16 juillet
Notre-Dame du Mont Carmel
À l’exemple de Marie, sachons reconnaître le moment où Dieu nous visite.
Chacune des trois lectures que nous venons d’entendre en cette fête de
Notre-Dame du mont Carmel nous apporte un éclairage particulier. Nous
pourrions résumer cette spécificité autour de deux axes : savoir
accueillir aujourd’hui le don de Dieu et tenir dans l’espérance quant à
la pleine réalisation de ce don.
Comme au jour de l’annonciation pour la vierge Marie, nous sommes
invités à reconnaître et à accueillir le don de Dieu aujourd’hui dans
nos vies. Sachons reconnaître le moment où Dieu nous visite pour
recueillir le don qu’il veut nous faire.
Et ainsi nous pourrons dire avec Marie : « Mon âme exalte le
Seigneur, Il s’est penché sur son humble servante ».
L’évangile de ce jour nous invite à reconnaître, comme premier don
manifeste pour nous, celui que nous fait Jésus en nous donnant sa mère.
Comme tout disciple de Jésus, nous sommes invités à entendre pour nous
cette phrase du Seigneur en croix qui nous laisse son testament :
« Voici ta mère ! »
Nous sommes invités à reconnaître le rôle maternel de Marie dans notre
vie spirituelle et, en l’accueillant chez nous, de lui reconnaître
aussi son rôle d’éducatrice.
En accueillant ce don de la maternité de la vierge Marie nous
marchons avec Jésus comme nous le dit l’apôtre Paul :
« Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son fils, il
est né d’une femme pour faire de nous des fils. »
Marie nous montre son rôle d’éducatrice par son exemple :
elle nous montre comment elle a accueilli cette parole. Avec
Marie, reconnaissons que le Seigneur a fait pour nous des
merveilles, comme elle nous le dit dans son cantique d’action de
grâces.
Avec elle, reconnaissons que nous sommes des bienheureux puisque les
promesses de Dieu se sont réalisées pour nous. La vierge Marie nous
apprendra à les reconnaître, à nous réjouir du don que le Seigneur nous
a déjà fait, à être attentif aux mystères qui nous habitent.
La preuve que nous sommes des fils, nous dit saint Paul dans sa lettre
adressée aux Chrétiens de Galates, c’est que l’Esprit Saint est
déjà présent dans notre cœur et nous permet de dire à Dieu « Papa
», Abba, c'est-à-dire Père.
Marie qui a accueilli la parole de Dieu au jour de l’annonciation, avec
toutes les promesses de l’ange, qui a aimé parfaitement son fils, ne
s’est pas laissé effondrer par sa crucifixion, même si cela lui perça
le cœur. Elle était là, debout au pied de la croix, tenant dans
l’espérance contre toute espérance.
Cette force qui permit à la mère de Jésus de tenir debout au pied de la
croix, lui venait de sa confiance en la parole de Dieu entendue au jour
de l’annonciation, cette parole de Dieu qu’elle garda en son cœur et
qu’elle médita chaque jour.
Notre force se trouve dans la prière. Apprenons avec Marie à
devenir fils et filles de Dieu, pour dire avec elle, dans la puissance
de l’Esprit saint « Abba ! Père ! » Que ce soit
dans la louange pour les dons reçus de lui, ou dans la prière à
travers l’épreuve.
La prière, disait sainte Thérèse de l’enfant Jésus, c’est un élan du
cœur, c’est un simple regard jeté vers le ciel, c’est un cri de
reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la
joie ; enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel qui me
dilate l’âme et m’unit à Jésus. »
Sainte Marie, nous te prions : viens marcher avec nous, devant
nous, pour qu’en nous aussi le consentement naisse au cœur de notre
liberté.
Sainte Marie, prie pour nous pour que nous puissions dire avec le
Christ : "Me voici, mon Dieu ; je suis venu pour faire ta
volonté"
Amen.
Michel HOUYOUX, diacre permanent.
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