Homélies de Diacres
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dernière mise à jour : le 4 octobre 2024
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Ce site regroupe des homélies proposées par des diacres dans le but d'aider à préparer des homélies. Prêtres et diacres y trouveront une aide précieuse, sans que cela les dispense d'un nécessaire travail d'adaptation. Les réalités locales, l'actualité, vont inévitablement colorer chaque homélie.

"une bonne homélie se prépare avec la Bible dans une main et le journal dans l'autre "

J'invite les diacres et les prêtres* qui le jugent utile à enrichir cette base de données. Pour cela, il suffit de se rendre sur cette page pour que je puisse mettre en ligne leurs homélies, leurs commentaires, leurs réflexions, leurs méditations...
 Ainsi, par la diversité de nos personnalités, de nos ministères, de nos sensibilités, des éclairages différents pourront étre apportés aux mêmes textes de la liturgie.

  Vous pouvez également me contacter directement. Si vous connaissez des sites qui peuvent étre intéressants sur le sujet, merci de m'en faire part pour enrichir la page de liens externes.

(*) le prêtre est d'abord un diacre, il reste diacre une fois ordonné prêtre !
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Qu'est-ce qu'une homélie ?

Essai de définition : Une homélie est un commentaire de circonstance, prononcé par le prêtre ou le diacre lors de la messe ou au cours d'une célébration.
Lorsqu'elle est située dans le cadre d'une messe, l'homélie est prononcée juste après la lecture des textes bibliques du jour : première lecture, extraite de l'Ancien Testament, suivie d'un psaume lu ou psalmodié, puis d'une seconde lecture extraite du Nouveau Testament, puis enfin de la lecture de l'Evangile par un prêtre ou un diacre. Elle clôt la liturgie de la Parole.

Un petit mot du Cardinal André Vingt-Trois sur la spécificité de l'homélie (39 secondes) :

Ce qu'en dit l'Eglise : La Constitution sur la sainte liturgie (Concile œcuménique Vatican II, Paris, éd. du Centurion, 1968, pp. 173-174) précise que l'homélie consiste, en suivant le développement de l'année liturgique, à expliquer à partir du texte sacré les mystères de la foi et les normes de la vie chrétienne. Elle est fortement recommandée comme faisant partie de la liturgie elle-méme ; bien plus, aux messes célébrées avec le concours du peuple les dimanches et jours de fête de précepte, on ne l'omettra que pour un motif grave.

Le pape Benoît XVI, dans l'exhortation apostolique Post-Synodale Sacramentum Caritatis dit à propos de l'homélie (n°46) :

En relation avec l'importance de la Parole de Dieu, il est nécessaire d'améliorer la qualité de l'homélie. En effet, elle fait partie de l'action liturgique (139) elle a pour fonction de favoriser une compréhension plus large et plus efficace de la Parole de Dieu dans la vie des fidéles. C'est pourquoi les ministres ordonnés doivent préparer l'homélie avec soin, en se basant sur une connaissance appropriée de la Sainte écriture. (140) On évitera les homélies générales et abstraites. Je demande en particulier aux ministres de faire en sorte que l'homélie mette la Parole de Dieu proclamée en étroite relation avec la célébration sacramentelle (141) et avec la vie de la communauté, en sorte que la Parole de Dieu soit réellement soutien et vie de l'église. (142) Que l'on garde donc présent à l'esprit le but catéchétique et exhortatif de l'homélie. Il paraît opportun, à partir du lectionnaire triennal, de proposer aux fidèles, avec discernement, des homélies thématiques qui, tout au long de l'année liturgique, traiteront les grands thèmes de la foi chrétienne, puisant à ce qui est proposé avec autorité par le Magistére dans les quatre piliers du Catéchisme de l'église catholique et dans le récent Abrégé: la profession de foi, la célébration du mystère chrétien, la vie dans le Christ, la prière chrétienne. (143)

Plus récemment, le pape François consacre tout un sous-chapitre de son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (la joie de l'Evangile) à l'homélie, et un autre à sa préparation ! Voici ce qu'il écrit au point 158 :

