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En ce beau jour de l’an nous commençons notre année par la fête de Sainte Marie Mère de Dieu.
Merci à vous tous d’être venu aujourd’hui, pour célébrer dans la joie
Marie, une simple jeune fille de Palestine qui par son OUI va devenir
la mère de Dieu, et changer la face du monde.
En célébrant Marie, nous célébrons aussi Jésus le Fils : fils de Marie et fils de Dieu.
Je trouve très beau que 8 jours après la naissance de Jésus à Noël,
nous célébrons Marie la mère qui après être devenue mère de Dieu, va
devenir aussi notre mère le vendredi Saint.
Nous allons regarder d’abord les textes de ce jour qui vont guider notre méditation.
Le premier texte est tiré du livre des Nombres, un livre complexe du
Pentateuque c’est à dire un livre du début de la Bible qui doit son nom
aux nombreux recensements des Juifs arrivés en Palestine après l’exode,
guidés par Moise, le libérateur de son peuple.
Le choix de ce passage est juste la formule de vœux que Dieu demande à Moise d’utiliser pour bénir le peuple.
C’est donc nous aujourd’hui qui utilisons les mêmes termes pour nous
souhaiter des vœux de bonne année en priant les uns pour les autres et
en se souhaitant la Paix. Nous remarquons simplement que Dieu en
proposant une formule de vœux à Moise utilise le singulier, c’est à
dire que Dieu nous bénit individuellement comme nos vœux doivent être
adaptés à chacun par un choix personnalisé.
Le message de Paix que le Pape François vient de nous envoyer, et
d’envoyer au monde est qu’il nous souhaite la Paix, et au monde entier.
Depuis Jean 23 et son encyclique « Pacem in terris » tous les papes ont
souhaité la paix au monde par un grand discours fin décembre qui
promeut la Paix et la justice pour tous.
Le psaume 66 est comme une prière : que Dieu nous bénisse ; oui mais
souvenons nous que Dieu ne bénit pas que ses amis ; il bénit le monde,
et les nations diront leur joie ; la bénédiction reçue n’est pas que
pour nous mais pour tous les habitants du monde.
Saint Paul ne parle pas souvent de Marie ; mais juste dans ce texte
pour dire que Jésus est né d’une femme, c'est-à-dire comme nous tous ;
Jésus est fils de Marie ; c'est-à-dire que par Marie Jésus est le fils
de l’humanité et avec l’Esprit Saint il sauve l’humanité entière dont
il est solidaire.
En quelques mots Paul ébauche la première théologie de l’incarnation
qui nous fait comprendre que « Jésus Homme » est aussi et en même temps
Fils de Dieu.
Quand les temps furent accomplis ; Paul reprend ici la réflexion de
l’époque ou Jésus vient après toute la longue attente de l’Ancien
Testament ou les Juifs se préparaient à accueillir le Messie ; l’envoyé
de Dieu celui qui sauverait le monde. Hélas beaucoup d’entre eux n’ont
pas compris et Jésus vient donc pour accomplir les temps jusqu'à la fin
du monde quand le royaume de Dieu triomphera par son règne d’amour, de
miséricorde et de salut pour l’humanité entière.
Nous ne serons donc plus esclave, mais Fils, c'est-à-dire héritier de Dieu.
La Bonne Nouvelle de l’évangile dans Saint Luc est le récit de la
naissance de Jésus que nous avons déjà médité à Noel, mais dans cette
octave magnifique nous continuons à célébrer cette fête, car Noel
continue aujourd’hui :
Vous connaissez surement ce beau chant :
C’est Noël sur la Terre chaque jour
Car Noël, ô mon frère, c’est l’Amour
C’est Noël chaque fois qu’on essuie une larme dans les yeux d’un enfant,
Chaque fois qu’on dépose les armes, et chaque fois qu’on s’entend.
C’est Noël chaque fois qu’on arrête une guerre et qu’on ouvre ses mains,
Chaque fois qu’on force la misère à reculer plus loin.
C’est Noël quand, enfin, se lève l’espérance d’un amour Fraternel.
C’est Noël dans les yeux du pauvre qu’on visite sur son lit d’hôpital ;
C’est Noël quand le gueux oublie tous les outrages et ne sent plus sa faim.
On pourrait aussi prolonger ce chant qui date d’une bonne cinquantaine
d’années en disant c’est Noel aussi aujourd’hui quand on accueille des
migrants.
Un poète a dit : « c’est dans la nuit qu’il est beau de croire à la lumière »
Demain dimanche, c’est l’Epiphanie, nous fêterons la lumière que le
Christ Jésus nous apporte en cette période de Noël symbolisé par
l’étoile des mages.
Je repense en terminant cette homélie à Saint François d’ Assise c’est
lui qui au début du 13ème siècle a inventé la première crèche pour
montrer à tous les habitants de la région de Grecio et d’Assise comment
et jusqu’ou le Fils de Dieu nous aime en venant parmi nous dans la
simplicité et dans l’humilité.
Ce que j’aime dans le message de Jésus à la crèche et dans celui de
notre frère François d’Assise, c’est qu’il nous invite à la fraternité
universelle ; essayons de devenir frère les uns des autres, de nous
aimer comme des frères, c'est-à-dire dans la justice, dans la Paix et
la fraternité.
Bruno PALLUAT, diacre permanent
1er janvier 2022