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23 mai 2024


Jn 17, 20-26

EHPAD Les 3 clochers, jeudi 23 mai 15h.


Dans quel monde sommes-nous attendus ? Quel est donc ce monde, celui d’après, celui de la vie éternelle, ce monde tout autre qui nous est promis ? Nous proclamons dans le Credo de Nicée-Constantinople : « j’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir » Quel est-il donc ce monde à venir ? 

Nous venons d’entendre Jésus nos dire :

« Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. »

Et Jésus insiste ! Il ajoute qu’il vaut mieux entrer manchot, estropié et borgne dans la vie éternelle que d’être ici-bas une occasion de chute pour nos frères et soeurs.

Cette vie éternelle, ce monde étrange vers lequel nous allons, est une réalité qui nous échappe. Pourtant, nous croyons que nous y entrerons avec tout notre corps, comme nous le disons dans une autre version du  Credo : « je crois à la résurrection de la chair ». Pas seulement la survivance de l’âme, comme le pensent beaucoup de nos contemporains, et même parmi les incroyants. La résurrection de la chair, ça veut dire que nous entrerons dans ce nouveau monde, cette vie éternelle, avec notre corps tout entier. Corps et âme, indissociables en réalité. Notre personne n’est pas qu’un corps ; notre personne n’est pas qu’une âme. 

Mais apparemment, d’après ce qu’en dit Jésus, nous emporterons notre corps avec nous, avec nos membres et nos organes, puisqu’ils constituent notre personne, mais ils ne devraient pas nous être d’une grande utilité. « Mieux vaut entrer manchot, estropié, borgne… » comme pour dire que tous ces handicaps n’auront plus aucune importance.

Pour beaucoup d’entre-nous, nos corps peuvent paraître un fardeau, une source de souffrance, de difficulté. Mais ce n’est pas notre corps en lui-même qui est un fardeau. C’est le fait qu’il fonctionne moins bien qu’autrefois, moins bien que l’on voudrait ; il nous a habitué, dans notre jeunesse, à des exploits, à des prouesses qui nous sont devenues impossibles aujourd’hui. 

Mais ce que Jésus nous dit dans ce passage d’évangile, c’est que ce corps qui nous a permis de traverser cette vie, et qui peut nous encombrer à présent ; ce corps vivra à nouveau, dans la vie éternelle, dans ce « monde à venir ». Alors, plus de souffrance, plus de pleurs, plus de peine : « Nous verrons Dieu face à face parce que serons semblables à lui ».

En attendant d'accéder à ce monde, à cette nouvelle vie qui n’aura pas de fin, Jésus nous demande de vivre en paix entre nous. Parce que nous croyons en cette vie éternelle, au nom de notre foi, nous devons être des instruments de paix. C’est ça, avoir du sel en soi-même. Rendre la vie de tous plus savoureuse par notre simple existence, dans l’humilité. Comme l’humilité du sel qui, même en très petite quantité, donne du goût à tout le plat.

Oui, frères et soeurs, gardons la foi envers et contre tout, afin de ne pas être une occasion de chute pour chacun de nos frères humains. Ainsi, nous pourrons goûter à la joie de la vie présente, à la joie de la vie du monde à venir, où nous ressusciterons corps et âme, préservés de toute douleur, dans la paix et dans l’amour que Dieu nous porte, éternellement.

Amen !

Daniel BICHET, diacre permanent

EHPAD « Les trois clochers », GÉTIGNÉ

23 mai 2024

               



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