Mt 2, 1-12
Contexte : Messe des Familles
« Ne craignez pas car
voici que je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une grande
joie pour tout
le peuple ; aujourd’hui dans la ville de David vous est né un
Sauveur qui
est le Christ, le Seigneur »
Ce verset dans l’évangile de Luc au
chapitre 2, nous l’avons entendu dans la nuit de Noël, Noël nuit de
lumière,
nuit de la joie donnée aux bergers et aux plus petits d’un peuple dans
l’attente.
La fête de Noël que nous avons célébrée il
y a quelques jours, et celle de l’Epiphanie que nous fêtons aujourd’hui
sont 2
grandes fêtes solennelles de l’Eglise, elles sont fêtes d’une Eglise toujours
en marche vers la Lumière.
A Noël, nous fêtons la naissance du
Sauveur ;
en cette fête de l’Epiphanie, nous fêtons la manifestation du Christ
dans notre
humanité. A Noël, les bergers de Bethléem sont les premiers témoins de
la
naissance et l’Epiphanie serait donc la fête de l’apparition, et plus
précisément celle de la manifestation du Sauveur aux yeux du monde
représenté
ici par des Mages venus de pays lointains, après avoir parcouru on s’en
doute
un très long chemin.
Ces Rois Mages, comme il est coutume de les
nommer, sont des savants, des astronomes qui ont repéré une étoile
particulière, celle qui les a guidés jusqu’au-dessus de l’enfant. Mais
ils ne
sont pas seulement des hommes de savoir, ils sont également hommes de
pouvoir.
N’ont-ils pas osé questionner le Roi Hérode à leur arrivée à
Jérusalem ?
ne l’ont-ils pas humilié jusqu’à lui désobéir en retournant chez eux par
un
autre chemin ? . . .
Ces Mages sont aussi des grands voyageurs
qui
n’ont pas hésité à quitter leur pays d’Orient pour suivre l’Etoile
jusqu’à
Bethléem et y vivre l’heureux évènement de la naissance de
l’Enfant-Dieu, la
lumière dont parle le prophète Isaïe dans la première Lecture : «
Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté
de ton
aurore ».
Les Mages ont quitté leur pays en emportant
avec eux de grandes richesses, ils ont entrepris un long voyage depuis
l’Orient
jusqu’à un humble village en Judée. Au terme de ce long chemin où ils
ont tout
abandonné, ils viennent se prosterner devant un petit enfant tout juste
né, et
il lui offre tout ce qui leur reste : de l’or, de la myrrhe et de
l’encens.
Les Mages ont suivi un long et périlleux
chemin avant de pouvoir se prosterner devant le Fils de Dieu. Pourtant,
Dieu ne
leur a rien demandé, et ils sont repartis les mains vides. Mais au bout
du
chemin, ils ont trouvé la joie, et cette joie vaut bien plus que toutes
les
richesses auxquelles on tient !
En nous donnant son Fils unique, Dieu a
offert aux hommes son plus beau cadeau. Dieu est humilité et à travers
un petit
enfant blotti dans la paille, il s’est laissé trouver par de simples
bergers et
par des mages issus d’un monde lointain ; à la suite des bergers et
des
mages, prosternons-nous devant le Seigneur qui est toute grâce et tout
bien.
Frères et sœurs, amis
paroissiens : C’est dans la nuit de Noël que le pape François
a ouvert
l’Année Sainte à Rome. Les diocèses ont été invités à faire la même
démarche en
la fête de la Sainte Famille : « J’établis que le dimanche 29
décembre
2024, dans toutes les cathédrales et co-cathédrales, les évêques
diocésains
célébreront la Sainte Eucharistie pour l’ouverture solennelle de
l’Année
Jubilaire, selon le Rituel qui sera préparé pour l’occasion » (je
cite
ici le Pape François)
Jubilé 2025, pèlerins
d’Espérance :Tel sera donc le thème
de cette nouvelle année.
« Le Jubilé est l’année
durant laquelle le croyant est invité à revenir à l’essence de la
fraternité,
en restaurant sa relation avec le Père et avec ses frères. C’est
l’année qui
pousse à la conversion, une occasion unique pour examiner sa propre
vie et
demander au Seigneur de l’orienter vers la sainteté.
C’est l’année de la pénitence
sacramentelle et, par conséquent, de la solidarité, de l’espérance,
de la
justice, de l’engagement au service de Dieu dans la joie et la paix
avec les
frères. Mais par-dessus tout, l’année jubilaire a pour centre la
rencontre avec
le Christ et nécessite d’entamer un chemin. »
(Je cite ici Mgr PERCEROU,
évêque de notre diocèse)
Ce chemin de la Joie et de la Paix
préfigure la route de l’espérance, une route qu’il nous faut emprunter
vaille
que vaille, une route semée d’obstacles, une route encombrée par nos
difficultés à vivre pleinement tout ce qui fait notre engagement à
suivre le
Christ.
Pour autant, Il ne s’agit pas de suivre un
chemin de renoncements ou d’abandons, mais bien de s’engager sur un
chemin
nouveau, un chemin de rencontres, un chemin de vérité et de vie.
« Toutes les nations sont
associées au même héritage, au même corps, au partage de la même
promesse,
dans le Christ Jésus, par
l’annonce de l’Évangile. » (St Paul dans
la 2ème lecture tout à l’heure)
Alors oui , c’est un bel héritage, un beau
témoignage aussi que nous avons à offrir dans nos assemblées
dominicales.
Chaque dimanche en effet, nous sommes associés à un même héritage, un
même
corps ; nous sommes aussi invités à partager la promesse, dans le
Christ
Jésus, par l’annonce de l’Évangile.
En ce 1er dimanche du mois,
comme nous le faisons régulièrement, notre paroisse célèbre tout
spécialement
la messe dite messe des familles ; c’est une belle opportunité
qu’offre
notre communauté paroissiale que de vouloir accueillir tout spécialement
les
familles. Ainsi
aujourd’hui, des familles
et leurs enfants trouvent toute leur place en cette église, de même
qu’en
l’église voisine de Moisdon-La-Rivière. Certaines de ces familles n’ont
sans
doute pas l’habitude ou la possibilité de se joindre à la communauté
paroissiale chaque dimanche. Il est donc heureux pour les paroissiens
« habituels » de pouvoir se rassembler autour d’elles pour
prier et
rendre grâce.
En cette fête de l’Epiphanie qui est la
Fête de la Lumière : c’est avec vous chères familles et avec vos
enfants,
que nous nous engageons à prendre la route, à emprunter un chemin
inconnu, un
chemin nouveau, un chemin plein de promesses.
Les Mages avaient comme guide une
étoile ;
quant à nous chrétiens du XXIème siècle, nous avons pour guide la
Lumière du
Christ, lui qui s’est fait parole de Dieu, lui qui s’est fait homme au
milieu
des hommes.
Aussi frères et sœurs, amis paroissiens,
prions le Seigneur au cours de cet eucharistie pour qu’il nous aide à
imiter
les Mages en nous mettant en route sur le chemin qui mène à la Lumière,
et que
nous devenions ainsi de joyeux et confiants pèlerins d’Espérance.
Et pour conclure mon propos, permettez-moi
de vous souhaiter à tous, une Belle et Confiante Année 2025. Que cette
nouvelle
année soit pour chacune et chacun une année lumineuse, une année de Paix
et
d’Amour, une année Espérance et de partages.
Joël MACARIO, diacre permanent
5 janvier 2025