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31° dimanche ordinaire.


Début septembre, une personne assez jeune, mais alitée en permanence, m’a demandé de l’accompagner pour qu’elle puisse rejoindre, à Arthon-en-Retz, ses compagnons du pèlerinage à Lourdes en Juillet, afin d’échanger sur ce qu’ils avaient vécu là-bas. Elle avait tellement envie d’y aller. Et moi, je ne pouvais pas ... « Tant pis » m’a-t-elle répondu ... Vous vous imaginez, rester seul chez soi quasiment tout le temps, puis un jour, vous avez l’occasion de vivre un événement fort : pendant une petite semaine, pleins de rencontres de gens inconnus qui vous accueillent, vous accompa- gnent, qui vous servent et partagent avec vous, devenant si proches ... Quel bien fou cela fait au cœur, et sans aucun doute, au corps aussi... Alors, quand il lui fût proposé de les rencontrer à nouveau, son cœur a dit tout de suite « oui ». Mais il lui fallait quelqu’un pour l’y emmener. En en parlant autour de moi, en faisant fonctionner notre réseau d’équipe VEA, d’équipe d’accompagnement au Diaconat et autres ... j’ai fini par recevoir deux réponses positives. Du coup, ce sont au moins 3 personnes qui l’on aidé. Génial, Merci à Notre Père à tous.
Je peux, maintenant, revenir aux Textes de la Parole de Dieu.
Nous n’avons qu’un seul Père    -    Le Service du Frère : Nous n’avons qu’un seul Père, nous le rappellent Malachie et Jésus _Christ, nous devons donc prendre à cœur de glorifier ensemble son Nom. Glorifier veut dire : prendre à cœur de reconnaître Dieu comme Celui qui est à l’origine de tout, comme Celui qui nous a créer et donc, que chacun de nous tous est dépendant et de Lui et de tous ceux que nous rencontrons.
Prenons ensemble cela à cœur. Alors, nous nous rappellerons que notre âme c’est à dire, notre être au plus profond de nous, notre conscience et peut-être même notre inconscient, est comme un tout petit enfant contre sa mère, nous dit la prière du Psaume. Comme l’image est belle et rassurante. Je vous invite à ne pas l’oublier, cette image.Et cela changera sûrement des choses en nous-même. Je m’explique. Sûr que nous sommes tous d’un même Père, sûrs que nous sommes donc tous frères, en Lui, nous vivrons plus heureux. Pourquoi plus heureux ?
Parce que toute personne que nous rencontrerons, à partir de maintenant, sera ma sœur, mon frère en Dieu Notre Père. Parce que nos responsabilités familiales, sociales, nos responsabilités en entreprise, en Eglise, etc. seront vécues comme un véritable Service des autres et non pas comme un pouvoir sur eux. Plus besoin de se faire remarquer, comme le dit Jésus_Christ, pour contenter notre égoïsme. Ma sœur, mon frère est comme moi-même. Je lui rends service, elle, il me rend service. Et nous sommes ensemble en accord avec La Parole de Dieu que nous venons d’entendre.
