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  15 novembre 24
Lc 17, 26-37


Nous venons d’entendre des textes assez effrayants, en tout cas déroutants. Particulièrement ce passage de l’évangile de Luc où Jésus nous prépare à son retour glorieux, ce qu’on appelle « la fin du monde ». Il nous décrit ces jours derniers comme catastrophiques, imprévisibles et incompréhensibles : « Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l’une sera prise, l’autre laissée. » Pourquoi celle-ci et pas l’autre ? Pourquoi pas l’inverse ? Pourquoi pas les deux ? Pourquoi pas aucune des deux ? Nous n’avons pas la réponse, et nous pouvons trouver une grande injustice dans cette déclaration de Jésus.

Mais ce qu’il veut nous dire à travers ce discours, dans lequel il nous rappelle plusieurs événements bibliques, c’est que nous n’avons pas à chercher la réponse. Ça ne doit pas être notre préoccupation, puisque de toute façon le choix de Dieu ne nous appartient pas. « Les voies du Seigneur sont impénétrables » dit-on.  Alors, n’essayons pas tant de comprendre « pourquoi », mais plutôt « comment ». Notre préoccupation ne doit pas être de juger Dieu à travers ses choix, que l’on pourra toujours estimer bons ou mauvais. 

Ça ne veut pas dire qu’il faut éviter la question et passer à autre chose. Ça veut dire que nous devons nous préoccuper de nos affaires, de ce qui nous revient, pas de ce qui revient à Dieu. 

Les bouleversements annoncés ne sont pas de notre fait. Jésus ne les raconte pas pour nous effrayer, mais pour nous aider à réfléchir à la façon que nous avons de les attendre. Il est d’ailleurs intéressant de constater ce rapprochement : dans les derniers jours de chaque année liturgique, et c’est maintenant, nous sommes invités à attendre la venue du Christ dans sa gloire, à la fin des temps ; juste après, ce sera le début de l’année liturgique suivante, nous serons invités à attendre la venue du Christ au début des temps, pendant la période de l’Avent. Une attente suit une autre attente. L’attente de la venue du Christ dans le passé et l’attente de sa venue dans l’avenir se télescopent, se conjuguent, pour mieux nous faire prendre conscience qu’en réalité, il vient dans le présent. Car la venue du Christ, la venue de Jésus, elle est aussi, elle est d’abord, dans le présent ! Jésus vient dans notre vie aujourd’hui ! Vous vous souvenez certainement de ce cantique que l’on chantait il y a quelques décennies : « c’est Noël sur la terre chaque jour… » Eh bien c’est exactement ce qu’il nous dit, ce cantique ! La venue du Christ Jésus, c’est chaque fois que l’amour triomphe du mal. Dans nos propres vies, les signes que Dieu nous donnent de sa présence à nos côtés sont permanents.

« C'est Noël chaque fois qu'on essuie une larme

Dans les yeux d'un enfant 

C'est Noël chaque fois qu'on dépose les armes

Chaque fois qu'on s’entend

C'est Noël chaque fois qu'on arrête une guerre

Et qu'on ouvre les mains

C'est Noël chaque fois qu'on force la misère

À reculer plus loin. 


C’est Noël sur la terre chaque jour

Car Noël, Ô mon frère, c’est l’amour. »


Alors, frères et soeurs, au lieu de nous effrayer en imaginant ces signes terribles de la fin des temps, rappelons-nous que dès aujourd’hui, ici et maintenant, il est possible de voir les signes de la venue de Jésus notre sauveur dans notre quotidien. Soyons donc vigilants, soyons attentifs aux signes que Dieu ne cesse de nous envoyer. Demeurons dans cette attente, avec confiance, avec espérance, avec joie !


Amen !

Daniel BICHET, diacre permanent

EHPAD "Le Bon Vieux Temps", GORGES

15 novembre 2024

               



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