?, réfléchissez au moment de
votre vie au cours duquel vous avez regretté de ne pas faire de sport
pour courir encore plus vite que vos chaussures !. Et puis
imaginez la course folle des disciples qui arrivent devant le tombeau
vide. Choisissez dans votre vie un évènement, et imaginez la course
folle des disciples.
Et une dernière question (pas une ultime question, juste une
« dernière »). La résurrection du Seigneur, est-ce que je
l’intègre dans mon travail ? dans ma relation hiérarchique ?
En effet, nous sommes tous convoqués par le Seigneur, sans aucune
distinction, riches et pauvres, puissants ou pas : nos richesses,
nos conventions sociales n’épatent pas le Seigneur.
Je vous souhaite à tous, chers frères et sœurs, bienvenue dans la vie nouvelle !
Gérald PRIVE, diacre permanent.
Paroisse du DIAMANT (MARTINIQUE)
24 avril 2011
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