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  22 novembre 24
Lc 19, 45-48


Nous venons d’entendre Jésus chasser les marchands du Temple. Nous connaissons bien cet épisode, qui figure dans les 4 évangiles, ce qui est très rare. C’est Saint Luc qui nous décrit cette scène de la manière la plus sobre. Ici, pas de tables renversées, pas de fouets, pas de cris. Mais le message reste le même : « ma maison est une maison de prière, et vous en avez fait une caverne de bandits ».

« Ma » maison ? Jésus parle du Temple. Il faut donc comprendre que le temple, ce n’est pas seulement un beau bâtiment de pierre. C’est la maison de Dieu. C’est aussi ce que nous disons pour parler de nos églises : la maison de Dieu. Mais ce n’est évidemment pas la maison de Dieu au sens où le comprennent les enfants : ce n’est pas l’endroit où Dieu habite ! Dieu n’habite pas dans les églises ; en tout cas pas seulement dans les églises.

Le temple, l’église, la maison de Dieu, ce sont en fait tous les lieux où Dieu est présent. Et dans le Nouveau Testament, on nous dit à plusieurs reprises que nous sommes, nous-mêmes les chrétiens, le Temple de l’Esprit. Dieu habite en nous puisqu’il nous a donné son Esprit Saint le jour de notre baptême, puis de manière plus radicale encore lors de notre confirmation.


Quand Jésus chasse les marchands du Temple, ce n’est pas qu’il condamne ces marchands. En réalité, ces marchands rendaient un service utile et important aux pèlerins qui venaient au Temple, en leur fournissant les animaux pour les sacrifices prescrits par la loi de Moïse. Si Jésus les chasse, c’est parce qu’ils sont dans le temple. Dans la maison de Dieu, qui doit être et rester une maison de prière, pas une maison de commerce. 

Une petite parenthèse : Si vous êtes allés à Lourdes, vous avez certainement remarqué que tout autour du sanctuaire, de nombreuses boutiques vendent toutes sortes d’objets de piété. Les grincheux les appelle parfois, avec mépris, « les marchands du Temple ». Mais la grande différence, et elle est essentielle, c’est qu’à Lourdes, les marchands sont à l’extérieur du sanctuaire. Pas à l’intérieur, comme à Jérusalem.  Je ferme la parenthèse.

La maison de Dieu, c’est Dieu lui-même. C’est un lieu sacré parmi les lieux les plus sacrés.

La maison de Dieu, c’est aussi nous : c’est vous, c’est moi. Si nous sommes le Temple de l’Esprit, si l’Esprit Saint habite en nous, nous sommes la maison de Dieu. Chacun d’entre-nous est un lieu sacré, parmi les lieux les plus sacrés. 

Cette vérité nous oblige. Être le Temple de Dieu, c’est une responsabilité sacrée ! Une sacrée responsabilité ! Nous aussi, nous devons chasser les marchands du Temple qui nous envahissent, qui portent atteinte à notre sainteté, qui agissent en nous comme une profanation. À chacun de nous d’abord de les identifier. Qui sont-ils, nos « marchands du Temple » à nous ? Ce sont les différentes formes de péché que nous commettons ; nos mauvais penchants ; nos mauvaises habitudes ; nos difficultés à faire le bien. Chacun de nous sait parfaitement de quoi il s’agit ; chacun de nous doit faire ce travail de purification, même si c’est difficile, même si ça nous coûte, comme ça a coûté à Jésus : à partir de ce moment, « les grands prêtres, les scribes, tous les notables cherchaient à le faire mourir ». 

Mais n’ayons pas peur ! Cette démarche de purification que nous pourrons faire dans la foi nous rapprochera de Dieu. Demandons-lui donc de nous aider à faire le ménage dans notre temple intérieur, et nous aurons un coeur libéré, une âme toute propre pour accueillir le Seigneur quand il viendra.

Amen !

 

Daniel BICHET, diacre permanent

EHPAD Jacques Bertrand, CLISSON

22 novembre 2024

               



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