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23° dimanche ordinaire.

Le thème de ce dimanche est celui de la solidarité en action , dans le sens ou le pape Jean Paul 2 disait : l’Amour est un ferment de solidarité. Mais regardons d’abord les textes de ce jour.

Ezéchiel est un prophète qui a enseigné environ 600 ans avant Jésus Christ ; il a connu les catastrophes de son temps : la déportation et l’exil à Babylone.
Il nous dit de la part du Seigneur : j’ai fait de vous un guetteur, un veilleur ; pour que nous ouvrions les yeux sur les réalités de notre monde qui souffre et qui peine aujourd’hui.
Bien sûr cette parole du Seigneur ne s’adresse pas seulement à Ezéchiel, mais aussi à nous les chrétiens du 21 ème siècle dans un monde où le nombre de chômeurs explose, ou le nombre de pauvres continue sans cesse de grandir .
Le message du prophète est dans ce texte comme dans d’autres de toutes les époques : « gardons l’Esperance » .

Mais que faire ? C’est St. Paul qui nous répond en disant : l’accomplissement parfait de toute loi c’est l’amour fraternel.
Notre monde déboussolé d’aujourd’hui a besoin de guetteurs et de veilleurs , c’est-à-dire de témoins qui sachent lire et comprendre la parole de Dieu ; mais aussi des personnes qui sachent expliquer les signes des temps, c’est-à-dire voir où sont les gestes de Dieu , où est sa volonté pour nous. Qu’est-ce que Dieu attend de nous aujourd’hui ?
Jean Paul II nous disait aussi que la dimension sociale de l’amour c’est la solidarité.
C’est en étant médiateur de l’amour, guetteur de la Parole qui sauve et aussi agent de liaison du Royaume de Justice et de Paix que nous répondrons à l’appel du Seigneur.
St. Paul dans ce chapitre 13 donne des consignes précises pour la vie en commun par une vie soumise aux lois communes de la société civile, mais en disant que la loi de Dieu qui nous demande d’aimer nos frères, dépasse tous les règlements et les organisations humaines.
Dans le psaume 94 le Seigneur nous pose la question de confiance car après les épreuves nous savons qu’il est toujours présent, il répond à nos appels et il est prêt à nous aider si nous lui faisons confiance. L’expérience du peuple d’Israël au désert est aussi un peu la nôtre dans un monde déchristianisé ou nous sommes devenus minoritaire. C’est notre foi, notre fidélité et notre amour fraternel qui seront une boussole pour le monde qui nous entoure et qui cherche désespérément une lumière et une espérance .

Tous les discours de Jésus rapportés par St. Matthieu au chap. 18 sont tous tourné vers l’amour des autres : la brebis égarée, la correction fraternelle, le pardon des offenses ou Jésus nous demande de pardonner jusqu’à 70 fois 7 fois …. Parmi tous ces textes , celui de ce jour n’est pas le plus facile car comment aider un frère qui se trompe de route et surtout s’il ne veut pas le reconnaitre et pourtant il faut essayer le plus gentiment possible.
Quand Jésus donne des consignes pour nous aider à entrer dans la Royaume, il ne s’agit pas pour nous, de sauver notre peau , et ni d’avancer tout seul. Non, il s’agit d’avancer ensemble comme un peuple uni, de s’aider les uns les autres, de se soutenir pour avancer. Nous sommes une communauté de croyants, il faut savoir attendre les moins rapides et c’est le peuple de Dieu qui sera sauvé. 
Quelles sont les priorités demandées par Jésus pour que chacun de nous suivions la route désignée par le Seigneur ? La première place sera donnée aux plus pauvres, l’attention sera donnée aux plus faibles et aux petits. Et surtout le pardon sera donné sans limite à tous ceux qui se trompent , à tous ceux qui nous trompent ; et à tous ceux qui trahissent .
Le geste que nous demande Jésus aujourd’hui, c’est de vivre une fraternité, une amitié fraternelle avec ceux qui sont loin pour que tous ensemble nous nous approchions du Seigneur dans une grande réconciliation. Jésus dit : « va trouver ton frère », mais c’est pour venir ensemble rencontrer l’amour de Dieu.
Mais il y a aussi le partage de la parole :
Les paroles de soutien, de réconfort et d’amour fraternel. Les paroles de tendresse d’affection et des relations d’amitié.
Oser la rencontre fraternelle avec l’autre, c’est oser la parole, faire un geste, dire une parole, c’est entrer en relation, devenir frère et sœur de son prochain, de tous ses prochains.

Il y a un mot important de Jésus à la fin du discours de ce jour, qui donne aux apôtres et à leurs successeurs les pleins pouvoirs. Mais qu’est-ce que cela veut dire ?
Je suis étonné que l’on parle de pouvoir ; dans l’Eglise il n’y a pas de pouvoir mais des serviteurs : le prêtre en retraite, le curé, le diacre, l’équipe pastorale, les évêques et le pape sont eux aussi tous des serviteurs. Un des titres officiel du Pape c’est « le serviteur des serviteurs de Dieu ».

Nous sommes tous ensemble au service de la communauté chrétienne, au service du peuple de Dieu, engagés dans la réciprocité de l’Amour ; malgré les difficultés du temps et de l’époque.
Je crois que nous avons tous besoin de l’Eglise, même si quelquefois on aimerait s’en passer. Oui c’est l’Eglise qui sur l’ordre de Jésus continue sa mission de proclamer et d’annoncer le Royaume.
Dans notre paroisse en ce moment nous n’avons plus de curé, c’est une période d’intérim, mais l’ Eglise assume cet intérim, pour nous aider à réfléchir et à prier avec le père Pierre et les responsabilités de l’équipe pastorale et du diacre. L’Eglise continue à vivre quoiqu’il arrive : dès que 2 ou 3 chrétiens se rassemblent pour prier, Dieu est là au milieu d’eux et il écoute leur prière.
Un texte de St. Paul nous disait dans les lectures de cette semaine, dans sa lettre aux Corinthiens : nous sommes tous des serviteurs ; pour le service de l’évangile, le service de l’Eglise, le service de la communauté chrétienne. Il faut collaborer ensemble,
Il ne faut pas regretter le passé, mais s’ouvrir à l’avenir.
Nous sommes au service de la communauté chrétienne pour préparer ensemble l’accueil du père Hubert.


Bruno PALLUAT, diacre permanent.
7 septembre 2014
Montendre

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