"Paul VI disait déjà que les fidèles « attendent beaucoup de cette prédication et de fait en reçoivent beaucoup de fruits, pourvu qu’elle soit simple, claire, directe, adaptée ». La simplicité a à voir avec le langage utilisé. Il doit être le langage que les destinataires comprennent pour ne pas courir le risque de parler dans le vide. Il arrive fréquemment que les prédicateurs se servent de paroles qu’ils ont apprises durant leurs études et dans des milieux déterminés, mais qui ne font pas partie du langage commun des personnes qui les écoutent. Ce sont des paroles propres à la théologie ou à la catéchèse, dont la signification n’est pas compréhensible pour la majorité des chrétiens. Le plus grand risque pour un prédicateur est de s’habituer à son propre langage et de penser que tous les autres l’utilisent et le comprennent spontanément. Si l’on veut s’adapter au langage des autres pour pouvoir les atteindre avec la Parole, on doit écouter beaucoup, il faut partager la vie des gens et y prêter volontiers attention. La simplicité et la clarté sont deux choses différentes. Le langage peut être très simple, mais la prédication peut être peu claire. Elle peut devenir incompréhensible à cause de son désordre, par manque de logique, ou parce qu’elle traite en même temps différents thèmes. Par conséquent une autre tâche nécessaire est de faire en sorte que la prédication ait une unité thématique, un ordre clair et des liens entre les phrases, pour que les personnes puissent suivre facilement le prédicateur et recueillir la logique de ce qu’il dit." (La joie de l'Evangile, 158)

(haut de page)

Ce que je peux en dire : Pour ma part, et en tenant compte de tout ce qui est écrit plus haut, j'essaie d'être particulièrement attentif à intégrer dans l'homélie tous les textes qui viennent d'être lus, y compris le psaume. De quel droit passer sous silence une partie de ce que l'Eglise nous propose ? Et qui suis-je pour censurer ou omettre un élément de la liturgie ? J'essaie aussi, autant que possible, de faire place dans l'homélie à un événement local, religieux ou non. Le but est de faire entrer cet événement et ceux qui le vivent dans la liturgie elle-même, et de montrer que ce que vivent les gens auxquels je m'adresse est important pour l'Eglise, important aux yeux de Dieu, et que la vie "laïque" n'est pas distincte de la vie "religieuse".
Pour autant, l'homélie n'est pas une tribune pour qu'un prédicateur puisse y faire passer ses idées, ses opinions. Comme écrit plus haut, elle fait partie intégrante de la liturgie. Elle n'est donc pas au service d'un homme ou d'une opinion. Même si la personnalité du prédicateur, son histoire, sa sensibilité, va inévitablement colorer le contenu de son homélie, il est important de garder toujours en tête que "l'homélie a pour fonction de favoriser une compréhension plus large et plus efficace de la Parole de Dieu dans la vie des fidèles."

Pour en savoir plus sur le Diaconat Permanent,
vous pouvez lire le dossier réalisé par le diocèse de Nantes

Quelques éléments pour bâtir une homélie :

Sur le fond :
Personnellement, je commence par lire tous les textes dans leur traduction liturgique. On peut les trouver par exemple sur le site AELF (Association Épiscopale Liturgique Francophone), ou dans la série de livres "l'intelligence des Ecritures" de Marie-Noëlle Thabut, éditions Socéval. Cette série est très riche pour bien situer le contexte de chacune des lectures du jour. Je porte ensuite ces textes dans la prière, puis dans la méditation, et je laisse passer quelques jours avant de commencer l'écriture proprement dite de l'homélie.
On peut ensuite consulter les outils proposés par les revues liturgiques telles que signes d'aujourd'hui et les fiches dominicales, qui proposent quelques pistes que l'on peut retenir ou non. Citons également le site infocatho qui propose des médiatations assez complètes de tous les textes du jour. Il peut être enrichissant de le consulter.
Essayer de tenir compte des événements locaux ou d'actualité afin d'y faire allusion, quand il est possible de trouver un lien assez crédible avec les textes de la liturgie. Eviter toutefois que l'événement supplante les textes liturgiques, ce n'est pas le but d'une homélie.