« Nous ne sommes pas des pantins. Ce que nous commandons à nous-mêmes est l’acte de notre liberté. » écrit Marie-Anne LE ROUX dans Magnificat. Et comme le dit Jésus_Christ, chaque fois que je me sentirai plus grand, c’est-à-dire, chaque fois que je remarquerai que ma sœur ou mon frère est dans le besoin, je choisirai en toute liberté et dans l’humilité : le Service du Frère.
J’utilise ce mot « Service du Frère » car c’est l’appel du Christ aujourd’hui « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur ». Et c’est l’appel du Christ aujourd’hui à travers l’appel de l’Eglise de France en ce moment, dans une démarche nommée :
« Diaconia 2013 : le Service du Frère. ». Nous essayerons d’y répondre ensemble et alors, nous serons tout à fait en accord avec la parole de Dieu d’aujourd’hui. « Diaconia » mot barbare ? Encore un mot incompréhensible ? J’essaie de vous l’expliquer, vous comprendrez le lien évident avec notre baptême et avec notre foi, c’est-à-dire avec notre confiance en Dieu. Diaconia vient du mot ‘’diaconie’’ qui veut dire ‘’service’’.
Rappelez-vous, lors de notre baptême nous avons été faits ‘’prêtre’’ ‘’prophète’’ et ‘’roi’’.
Trois mots inséparables : ‘’prêtre’’ pour célébrer, glorifier Dieu, le prier ensemble et seul aussi. ‘’prophète’’ pour annoncer nous aussi, le mieux qu’on peut, la Parole de Dieu : ne pas garder pour nous ce trésor, le partager. ‘’roi’’ : rappelez-vous le Christ_Jésus en croix, Pilate y avait fait noter « celui-ci est le roi des juifs » et Jésus nous avait dit auparavant « Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir. »
‘’roi’’ égale SERVITEUR. L’Eglise de France, après notre Pape Benoît XVI dans ces encycliques, veut nous inviter à revoir ce mot SERVITEUR. D’où « Diaconia 2013 : le Service du Frère ». C’est comme ça donc, que d’ici Pâques et dès l’Avent vous serez invité à écrire, seul ou avec votre équipe : votre équipe de travail, de loisir, votre équipe de l’association de sports ou caritative, votre équipe municipale, vos voisins, vos copains, etc.
vous serez invité à écrire ce dont vous êtes témoins, ce que vous voyez, ce que vous vivez comme petite ou grande merveille :
un coup de main, un coup de cœur, un coup de pouce ... vous serez invité à écrire ce dont vous êtes témoins, ce que vous voyez, ce que vous vivez comme fragilité :
un coup dur, un coup d’gueule, une injustice, etc. Oh non, ce ne sera pas pour nous gargariser, non. Cela nous aidera à prendre l’habitude d’ouvrir plus encore nos yeux sur les réalités humaines que nous connaissons déjà. Et nous les partagerons, nous en serons redynamisez en constatant certes qu’il y a beaucoup de sœurs et de frères dans le besoin, mais aussi quantité de merveilles qui se vivent. Cela nous encouragera à vivre, nous aussi le Service du Frère car nous aurons été, comment dire, touchés, éclairés, illuminés par ces dons si variés, si complémentaires les uns des autres. Oui, elle est belle et bonne nouvelle, la Parole de Dieu vécue aujourd’hui.


