1er janvier
Ste Marie, mère de Dieu


retour vers l'accueil

        Ce soir, pour la plupart d’entre-nous, c’est la dernière messe de l’année. Demain matin, pour beaucoup, unis par la même fête, dans la même liturgie, ce sera la première messe de l’année. Dans une même foi, ensemble sur un même chemin, celui de la communion au Christ ressuscité, réunis en réponse à son appel, nous sommes invités à fêter sa mère : Marie, Mère de Dieu.
        À l’aube de l’année nouvelle, pour vivre notre unité et notre fraternité, l’Église nous donne de fêter Marie, de célébrer Marie la Mère de Dieu ! Cette jeune femme, humble et croyante, par son OUI, devient celle qui, soutenue par Joseph, mettra au monde Jésus, Dieu Sauve. Si Jésus, au soir de sa vie sur terre, nous la donne comme mère, les évangiles nous la donnent comme modèle, un exemple. Cette jeune femme croyante suit les préceptes de la loi de Moïse et c’est dans cette foi simple et pure que retentit son OUI. Dans cet accord, sa vocation prend toute son ampleur. Nourrie par la Parole de Dieu, elle sait qu’un Sauveur va se lever dans le peuple élu que son Dieu a tant de fois sauvé depuis que Moïse l’a guidé vers la Terre Promise. Elle croit, elle a confiance en ce Dieu tout puissant, juste et plein de miséricorde et, bien que cela la dépasse, elle entend et répond au discours de l’ange. En pleine liberté, elle se rend disponible pour  accepter la volonté de son Dieu. Et nous sommes encore aujourd’hui dans la trajectoire du OUI à cet amour démesuré qui engendre l’humanité nouvelle, celle sauvée par l’amour et Jésus, incarnation du pur amour du Père en témoigne à chaque ligne de l’évangile.

        Nous sommes dans le temps des vœux et des bonnes résolutions. Eh bien je souhaite à chacun d’avoir cette liberté et cette audace, à l’exemple de Marie, pour répondre OUI à la vocation qui est la sienne. Je souhaite, à chacun de vous, d’oser se mettre humblement à l’écoute de ce Dieu fragile et vulnérable et pourtant tellement puissant dans l’amour qu’il offre et dans la confiance qu’il fait ; de trouver en Marie, le modèle qui nous montre comment laisser la Parole de Dieu nous parler, nous façonner, nous révéler et nous guider en éclairant nos choix et le chemin d’humanité et de fraternité qui m’est propre et qui rendra heureux ceux vers qui je suis envoyé.
        Évidemment, je peux attendre patiemment et pieusement que l’Ange, ce porte-parole de Dieu vienne frapper à ma porte pour l’ouvrir et recevoir sagement son message. Mais je peux aussi, malgré les obstacles, entendre la Parole m’interpeller, accepter qu’elle me rejoigne dans les cris de douleurs de ce monde en genèse. Je peux même ouvrir la porte de mon cœur sans que personne n’y frappe pour s’aventurer dans la vie fraternelle pour voir ou entendre, dans ce frère souffrant ou cette sœur désespérée, dans cet enfant perdu l’image du fils de Marie à aimer et à accompagner ! Notre humanité est blessée par les murs de la peur. Dépassons ces peurs qui ferment nos cœurs pour les ouvrir à la différence et entrer en relation. Bien sûr il faudra sans doute se reconnaitre vulnérable pour comprendre l’autre en écoutant son histoire mais c’est le chemin du serviteur de l’amour.

        Aujourd’hui, nous avons toute la bible pour nous nourrir. Laissons la résonner dans le secret de notre cœur ou bien en équipe, en paroisse et même en famille. Laissons résonner la Parole pour l’entendre nous dire le dessein de Dieu, l’entendre nous redire : « oui, je t’aime, tu as du prix à mes yeux, tu es plus beau, plus belle, que tu n’oses le croire. Accepte l’aide de l’Esprit du Christ pour accomplir ta vocation, la plus humble, la plus discrète peut être, mais celle qui te rendra heureux, libre et fera de toi, comme Marie, un témoin lumineux et contagieux de mon amour au milieu du monde ».

        Marie, mère tendre, présence attentive et discrète, aux côtés de son Fils, convaincue et confiante dit aux serviteurs de la noce : « faites tout ce qu’il vous dira. ». Marie, toujours présente dans l’Église, maternelle et douce, s’adresse encore à nous, les serviteurs de l’Eucharistie, les serviteurs et les invités aux noces de l’Agneau « faites tout ce qu’il vous dira. ». que nous dit-il ? « Aimez-vous comme je vous ai aimés …jusqu’à engager votre vie ! » Voici donc un vœu essentiel pour le reste de notre vie « aimons-nous les uns les autres pour que les habitants du monde sache de quel amour Dieu les aime. » parce que chaque humain est fait pour aimer et être aimé.

      
Patrick DOUEZ, diacre permanent
1er janvier 2017




retour vers l'accueil