24 juin
Naissance de St Jean-Baptiste
Luc 1,57-66. 80
Reprenons le début de ce chapitre 1 de Luc :
Tout commence par l’annonce à Zacharie, par l’ange Gabriel, de la naissance prochaine d’un fils :
« Sois sans crainte Zacharie, car ta supplication a été exaucée.
Ta femme Elisabeth mettra au monde pour toi un fils et tu lui donneras
le nom de Jean » nous sommes au verset 13
Et nous avons toujours dans ce chapitre 1, avant le texte
d’aujourd’hui, l’annonce faite à Marie et la rencontre de Marie et
d’Elisabeth.
Revenons au texte d’aujourd’hui, où il nous est dit qu’Elisabeth mit au
monde un fils. Les voisins et sa famille se réjouissaient et apprirent
la miséricorde de Dieu.
On sait que dans la tradition Juive tout garçon devait recevoir la
circoncision pour marquer don appartenance au peuple Juif, comme le
baptême est aux chrétiens.
Et les amis et la famille voulaient appeler cet enfant
« Zacharie » d’après le nom de son père et toujours selon la
tradition. D’ou la certitude de ceux qui sont présents que cet enfant
s’appellerait « Zacharie »
Mais Elisabeth prit la parole et déclara :
« Non, il s’appellera Jean »
Et tous furent étonnés.
Il fallait que ce moment fût important et riche de significations pour que Saint Luc le mette en valeur.
Jean ne portera pas le patronyme qui exprimait qu’il est membre d’une
famille. Dieu par l’ange Gabriel lui assigne un nom personnel, qui est
l’expression de sa vocation unique. Ce nom de « Jean » n’est
pas perdu dans l’anonymat de la race.
Ce nom de « Jean » n’est pas un appel à exister, mais c’est
un appel à servir l’œuvre de Dieu, c’est un appel à une mission bien
précise et très importante.
D’ailleurs il est dit dans le cantique de Zacharie en parlant de Jean :
« Et toi petit enfant, tu seras appelé prophète du Très haut, tu
marcheras devant à la face du Seigneur et tu prépareras ses
chemins… »
Alors ceux qui entourent Elisabeth ont toujours la même idée en tête le
nom de cet enfant. Alors par signes ils demandent à Zacharie
comment il voulait l’appeler. Et ils sont persuadés que la
tradition juive va l’emporter par la réponse de Zacharie.
Zacharie à perdu la parole, il écrit sur une tablette… ;(non pas tactile …) : « Jean est son nom »
Zacharie confirme ce que Dieu lui avait dit,
« ….alors tout le monde en fut étonné… »
et « …à l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et bénissait Dieu. »
Ce texte évoque en quelques sortes un miracle ou une guérison
spectaculaire. Ka parole est rendue à Zacharie à la naissance de Jean..
Rappelons-nous l’annonce de l’Ange Gabriel.
La crainte saisit le voisinage et on racontait ce qui s’était
passé…tout le monde réfléchissait à ces événement et se posaient un
question : que sera donc cet enfant ? »
Nous savons que « Jean » signifie « Dieu fait grâce »
Faire grâce c’est gratuit, c’est heureux et joyeux, c’est un cadeau et
ce cadeau de Dieu, n’est q’autre que lui-même. C’est Dieu qui se donne
et il se donne en nos vies.
Dieu est avec Jean dès sa conception, Dieu ne l’abandonnera pas.
Le nom qui est donné est un nom à vivre, un nom qui dit l’identité
d’une personne telle qu’elle est, un nom qui contient une mission.
Si nous relisons le chapitre 1er de Saint Luc, nous constatons que
Zacharie voit, qu’il entend, mais il n’accueille pas ce qu’il entend.
Ce qu’il entend lui semble impossible…il est dans la crainte…il doute.
Et pourtant Zacharie est émerveillé, il se laisse toucher par la grâce,
mais il n’a pas laissé la grâce vivre en lui. Il doute des promesses
d’un avenir bonheur
… Il a séparé Dieu de sa vie. La grâce est muselée, elle ne sera pas
diffusée, la grâce ne peut se propager : Zacharie est muet.
Zacharie retrouve la parole le jour où il reconnaît que la Parole de Dieu est vérité.
Seigneur avec ta grâce et ta force, donne-moi de témoigner de mon appartenance au Christ.
Donne-moi de ne pas rester muet à ce que j’entends, ôte de moi de ne
pas être bouleversé et d’être dans la crainte à tes paroles.
Lors de chaque baptême on pourrait se poser la même question « que
sera cet enfant » ? Quel mystère seigneur se cache en cet
enfant, enfant qui est créé à ta ressemblance ?
Donne-moi Seigneur le discernement pour cette vocation singulière qui se cache en cet enfant.
« que sera cet enfant ? »
Alors je laisse à Dieu la liberté de demander à cet enfant quel est son
projet de vie, et comment veut-il que nous l’accompagnions, même si
parfois je ne comprend pas ce que veut dire : « Dieu fait
grâce »
Jean CARLES, diacre permanent
le 24 juin 2018
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