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  21 novembre 24
Lc 19, 41-44


Deux hommes pleurent ; Dans la première lecture, c’est l’apôtre Jean dans l’Apocalypse qui pleure « parce que personne n’avait été trouvé digne d’ouvrir le livre et de regarder ». Le deuxième homme qui pleure, c’est Jésus dans l’évangile de Luc. Il pleure sur Jérusalem parce qu’elle n’a pas cru à la paix. 

C’est rare de voir un homme pleurer. C’est encore plus rare de voir Dieu pleurer. C’est même difficile à concevoir. Jésus pleure sur Jérusalem. C’est donc Dieu qui pleure. 

Dieu pleure sur Jérusalem qui refuse de croire en la paix, Jérusalem dont le nom signifie pourtant « la cité de la paix ». La paix non pas au sens actuel de l’absence de guerre, mais la paix que l’on trouve dans la plénitude ; la paix de l’apaisement. 

Jésus prophétise sur Jérusalem : Ses ennemis l’encercleront, ils l’anéantiront avec tous ses habitants, et la ville sera entièrement détruite, il ne restera pas pierre sur pierre. 

De fait, c’est bien ce qui va arriver puisque Jérusalem sera détruite et rasée par les soldats de l’empire romain en 70, moins de trente ans après. 

Mais ce n’est pas seulement la ville, son temple, ses pierres que pleure Jésus par anticipation. Il s’agit du peuple de Dieu. Il s’agit de son peuple, l’ensemble des croyants.

En effet, dans tous les textes bibliques écrits depuis l’installation du Temple à Jérusalem, sur la colline de Sion, la ville de Jérusalem est toujours cité comme une allégorie, qui parle en réalité du peuple de Dieu. De nombreux psaumes mentionnent le nom de Jérusalem, ou encore de Sion, ou d’Israël. C’est le cas dans le psaume que nous venons de chanter : « En Israël, joie pour son créateur ; dans Sion, allégresse pour son Roi ! » Il faut comprendre au deuxième degré, il ne s’agit pas du lieu géographique, mais bien du peuple de ceux qui croient en Dieu.

Aujourd’hui, et depuis la venue de Jésus, Jérusalem désigne l’Église, le peuple des chrétiens, l’Église corps du Christ.

Alors, si Jésus pleure sur Jérusalem, juste avant sa Passion, c’est d’abord sur son corps souffrant qu’il se lamente. Son corps physique qui va subir des outrages, qui va souffrir la flagellation, le portement de roix, la crucifixion ; mais aussi son corps spirituel que nous formons, tous ensemble, nous les chrétiens.

C’est donc un avertissement qu’il nous lance, à nous, son peuple : « Tu sera anéantie […] parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. » Il nous exhorte à reconnaître ce jour où Dieu a visité son peuple, ce qui signifie tout simplement reconnaître que Jésus est bien le Sauveur, Dieu qui s’incarne au milieu de nous pour nous sauver. Il nous demande, il nous implore de croire en lui.

Alors, frères et soeurs, proclamons tous ensemble notre foi en Dieu !

« Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, 

créateur du Ciel et de la terre, 

Et en Jésus-christ, son fils, notre Seigneur, 

qui a été conçu du Saint Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié,
est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers ;
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger les vivants et les morts. 

Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique, 

à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle.
Amen

 

Daniel BICHET, diacre permanent

EHPAD "La Joncière", BOUSSAY

21 novembre 2024

               



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