Homélies pour des funérailles


retour vers l'accueil

Le contexte :

Homélie pour les funérailles de Jean N.    
Lectures choisies par la famille: Dieu est plus fort que la mort (Is 25, 6-9) ; Les Béatitudes (Mt 5, 1-12)

Homélie :
 

Quand un être cher vient à mourir, ce que nous faisons spontanément, et à juste titre, c'est évoquer le souvenir des événements les plus marquants, les plus chargés d'émotion, que nous avons pu vivre avec le défunt. Les premiers chrétiens l'ont certainement fait pour Jésus et pour les apôtres. Nous l'avons fait aussi pour Jean, en pensant spécialement aux derniers mois de sa vie.
Aujourd'hui, la Parole de Dieu nous invite pourtant à faire un exercice d'un autre style. Le Seigneur, en effet nous propose de regarder, non pas en arrière, mais en avant. Cet exercice-là, nous ne le faisons pas naturellement.
Cela suppose tout d'abord que nous ayons la foi, et que nous croyions à la résurrection et à la vie éternelle, comme nous l'affirmons dans notre profession de foi.
Non ! La mort n'est pas la fin de tout. Ce n'est pas un arrêt de la vie. C'est plutôt le commencement de la vraie vie, de la vie en plénitude : “Le Seigneur enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples. Il détruira la mort pour toujours. Il essuiera les larmes de tous les  visages ; c'est lui qui l'a promis” (Première lecture). Cette victoire sur la mort, promise et déjà accomplie dans la résurrection du Christ, nous donne toute confiance pour ceux et celles des nôtres qui nous ont précédés près de Dieu.
 Et l'évangile que nous venons d’écouter est celui de la joie. La raison de cette joie, c’est le Royaume des cieux car le royaume des cieux est à eux, dit Jésus, après la première et la dernière béatitude.
Si nous demandons « Qu’est-ce que le Royaume des cieux ? », les autres béatitudes nous diront que c’est Dieu lui-même. Oui, Dieu lui-même, à l’action dans la vie des hommes, quand il réconforte les affligés, comble l’espérance des affamés de Justice, pardonne à ceux et à celles qui ouvrent leur cœur à la souffrance et à la misère des autres.
« Heureux les doux, ils obtiendront la terre promise ! - Heureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde » - Dieu fait miséricorde à qui pratique la miséricorde. Faire miséricorde, c’est d’abord savoir pardonner, c’est aussi l’aide apportée aux personnes dans le besoin et ce par des gestes concrets.
Jean, ton cœur était à lui seul aussi grand que celui de tous ceux et de celles qui t’aimaient. Très courageux en toute circonstance, tu avais un cœur d’or pour tous ceux qui t’entouraient, tu avais un cœur d’or à l’égard des personnes que tu rencontrais lors de tes tournées de facteur. Tu  aimais rendre service en toute circonstance. Jean savait simplement prendre le temps de poser les gestes les plus quotidiens de la vie pour créer autour des personnes qu’il aidait un peu de bonheur.
 Voici un exemple parmi tant d’autres : si une personne lui disait : « Jean, veux-tu aller chez le Pharmacien me chercher mes médicaments ? » À la fin de son service, Jean  y allait de bon cœur et ramenait  les médicaments, avec délicatesse et prenant le temps d’une conversation avec la personne malade. Respecté de tous et de sa belle famille.
 Sa vie n’a été qu’un long parcours parsemé d’embûches qu’il a traversé et quitté en silence pour aller rejoindre Mi Mi, sa chère maman et tous ceux et celles qu’il a toujours aimés.
Dans notre peine, implorons le Seigneur avec confiance pour Jean Georges pour qu’il l’associe au bonheur de ses amis, les saints.
Seigneur accueille Jean près de toi où tout est lumière et paix.
Amen

Michel Houyoux, Diacre permanent

retour vers l'accueil