Grégoire ROUSSELEAU, Diacre Permanent
Homélie du 31ème dimanche du T.O.
2 nov. 08 : Commémoration des fidèles défunts


Ce n’est pas tous les ans que nous célébrons la commémoration de tous les fidèles défunts un dimanche. Cette occasion se présente cette année et cette fête nous permet de réfléchir sur ce qui nous attend après notre mort, sur la mort elle-même , sur notre vie terrestre et aussi sur les fidèles défunts eux-mêmes.
Sœur Emmanuelle, quelque temps avant sa mort disait : « Je n’ai pas peur de mourir, mourir devrait être le plus beau jour de ma vie » et elle ajoutait : « Quelle joie de marcher vers cette ultime rencontre »
Ces paroles peuvent nous surprendre, car ordinairement, il ne nous vient pas à la pensée que le plus beau jour de notre vie soit le jour de notre mort. Nous pensons plutôt à un mariage, à une naissance, à une ordination.
Comment Sœur Emmanuelle a-t-elle pu prononcer cette affirmation ?
Et bien parce que la résurrection de Jésus nous ouvre un chemin. Avec lui, nous sommes surs de triompher de la mort et du mal dès maintenant et pour l’éternité. Tout le message de l’Evangile est construit sur la résurrection de Jésus. Sans lui notre foi serait vaine, comme nous le rappelle st Paul. La mort est un passage de cette vie à une vie meilleure, elle est la porte d’entrée dans la gloire même de Dieu.
Pour dire et croire cela, il faut avoir la foi et beaucoup d’espérance. Sœur Emmanuelle, même si elle a eu ses périodes de doute et de découragement, qu’elle ne  cachait pas, était convaincue de cette grande vérité.
St Paul que nous venons d’entendre dit en des termes théologiques la même chose. Par notre foi, notre espérance, l’Esprit a fait de nous des enfants de notre Père du Ciel et, comme tout enfant, nous sommes donc héritiers du Père. Et cet héritage, c’est la vie éternelle. C’est ce que nous rappelaient aussi la 1ère lecture et le psaume qui l’a suivie.
Si Sœur Emmanuelle a tenu ces propos sur la mort, c’est sans doute qu’elle a emprunté avec un grand courage, une grande fidélité le chemin du Christ. Elle disait aussi avec beaucoup d’humilité et de sagesse : « J’aurais pu mieux faire, j’aurais dû mieux faire. Mais j’ai fait ce que mon cœur et mon Dieu me dictaient » et elle ajoutait : « L’amour est plus fort que tout, plus fort que la mort ».
Notre vie ici-bas constitue  une longue préparation à la vie de l’au-delà, ou mieux une première étape de notre vie avec Dieu. C’est comme nous le rappelle l’Evangile, une vie de service de Dieu et de nos frères particulièrement les plus démunis de ce monde.
C’est avec ce que nous sommes et ce que nous possédons, là où nous vivons, que nous sommes appelés à vivre notre vocation de baptisés et à revêtir la tenue de serviteur et de servante de Dieu et de nos frères. Il y aura toujours autour de nous, des personnes qui solliciteront notre attention, notre affection, notre secours, notre service, notre encouragement. Ouvrons nos yeux, nos mains et notre cœur. Et alors nous serons véritablement des serviteurs fidèles et attentifs, des justes dans la main de Dieu et nous serons de véritables candidats à l’héritage de la vie éternelle.
Depuis St Augustin et St Jean de la Croix, nous savons que le poids de notre vie, c’est notre amour et qu’au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour que nous aurons donné à Dieu et aux autres. La question essentielle qui nous sera posée est celle-ci : « Est-ce que tu as su aimer ? »
Pour pouvoir répondre oui, il faut aussi se poser une autre question en amont : « Est-ce que tu t’es laissé aimer ?
Me laisser aimer par Dieu, par son Fils bien aimé et par mes frères et sœurs. Par tous ceux dont je croise la route, pour qu’un peu d’amour puisse chaque jour sortir de mon cœur, de mes mains ou de mes lèvres.
Nous avons aussi à vivre et tout particulièrement ce jour, en union avec les fidèles défunts de nos familles, de notre communauté chrétienne et de notre monde. Si nous avons une pensée toute particulière dans nos prières pour les personnes que nous connaissons ou pour celles qui sont décédées dans l’année, nous pensons aussi à toutes celles qui sont mortes de faim ou sous la torture, à celles qui sont mortes dans l’anonymat, oubliées de presque tous.
Cette fête nous invite à nous souvenir et à prier pour nos défunts et les défunts du monde. Mais elle nous rappelle également de prier par eux, car elles sont déjà dans la gloire de Dieu. Comme nous intercédons auprès de Marie, de Joseph, de Jean ou tout autre saint, demandons leur d’intercéder pour nous auprès du Père pour l’éternité.
La commémoration des défunts n’est pas simplement une fête du souvenir. Elle est aussi une invitation à raviver notre foi, à renforcer notre espérance en la résurrection. Elle est également un appel pour faire de notre vie ici bas un service humble et constant des autres et du Seigneur pour que nous puissions au terme de notre vie, entendre : « Humble serviteur, entre dans la joie de ton maître ! »

Jean-Pierre BIRAUD, diacre permanent.Homélie du 31ème dimanche du T.O.
2 nov. 08 : Commémoration des fidèles défunts