Sur la forme :
- La durée de l'homélie doit permettre de ne pas laisser l'auditeur décrocher. Il est pour cela nécesaire de se limiter à 7 ou 8 minutes maximum, au-delà, il y a grand risque de lasser. Personnellement, lorsque j'écris, j'essaie de rester aux alentours de 1200 mots.
- Il est bon d'être attentif aussi au style de discours : éviter le "vous" me paraît être une règle absolue, préférer le "nous" ou le "je", surtout lorsqu'il s'agit d'interpeller sur un comportement. Le "vous" pourrait alors sonner comme un reproche, en désolidarisant l'orateur de ceux à qui il s'adresse. Or, l'homélie n'est pas... un sermon !
- Il me semble également utile de veiller à structurer l'ensemble selon l'habituel "introduction-développement-conclusion", avec une introduction qui pose la problématique ou la question qui va être traitée ; le développement de cette problématique ; une conclusion sur cette problématique, qui peut avantageusement rester ouverte : il ne s'agit pas de donner "la bonne réponse" mais d'éclairer et de susciter la réflexion.
- Lorsqu'on peut trouver une accroche dès le début, c'est toujours mieux, mais ce n'est pas toujours facile ! De même pour la conclusion, qui peut être terminée par une phrase facilement mémorisable, un peu comme un slogan.
- S'astreindre à faire des phrases courtes. N'oublions pas que l'auditeur n'a pas la possibilité de relire le début de la phrase si elle est trop compliquée.
- Le message que l'on veut transmettre sera mieux retenu s'il est simple, court et sans trop faire appel à des connaissances extérieures : éviter les termes de "jargon catho" si on ne les explique pas.

(haut de page)

Qu'est-ce qu'un diacre permanent ?

(Pour en savoir plus sur le Diaconat Permanent, vous pouvez lire le dossier réalisé par le diocèse de Nantes)

Depuis les origines, l'Eglise a su mettre en place les ministères dont elle avait besoin :
• L'Evêque a la charge de l'évangélisation, de la communion et de la sanctification des hommes,
• Le prêtre partage avec l'Evêque cette charge pastorale au niveau d'une communauté plus restreinte,
• Le diacre est le signe du Christ-Serviteur : "Le Fils de l'homme est venu, non pour être servi mais pour servir" (Mt 20, 28)
Ces trois ministères ont à vivre dans la complémentarité et l'harmonie pour que soit rendue visible l'action de salut du Ressuscité.
Le diaconat permanent a été restauré par le Concile Vatican II, à la suite d'une réflexion sur les besoins de l'évangélisation et de l'animation de l'Eglise.

On parle de diaconat permanent, car les hommes ordonnés pour cette charge ne sont pas appelés à devenir prêtres par la suite. Le plus souvent, ils sont mariés et pères de famille ; ils exercent également une profession dans la société.

Les axes du ministère diaconal aujourd'hui sont :
le service de la charité, notamment auprés des plus pauvres et de tous ceux qui ne sont pas facilement rejoints par le message d'amour et d'espérance apporté par Jésus,
le service de la Parole : témoignage dans le milieu de vie et annonce plus explicite de la Bonne Nouvelle du Christ, par l'homélie, la catéchèse, la préparation aux sacrements, etc.,
le service de la liturgie : le diacre assiste le prêtre, proclame l 'Evangile, distribue la communion ; il peut aussi présider la célébration du baptême, du mariage, des funérailles.

(haut de page)

Le diacre permanent, " homme du seuil "
 Par sa vie familiale, son activité professionnelle, son insertion dans la vie sociale, associative et éventuellement politique, le diacre est " en prise " avec le monde d'aujourd'hui.
Par son ordination, il est pleinement partie-prenante de la vie et de la mission de l'Eglise.
Il est alors bien placé pour dire à l'Eglise les attentes et les besoins des hommes et femmes de notre temps ; il peut aussi faire connaître à ceux et à celles qu'il rencontre dans la société le message de l'Evangile et la parole de l'Eglise, au-delà des clichés véhiculés par les médias.

Deux questions souvent posées :
 le diacre va-t-il remplacer le prêtre ?
Les prêtres sont irremplaçables : "Sans eux, on ne peut parler d'Eglise" (St Ignace d 'Antioche). Eux seuls peuvent célébrer l'Eucharistie, "source et sommet de la vie chrétienne" et exercent véritablement une charge pastorale. Les diacres permanents peuvent cependant aider les prêtres dans certaines tâches de leur ministère.
le diacre empêche-t-il les laïcs de prendre leur place ?
Il est vrai que tous les baptisés sont appelés au service, à la suite du Christ. Mais pour que tous puissent vivre cette dimension de leur vie chrétienne, il est bon que certains soient ordonnés à cette fonction, et deviennent signes de ce que tous doivent faire : car le service n'est pas " facultatif ", il est essentiel
 !

