Assomption de la Vierge Marie
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Aujourd’hui partout dans le monde, dans les nombreux pèlerinages et sanctuaires, on fête Marie, Marie mère de Dieu, la jeune fille qui « donne vie à Dieu ».
Est-ce simplement l’histoire extraordinaire d’une femme qui monte au ciel, mystérieusement ?
ou le chemin parcouru par l’humble servante de Nazareth jusqu’à l’accomplissement total de son humanité ?  Vie de femme tout ordinaire et discrète comme n’importe quelle autre femme, elle faisait la cuisine, lavait le linge et le raccommodait, tournait le moulin, ramassait les fruits, les raisins, elle parlait aux voisins autour de la fontaine…
C’est toute sa personne habitée par la Parole de Dieu, mise en pratique ici-bas, qui est emportée au ciel.

l’Evangile de Luc nous parle de la rencontre entre 2 femmes.
Un évangile au féminin qui nous dit quelque chose sur l’homme et sur Dieu.
Que se passe-t-il ?
Marie s’est précipitée chez sa cousine Elisabeth. Un dialogue s’instaure entre les 2 femmes. Marie salue Elisabeth, Elisabeth salue Marie. Jaillissent alors des paroles échangées comme dans le quotidien de la vie. Et l’on est poussé à croire que, lorsque des personnes se saluent avec un certain respect, quand elles prennent le temps de se parler, quand des gens se rencontrent vraiment, l’Esprit de Dieu est là. Oui son Assomption est une visitation : visite de Marie au-dedans de nous, dans nos maisons, nos familles, nos quartiers, notre communauté rassemblée...là où Dieu demeure Quel accueil lui faisons-nous ?

Véronique MARGRON nous dit « Marie et sa cousine annoncent aujourd’hui quel est le lieu authentique pour dire le Dieu fait homme, le Seigneur et le frère, le maître et l’ami : Ce n’est pas d’abord le discours mais bien (le cœur) les entrailles . Là où nous nous soucions pour l’autre et pour le monde entier, là où nous les aimons où nous supplions pour eux, où nous rendons grâce aussi ». Ces 2 femmes témoignent toutes 2 par la parole qui vient de leur chair que le fils de Dieu va planter sa tente en notre histoire pour se lier d’amitié avec tous les hommes.
Spécialement avec les plus humbles, ces préférés de Jésus et de son Père. Non parce qu’ils ont faim mais parce qu’ils espèrent. Ils savent qu’ils ne peuvent se suffire à eux-mêmes.
L’orgueil est cette dramatique illusion de l’auto satisfaction et de l’auto suffisance où l’on se croit assez fort pour vivre à soi tout seul, sans recevoir, sans attendre, sans espérer de l’autre, sans donner. »
Marie, quand elle vibre d’indignation devant les orgueilleux, les puissants, les riches, lorsqu’elle demande dignité pour les petits et le pain pour les affamés, Dieu est déjà en train de naître en son cœur.
Marie aime, aujourd’hui encore, rendre visite à chacun de nous comme à Elisabeth, pour nous aider, pour partager nos souffrances, nos égarements, nos ennuis, nos difficultés, partager aussi nos joies et notre foi… à l’école ou en vacances, au travail ou dans nos temps de loisirs, en famille ou nos rencontres entre amis
Comment vivons-nous ces rencontres ?
- en famille, entre conjoints que partageons –nous ? quand et comment le faisons-nous ?
- entre parents et jeunes, qu’échangeons-nous d’important et de vrai ? acceptons-nous nos divergences, nos différences ?
- quelle attitude ai-je face aux comportements qui brisent des vies, aux murs érigés entre les hommes qui génèrent haine, violence, peur de l’autre ou indifférence ?
- nos rencontres vont-elles plus loin que des paroles ? Débouchent-elles sur des gestes concrets, des partages, des actions concrètes ?

La rencontre de Marie et d’Elisabeth est aussi rencontre avec Dieu lui-même.
Est-ce que je sais mettre à profit toutes les occasions de rencontrer Dieu ?
Comme Marie et Elisabeth, est-ce que je cherche à reconnaître dans les événements de ma vie les signes que Dieu me fait ?
Qu’est-ce qui m’empêche d’aller à la rencontre de Dieu aujourd’hui? de réussir mes rencontres avec Lui ? de le rejoindre dans sa puissance d’amour ? de dire OUI à Dieu comme Marie l’a fait la première ?

Pour beaucoup Marie est d’abord la mère, la sœur celle qui écoute et console. Celle à qui l’on peut tout dire, à qui l’on peut s’adresser pour se faire entendre de Dieu que l’on n’ose pas déranger . Celle que l’on remercie comme en témoignent les milliers d’ex voto sur les murs des sanctuaires. Des milliers de pèlerins viennent déposer aux pieds de la vierge leurs blessures, leurs espoirs ou simplement poser leur valise et reprendre confiance.
Marie donne aux plus faibles de se sentir aimés et apprend aux plus forts à se laisser faire.
Marie est aussi une véritable éducatrice à la prière.
Elle rappelle avec clarté que c’est par Dieu que tout nous est donné, mais qu’il est plus facile de mettre la main dans celle d’une mère pour aller vers Dieu !
Et si actuellement nous cherchons comment vivre et avancer vers un horizon imprévisible, Marie nous montre le chemin. Elle a dit OUI et a accueilli le Christ au plus profond d’elle-même. Nous sommes appelés à faire de même, à risquer notre OUI aux imprévus de Dieu et à laisser ce Dieu naître en nous et autour de nous.
Alors, en cette fête du 15 août ne sommes-nous pas tout simplement invité à nous tourner régulièrement vers Marie et faire l’expérience de sa proximité…
Bonne fête à toutes les Marie !

François CORBINEAU, Diacre Permanent
15 août 2014


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