Ce n’est pas tous les ans que nous célébrons la commémoration de tous les fidèles défunts un dimanche. Cette occasion se présente cette année et cette fête nous permet de réfléchir sur ce qui nous attend après notre mort, sur la mort elle-même , sur notre vie terrestre et aussi sur les fidèles défunts eux-mêmes.
Sœur Emmanuelle, quelque temps avant sa mort disait : « Je n’ai pas peur de mourir, mourir devrait être le plus beau jour de ma vie » et elle ajoutait : « Quelle joie de marcher vers cette ultime rencontre »
Ces paroles peuvent nous surprendre, car ordinairement, il ne nous vient pas à la pensée que le plus beau jour de notre vie soit le jour de notre mort. Nous pensons plutôt à un mariage, à une naissance, à une ordination.
Comment Sœur Emmanuelle a-t-elle pu prononcer cette affirmation ?
Et bien parce que la résurrection de Jésus nous ouvre un chemin. Avec lui, nous sommes surs de triompher de la mort et du mal dès maintenant et pour l’éternité. Tout le message de l’Evangile est construit sur la résurrection de Jésus. Sans lui notre foi serait vaine, comme nous le rappelle st Paul. La mort est un passage de cette vie à une vie meilleure, elle est la porte d’entrée dans la gloire même de Dieu.
Pour dire et croire cela, il faut avoir la foi et beaucoup d’espérance. Sœur Emmanuelle, même si elle a eu ses périodes de doute et de découragement, qu’elle ne  cachait pas, était convaincue de cette grande vérité.
St Paul que nous venons d’entendre dit en des termes théologiques la même chose. Par notre foi, notre espérance, l’Esprit a fait de nous des enfants de notre Père du Ciel et, comme tout enfant, nous sommes donc héritiers du Père. Et cet héritage, c’est la vie éternelle. C’est ce que nous rappelaient aussi la 1ère lecture et le psaume qui l’a suivie.
Si Sœur Emmanuelle a tenu ces propos sur la mort, c’est sans doute qu’elle a emprunté avec un grand courage, une grande fidélité le chemin du Christ. Elle disait aussi avec beaucoup d’humilité et de sagesse : « J’aurais pu mieux faire, j’aurais dû mieux faire. Mais j’ai fait ce que mon cœur et mon Dieu me dictaient » et elle ajoutait : « L’amour est plus fort que tout, plus fort que la mort ».
Notre vie ici-bas constitue  une longue préparation à la vie de l’au-delà, ou mieux une première étape de notre vie avec Dieu. C’est comme nous le rappelle l’Evangile, une vie de service de Dieu et de nos frères particulièrement les plus démunis de ce monde.
C’est avec ce que nous sommes et ce que nous possédons, là où nous vivons, que nous sommes appelés à vivre notre vocation de baptisés et à revêtir la tenue de serviteur et de servante de Dieu et de nos frères. Il y aura toujours autour de nous, des personnes qui solliciteront notre attention, notre affection, notre secours, notre service, notre encouragement. Ouvrons nos yeux, nos mains et notre cœur. Et alors nous serons véritablement des serviteurs fidèles et attentifs, des justes dans la main de Dieu et nous serons de véritables candidats à l’héritage de la vie éternelle.
Depuis St Augustin et St Jean de la Croix, nous savons que le poids de notre vie, c’est notre amour et qu’au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour que nous aurons donné à Dieu et aux autres. La question essentielle qui nous sera posée est celle-ci : « Est-ce que tu as su aimer ? »
Pour pouvoir répondre oui, il faut aussi se poser une autre question en amont : « Est-ce que tu t’es laissé aimer ?
Me laisser aimer par Dieu, par son Fils bien aimé et par mes frères et sœurs. Par tous ceux dont je croise la route, pour qu’un peu d’amour puisse chaque jour sortir de mon cœur, de mes mains ou de mes lèvres.
Nous avons aussi à vivre et tout particulièrement ce jour, en union avec les fidèles défunts de nos familles, de notre communauté chrétienne et de notre monde. Si nous avons une pensée toute particulière dans nos prières pour les personnes que nous connaissons ou pour celles qui sont décédées dans l’année, nous pensons aussi à toutes celles qui sont mortes de faim ou sous la torture, à celles qui sont mortes dans l’anonymat, oubliées de presque tous.
Cette fête nous invite à nous souvenir et à prier pour nos défunts et les défunts du monde. Mais elle nous rappelle également de prier par eux, car elles sont déjà dans la gloire de Dieu. Comme nous intercédons auprès de Marie, de Joseph, de Jean ou tout autre saint, demandons leur d’intercéder pour nous auprès du Père pour l’éternité.
La commémoration des défunts n’est pas simplement une fête du souvenir. Elle est aussi une invitation à raviver notre foi, à renforcer notre espérance en la résurrection. Elle est également un appel pour faire de notre vie ici bas un service humble et constant des autres et du Seigneur pour que nous puissions au terme de notre vie, entendre : « Humble serviteur, entre dans la joie de ton maître ! »

Jean-Pierre BIRAUD, diacre permanent.Homélie du 31ème dimanche du T.O.
2 nov. 08 : Commémoration des fidèles défunts


