14° dimanche ordinaire
Alors comme ça Dieu aurait des secrets ?
Dieu aurait des choses à cacher, qu’il révèlerait à certains, et pas à
d’autres ? Ne sommes-nous pas tous, pourtant, ses fils et ses filles ?
Mais quel est le secret de Dieu ?
Le plus grand secret de Dieu, Nous dit Jésus, c’est qu’il nous aime
! Il nous aime comme un père, comme une mère aime son enfant. En
Jésus, Dieu se révèle comme un Dieu plein d’amour. Nous n’avons pas à
avoir peur de Lui, car il veut se faire proche de nous. Voilà la Bonne
Nouvelle : nous comptons pour lui, nous avons du prix à ses yeux.
Voilà qui va décevoir Dan Brown et plus d’un paparazzi : Pas de
révélation mystérieuse, pas d’avenir catastrophiste…Mais une grande
espérance car :
Dieu nous aime !...
Mais cet amour de Dieu pour nous dépasse tout ce que nous pouvons
comprendre de l’amour. Dieu nous aime au-delà de tout ce que nous
pouvons imaginer. Jésus nous l’a montré, cet amour du Père, par des
gestes concrets et par ses paroles réconfortantes et pleines
d’espérance :
C’est un Amour qui accueille, c’est un Amour qui relève, c’est un Amour qui libère, un Amour débordant, un amour éclatant !
Les premier théologiens chrétiens aimaient utiliser l'image du soleil
pour tenter d’expliquer Dieu : l'astre, qui est difficile à regarder
tellement il brille, qui est la source de la lumière et de la chaleur,
c'est le Père ; la lumière qui vient de Lui et qui nous éclaire sur
terre, c'est le Fils Jésus-Christ ; la chaleur qu'on ne voit pas, mais
qui se diffuse et qui réchauffe, c'est l'Esprit Saint.
Ce soleil est pour tous les hommes, les bons comme les méchants !
Alors puisque nous nous entrons de plain pied dans l’été, permettez-moi
de vous rappeler les 5 précautions d’usage pour s’exposer au soleil de
Dieu :
1 - pour profiter totalement des bienfaits du Soleil de Dieu, d’abord,
il faut se dévêtir : retirons les pullovers de nos certitudes,
les pantalons, quelque fois serrés, de nos habitudes, les chaussures
strictes de la connaissance…
Présentons-nous « nus » devant Dieu, c’est-à-dire, tel que nous sommes,
en vérité, avec nos forces et nos fragilités. « Nus » pour être surpris
par la douceur du souffle de l’esprit, le sentir sur tout notre être.
2 - Il faut ensuite s’exposer, oser s’exposer au soleil de
Dieu. Attention : il faut s’exposer à toute heure de la journée,
matin, midi, soir : ne pas se mettre à l’ombre de nos peurs. Replions
les parasols de nos craintes.
3 - S’appliquer une crème nourricière : la crème « Prière », la crème «
Ressource », la crème « Patience », la crème « Bienveillance »,
une crème à partager. Bien s’en « beurredoyer », comme on dit en
Vendée. Surtout en faire bénéficier les plus jeunes, et ceux qui n’ont
pas l’habitude de s’exposer au Soleil de Dieu.
4 – S’hydrater, retourner régulièrement à l’eau. Retrouver l’eau de
notre baptême : l’eau de vie, l’eau de l’aventure, l’eau qui lave et
régénère.
Et 5 – et surtout, bouger ! Ne pas rester immobile sur la
serviette du « chez-soi » Oser la rencontre avec l’autre,
retrouver les Siens.
Cette période estivale est propice à la détente, aux retrouvailles
familiales et amicales, à la rencontre. On peut, pendant ce temps de
repos, oublier un peu ses soucis, le poids du quotidien, parfois si
éprouvant. Connaitre cette sensation de légèreté, goûter un repos bien
mérité, prendre le temps de tourner le regard vers l’avenir.
Mais pour certains d’entre nous le fardeau est trop lourd. Il les
courbe résolument vers la terre, les empêchant de regarder vers le
Soleil. Nous-mêmes savons que l’été est toujours trop court. Et dans
notre quotidien nous cherchons « les étés indiens ». Pourtant au dessus
de nos nuages brille toujours et toujours le Soleil de Dieu.
Alors comme expérience de libération, Jésus nous propose son joug. Un joug libérateur : n’est-ce pas un oxymore ?
L’image du joug que Jésus choisit était facile à comprendre parce
qu’elle était tirée de la vie quotidienne. Le joug servait à atteler
deux bêtes pour qu’elles puissent travailler en commun et avancer
ensemble dans la même direction.
Malheureusement, cette image du joug a été trop souvent utilisée dans
une perspective morale. Les êtres humains devaient porter leur joug
comme une misère ou une souffrance inévitable pour être en conformité
avec les règles.
Alors regardons cette image dans son sens premier.
Porter le joug consiste à vivre au même diapason et en unité avec notre frère le Christ.
Porter le joug suppose une attache personnelle au Christ pour devenir
pèlerin sur les sentiers du monde, sous le soleil de Dieu et marcher au
rythme de son pas, Juste, doux et victorieux
Porter le joug nous réunit au Roi de la paix pour travailler avec lui à la fraternité des nations.
Mes amis, prenez des coups de Soleil de Dieu, brulez à son Amour,
Bref, passez un été « Divin » !
Christophe BERTE, diacre permanent.
Le 6 juillet 2014
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