Assomption de la Vierge Marie


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Chemin d’assomption…

En cette fête de l’assomption de Marie, je vous invite à parcourir rapidement quelques événements de sa vie, tels des jalons vers la vie en plénitude près de son fils. Ils sont signes sur notre parcours terrestre.

Remarquons, tout d’abord, que les évangiles sont discrets. Ils ne nous livrent de la vie de Marie que ce qui est lié au ministère de Jésus. Seul Luc est plus documenté.
Sur l’origine de Marie, son enfance, sa prise en charge par Joseph, puis sur la fin de sa vie, seuls des récits que nous appelons apocryphes nous en parlent. L’Eglise ne les a pas retenus comme engageant la croyance et la foi ; non qu’ils soient pervers, mais pas fiables, voire pour certains… un peu farfelus. Ils restent intéressants à lire et se révèlent comme source de toute une imagerie.

Revenons à quelques scènes propres aux évangiles.

1. Tout d’abord la maternité de Marie.

« Comment cela peut-il se faire… ?» répond Marie à l’ange qui lui annonce qu’elle sera mère. Nous connaissons ce merveilleux récit. Marie est face à un grand mystère ; on pourrait dire à un redoutable mystère pour elle, simple jeune fille de Galilée.
« Que tout se passe pour moi, selon ta parole. »

Oui, mais ! Le poids du regard des autres et des commérages inéluctables ; la charge de mère à assumer, dans une situation hors norme, dans une mission d’éducatrice de cet enfant dont l’origine n’est pas qu’en elle ! Les évangiles nous en livrent quelques flashes : le questionnement de Joseph, la naissance dans une crèche, la fuite devant la tuerie d’Hérode, la fugue de l’adolescent lors d’un pèlerinage à Jérusalem… .  « Elle gardait tout cela dans son cœur », se borne à nous dire Luc.
Quant au reste, la vie à Nazareth, le métier de charpentier, puis le départ un jour… Comment Marie a-t-elle assumée tout cela ?

==>    Sainte Marie, aidez-nous à percevoir ce que le Seigneur attend de nous ; aidez-nous à accepter le risque d’un oui ; aidez-nous à l’assumer, quels que soient nos états de vie, nos âges ; aidez-nous à vivre dans la confiance, même lorsque les jours sont plus sombres.

2. Après la maternité, le ministère de Jésus.

Il est parti… On ne sait pas comment, à quelle occasion… . On le retrouve sur les bords du lac où il s’entoure de compagnons.

Et Marie, la maman ?

Elle est là, à Cana. C’est un mariage ; c’est la fête, et celle-ci risque d’être gâchée par pénurie de vin.
 « Faites tout ce qu’il vous dira… » (Jn 2, 5) dit Marie aux serviteurs. Ce sera le premier signe de Jésus. Marie va comme enfanter une seconde fois… l’enfantement à la mission…
Un mariage, le repas de noce, fête de l’alliance. Ce repas de Cana va devenir le signe d’un autre repas, un certain jeudi, le repas de l’Alliance de Dieu avec l’humanité : « prenez et mangez… Prenez et buvez. » La mission de Jésus s’accomplit.

==>    Sainte Marie, aidez-nous à entrer dans cette alliance avec le Seigneur ; aidez-nous au courage de la mission, à faire le premier pas.

Elle est là, lorsque la parenté de Jésus tente d’arracher celui-ci à la pression de la foule, croyant qu’il a perdu la tête. Elle entend son fils dire : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ?...Celui qui fait la volonté de Dieu. » (Mc 3, 34). Parole dure et tranchante, si l’on oublie qu’un jour, Marie a dit : « Que sa volonté soit faite ! ». Oui, elle est vraiment sa mère.

Elle est là, au pied de la croix. Il y a d’autres femmes et Jean, le disciple que Jésus aimait. Dernière parole de Jésus à sa mère en montrant Jean : « Femme, voici ton fils. » Puis, il dit au disciple : « voici ta mère » (Jn 19, 26-27). Une nouvelle famille prenait naissance. Marie devenait mère des disciples, des croyants. Notre mère !
Qu’il paraît loin, ce temps, où une jeune fille accueille le secret, le mystère d’une naissance, la naissance de celui qui sera appelé Fils du Très Haut. Sa maternité, maintenant, s’ouvre aux dimensions de l’humanité. Elle est, elle-même, cette arche d’Alliance.

==>    Sainte-Marie, merci d’être notre mère céleste, attentive, aimante, nous accompagnant jusqu’au pied de nos croix humaines. Priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.

Elle est là, à l’étage de la maison où les disciples se réunissent pour prier. Cinquante jours se sont écoulés depuis les événements de Pâques. L’Esprit Saint se manifeste comme une sorte de feu qui se partage en langues et qui se pose sur chacun d’eux ». (Ac 2, 3). La Pentecôte !
Marie à la naissance de l’Eglise.
Déjà à Nazareth, l’Esprit-Saint la couvrait de son ombre. Sa maternité devient universelle… .

Nous ne savons rien de la fin de sa vie. Seuls quelques textes apocryphes et la foi des chrétiens au long des âges ont conduit l’Eglise à affirmer que Marie nous précède corps et âme près de son fils. C’est ce que nous appelons l’assomption de Marie.

==>    Sainte Marie, vous qui nous précédez près de votre fils, accompagnez-nous tout au long de notre existence. Soutenez notre foi et notre espérance.
Sainte Marie, priez pour nous !

Amen.

Georges AILLET, prêtre
15 août 2012



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