Ce n’est pas tous les ans que nous célébrons la commémoration de tous les fidèles défunts un dimanche. Cette occasion se présente cette année et cette fête nous permet de réfléchir sur ce qui nous attend après notre mort, sur la mort elle-même , sur notre vie terrestre et aussi sur les fidèles défunts eux-mêmes.
Sœur Emmanuelle, quelque temps avant sa mort disait : « Je n’ai pas peur de mourir, mourir devrait être le plus beau jour de ma vie » et elle ajoutait : « Quelle joie de marcher vers cette ultime rencontre »
Ces paroles peuvent nous surprendre, car ordinairement, il ne nous vient pas à la pensée que le plus beau jour de notre vie soit le jour de notre mort. Nous pensons plutôt à un mariage, à une naissance, à une ordination.
Comment Sœur Emmanuelle a-t-elle pu prononcer cette affirmation ?
Et bien parce que la résurrection de Jésus nous ouvre un chemin. Avec lui, nous sommes surs de triompher de la mort et du mal dès maintenant et pour l’éternité. Tout le message de l’Evangile est construit sur la résurrection de Jésus. Sans lui notre foi serait vaine, comme nous le rappelle st Paul. La mort est un passage de cette vie à une vie meilleure, elle est la porte d’entrée dans la gloire même de Dieu.
Pour dire et croire cela, il faut avoir la foi et beaucoup d’espérance. Sœur Emmanuelle, même si elle a eu ses périodes de doute et de découragement, qu’elle ne  cachait pas, était convaincue de cette grande vérité.
St Paul que nous venons d’entendre dit en des termes théologiques la même chose. Par notre foi, notre espérance, l’Esprit a fait de nous des enfants de notre Père du Ciel et, comme tout enfant, nous sommes donc héritiers du Père. Et cet héritage, c’est la vie éternelle. C’est ce que nous rappelaient aussi la 1ère lecture et le psaume qui l’a suivie.
Si Sœur Emmanuelle a tenu ces propos sur la mort, c’est sans doute qu’elle a emprunté avec un grand courage, une grande fidélité le chemin du Christ. Elle disait aussi avec beaucoup d’humilité et de sagesse : « J’aurais pu mieux faire, j’aurais dû mieux faire. Mais j’ai fait ce que mon cœur et mon Dieu me dictaient » et elle ajoutait : « L’amour est plus fort que tout, plus fort que la mort ».
Notre vie ici-bas constitue  une longue préparation à la vie de l’au-delà, ou mieux une première étape de notre vie avec Dieu. C’est comme nous le rappelle l’Evangile, une vie de service de Dieu et de nos frères particulièrement les plus démunis de ce monde.
C’est avec ce que nous sommes et ce que nous possédons, là où nous vivons, que nous sommes appelés à vivre notre vocation de baptisés et à revêtir la tenue de serviteur et de servante de Dieu et de nos frères. Il y aura toujours autour de nous, des personnes qui solliciteront notre attention, notre affection, notre secours, notre service, notre encouragement. Ouvrons nos yeux, nos mains et notre cœur. Et alors nous serons véritablement des serviteurs fidèles et attentifs, des justes dans la main de Dieu et nous serons de véritables candidats à l’héritage de la vie éternelle.
Depuis St Augustin et St Jean de la Croix, nous savons que le poids de notre vie, c’est notre amour et qu’au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour que nous aurons donné à Dieu et aux autres. La question essentielle qui nous sera posée est celle-ci : « Est-ce que tu as su aimer ? »
Pour pouvoir répondre oui, il faut aussi se poser une autre question en amont : « Est-ce que tu t’es laissé aimer ?
Me laisser aimer par Dieu, par son Fils bien aimé et par mes frères et sœurs. Par tous ceux dont je croise la route, pour qu’un peu d’amour puisse chaque jour sortir de mon cœur, de mes mains ou de mes lèvres.
Nous avons aussi à vivre et tout particulièrement ce jour, en union avec les fidèles défunts de nos familles, de notre communauté chrétienne et de notre monde. Si nous avons une pensée toute particulière dans nos prières pour les personnes que nous connaissons ou pour celles qui sont décédées dans l’année, nous pensons aussi à toutes celles qui sont mortes de faim ou sous la torture, à celles qui sont mortes dans l’anonymat, oubliées de presque tous.
Cette fête nous invite à nous souvenir et à prier pour nos défunts et les défunts du monde. Mais elle nous rappelle également de prier par eux, car elles sont déjà dans la gloire de Dieu. Comme nous intercédons auprès de Marie, de Joseph, de Jean ou tout autre saint, demandons leur d’intercéder pour nous auprès du Père pour l’éternité.
La commémoration des défunts n’est pas simplement une fête du souvenir. Elle est aussi une invitation à raviver notre foi, à renforcer notre espérance en la résurrection. Elle est également un appel pour faire de notre vie ici bas un service humble et constant des autres et du Seigneur pour que nous puissions au terme de notre vie, entendre : « Humble serviteur, entre dans la joie de ton maître ! »

Jean-Pierre BIRAUD, diacre permanent.Dimanche 30 Octobre 2011

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