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16° dimanche du Temps Ordinaire.

        Une fois encore, Jésus s’adresse à la foule en parabole. La semaine dernière, Joseph nous en a parlé. Cette parole de Jésus donnée aux hommes sous forme de parabole : un moyen pour interpeller efficacement son auditoire. Même ceux qui rejoignent Jésus dans le seul but d’être guéris vont entendre cette petite histoire. Ils ne pourront nier son effet. Par sa simplicité, elle va permettre à chacun avec ses moyens propres, ses connaissances ou ses lacunes d’éclairer une Parole divine. Une parabole donne à chaque auditeur de prendre ce dont il a besoin dans la Parole de Dieu pour sa propre vie, pour l’aider à conduire sa vie vers le salut. Éclairé par l’amour de Dieu qui perce dans l’histoire et dans les détails chacun peut revisiter sa vie pour l’orienter ver la loi d’amour et de liberté que Jésus est venu affirmer, accomplir et incarner.

        Vous souvenez-vous de dimanche dernier ? Les déboires du semeur pendant les semailles : graines sur le chemin, dans la pierraille, sous les ronces…aucune n’a donné de fruits. Aujourd’hui Jésus nous parle des graines tombées dans la bonne terre dont on peut espérer un beau rendement. Mais en pleine nuit, des graines d’ivraie, cette mauvaise herbe, viennent se mélanger pour gâcher et peut-être gommer un travail prometteur

        Le semeur c’est Jésus qui offre la parole de Dieu à chaque personne, ses disciples bien sûr, tous ceux qui le croisent mais à nous aussi. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est sans doute que nous l’avons entendue, ou bien, d’autres l’ont entendue et ils nous ont invités à vivre ce moment important de notre semaine, de notre vie, nécessaire pour vivre notre foi. Mais cette parole de vie, cette parole d’amour d’un père à ses enfants, celle d’un frère aîné pour toute sa famille est-elle la seule à tomber dans nos oreilles ? Comment serait-elle seule à remplir notre tête, notre corps et notre cœur ? Bien des choses se passent dans notre vie, beaucoup de pensées viennent s’entrechoquer, des sentiments réveillent nos émotions et parfois cette parole encore fragile peut être étouffée par un manque d’attention, de conviction, mauvaise idée, mauvais choix toutes ces  mauvaises herbes qui germent si facilement. Nous ne sommes pas la perfection de l’amour que nous aspirons à être. Nos richesses et nos forces sont contrebalancées par nous limites et nos faiblesses. Notre chemin d’enfant de Dieu est un perpétuel va-et-vient entre le bien et le moins bien. C’est humain parce que c’est par notre vie et dans notre vie d’aujourd’hui, reliés et impliqués dans cette société compliquée et parfois violente, dans ce monde souvent incompréhensible, que nous avons à vivre notre vie, nos engagements et notre foi, à la partager pour la faire fructifier … à raison d’un pour 10,30, 100.

        Gardons espoir et soyons rassurés. Nous avons deux atouts majeurs. Le premier, Paul le présente avec simplicité et force : « l’Esprit vient au secours de notre faiblesse…. Il intercède pour ceux qui ont foi en lui. » Avec lui, reconnaissons la puissance de l’Esprit d’amour, de l’Esprit de Dieu dans nos vies. Sachons percevoir sa présence, découvrir sa trace dans la prière, dans une relecture fervente. Chaque dimanche, nous disons croire en lui. Alors ayons confiance, appelons-le et il sera notre secours dans nos dilemmes, dans nos faiblesses, dans nos tentations. L’Esprit consolateur nous aide à orienter nos vies.
Le second, c’est l’Église et les sacrements qui se nourrissent de la bonté et de la miséricorde de ce Père aimant. C’est une grâce de vivre ensemble, les uns avec les autres sous le regard d’amour de notre Père. De pouvoir compter l’un sur l’autre, pour retrouver la force et l’énergie. C’est un vrai secours, une aide incomparable que se tourner vers Dieu dans le sacrement du pardon et de la réconciliation pour retrouver la paix et repartir raffermi. De nous nourrir du corps du Christ, pain et énergie, pour notre route quotidienne. Un repas qui renforce notre foi, cet engrais, qui fait pousser le bon grain et grandir la plante. On dit souvent que la mauvaise herbe fait dépérir la bonne plante mais si le blé pousse fort sous la lumière du ressuscité et, guidé per l’Esprit Saint il se développe abondamment, il va pouvoir, à son tour, étouffer une partie l’ivraie qui pourrait diminuer la récolte.
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        L’ivraie… de toute façon, l’ivraie c’est le moissonneur qui s’en occupera au temps voulu. Notre Père nous aime alors soyons confiants. Ayons  confiance comme chaque enfant a confiance en des parents qui l’aiment. Dans livre de la sagesse il est écrit : « il juge avec indulgence et après la faute il accorde la conversion…». Nous avons chanté : « Toi qui es bon et qui pardonnes » croyons à ce que nous chantons ; Et nous, occupons-nous du bon grain, pour le faire grandir et fructifier. Une Parole qui dit l’amour d’un Père et apporte la paix à ceux qui la vivent en vérité. Une parole qui nous invite à vivre en frères dans l’Esprit que Jésus nous a laissé et à rendre grâce pour l’amour reçu de notre Père.


Patrick DOUEZ, diacre permanent
23 juillet 2017

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