(haut de page)

A ce jour, 31 diacres permanents du Diocèse de Nantes ont contribué à alimenter ce site. Par ordre alphabétique :
Philippe ARRIVÉ
Tony AUBERT
Christophe BERTE
Daniel BICHET
Jean-Pierre BIRAUD
Jean-Jacques BOURGOIS
François BRONNEC
Xavier BRUNIER
Patrick CHAHLA
Pierre COLAS
François CORBINEAU
Patrick DOUEZ
Pierre FALALA
Robert GRENIER
Patrick JAVANAUD
LoÏc LAÎNÉ
Jean-Claude LE MAUFF
Joël MACARIO
Emmanuel MÉRIAUX
Yves MICHONNEAU
Jean-François NEAU
Hubert PLOQUIN
Pierre POITOU
Gérald PRIVÉ
Alain PRIN
Olivier RABILLOUD
André ROUL
Grégoire ROUSSELEAU
Guy ROUSSELEAU
Fabrice TACONNET
Dominique VORKAUFER

Ajoutons à cette liste des diacres d'autres diocèses (par ordre d'arrivée) :               
- Michel HOUYOUX, diocèse de Namur (Belgique).
                 Son blog :  au service de tous
- Bruno PALLUAT, diocèse de la Rochelle
- Jean CARLES, St Coulomb, diocèse de Rennes
- Georges RENOUX,  Marseille
- Michel NOROY (+ 2017), Joinville, diocèse de Langres
- Christophe DONNET, diocèse de St Etienne
- Michel BERDAH, diocèse de Versailles
- Michel BILTHAUER, diocèse de Metz
- Arsène BUCHHOLZER, Oberhaslach, diocèse de Strasbourg
- Philippe DUTHOIT, diocèse de Versailles, paroisse St Michel
- Luc FROEHLY, diocèse de Besançon
- Marc SCHWEMMER, diocèse de Strasbourg.
- Stanislas De CARVILLE, Villedieu les Poëles, diocèse de Coutances

Depuis décembre 2010, des prêtres aussi nous proposent leurs homélies :
- Alain Kenfo TAHABA, prêtre du diocése de Bafoussam, curé de la paroisse Saint Boniface de Ngui, Dschang (Cameroun).
- Jean-Victoire KABLAN, Prêtre de l’Archidiocèse d’Abidjan, en service à la paroisse Saints Pierre et Paul de Dainguira (Côte d'Ivoire).
- Emmanuel Prosper TOSSOU, prêtre de la Paroisse St Esprit, Togoville (Togo)
- Tanguy SOGLO, prêtre du diocèse de Lokossa (Bénin).
- Sébastien DEGROULARD, prêtre du diocèse de Nantes.
- Georges AILLET, prêtre du diocèse de Nantes, qui a été Délégué Episcopal au Ministère du Diaconat Permanent jusqu'en 2007
              

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Merci !
Qui suis-je ?

homélie







Daniel BICHET, diacre permanent du diocèse de Nantes.
Je réside à Clisson (44) sur la paroisse Sainte Marie du Val de Sèvre.
(visitez mon site personnel !)


J'ai été ordonné par Monseigneur Georges SOUBRIER, évêque de Nantes (44), à l'occasion de la célébration du 25ème anniversaire de la premiére ordination diaconale dans le diocèse. Cette célébration eut lieu le 14 octobre 2006, en la cathédrale St Pierre-St Paul.
Deux nouveaux diacres ont été ordonnés à cette occasion, Philippe ARRIVÉ et moi-même, portant à 38 le nombre de diacres permanents présents sur le diocèse à cette date. Depuis, le nombre n'a cessé d'augmenter.


Nombre de diacres permanents dans le diocèse à ce jour : 73.

Dernières ordinations diaconales par
Mgr Laurent PERCEROU, évêque de Nantes :

le samedi 13 avril 2024 :

- Thierry CIVEL,
paroisse Notre-Dame-de-la-paix-sur-Isac (HERIC) ;

- Pierre POITOU,
paroisse Saint-Matthieu-sur-Loire (SAINTE-LUCE-SUR-LOIRE);

- Dominique RIAND,
paroisse Sainte-Croix-en-Retz (SAINT-ETIENNE-DE-MER-MORTE)

en la basilique Saint-Donatien-Saint-Rogatien, NANTES

merci à Michel HOUYOUX pour ses précieux conseils et pour le partage de son expérience.